Drunk People Have Sober Thoughts. ❞

DRUNK PEOPLE HAVE SOBER THOUGHTS

L' ambiance ce soir, au bar, était pour le moins particulière. C'était une chaude nuit de mois de juillet et on pouvait voir sur le visage des habitués du King que la chaleur était en train d'avoir raison de toute la population de Winnipeg. Même ce bon vieux Charles Mayork qui se vantait toujours d'être insensible au changement de température s'épongeait compulsivement le front avec un chiffon humide. À vrai dire, même Harrison Goodwin qui était pourtant un habitué de la farniente suite à quelques étés passés en Californie chez son oncle devait avouer que le climat était difficilement supportable. Seule la bière posée sur la table qu'il occupait depuis maintenant une petite heure, avait été capable de lui donner une vraie sensation de rafraîchissement aujourd'hui. Il n'allait d'ailleurs pas tarder à en demander une autre, car le premier breuvage n'avait pas du tout dissiper ses idées noires et ses pensées désagréables : JJ. Toujours JJ et ses putains de menace quant à la garde de leur fille, toujours cette épée de damoclès au dessus de la tête qu'il sentait lentement s'enfoncer depuis qu'il l'avait épousé; Ce n'était tellement pas prévu comme ça... Ils s'étaient mariés jeunes certes, contre l'avis de tous, certes, mais ils étaient censés être heureux. Ils avaient été tout les deux malheureux comme la pierre pendant toutes leurs jeunesse et ils pensaient réellement avoir trouvé en l'autre un espoir, une nouvelle famille : la possibilité de renaître et de vivre la vie à laquelle ils aspiraient.

Presque 10 ans plus tard, le bilan était catastrophique. JJ était devenue une droguée notoire impossible de se passer de sa précieuse poudre blanche (bien que la naissance de leur enfant l'ait calmée) et Harrison lui avait lentement plongé dans l'alcool bien qu'il ait décidé de se reprendre en main afin de prouver au juge qu'il était capable d'élever son enfant. Quoiqu'il en soit, les deux jeunes gens occupaient tout les deux un poste de merde qu'ils ne supportaient plus : Harrison comme professeur de sport du lycée de Winnipeg et Jasmine comme barmaid dans la boîte de nuit de la ville. L'insouciance et la passion de la jeunesse avait fatalement laissé place à la déception et la désillusion. Ils pensaient avoir trouvé un paradis, ils étaient finalement embourbés dans une histoire qui ne leurs plaisaient plus et le pire était qu'Harrison ne l'avait même pas vu venir. C'était comme s'il s'était réveillé un matin et que son couple n'était plus qu'un tas de cendres.

Bref. Harrison but une autre gorgée de bière salvatrice. Puis il y avait eu Samara. La révélation. Rien ne sert de mentir, Harrison ne comptait même plus le nombre de femmes avec qui il avait trompé son "épouse", mais Samara c'était différent. Sans doute car premièrement elle n'avait ni le même âge ni le même caractère que toutes les filles qu'il avait rencontré à présent. Elle était pour ainsi dire différente. C'était une bouffée d'air fraiche, un remède contre tout les maux, son sourire le faisait planer, et l'odeur de ses cheveux lui donnait envie de la kidnapper et l'embarquer dans des décors beaucoup plus exotiques que la maudite paroisse dans laquelle il s'était enraciné au fil des années. Mais voilà. Comme rien n'était destiné à être simple dans la vie de Monsieur Harrison Goodwin, il y a quelques semaines de cela Harrison avait été piqué par la curiosité et avait consulté le dossier scolaire de Samara. Ce qu'il avait découvert l'a profondément bouleverser. La jeune fille avait été transféré de lycée car elle avait accusé un de ses professeurs d'avoir abusé d'elle sexuellement.

Pas besoin d'avoir l'ENA pour comprendre de quoi il fallait se méfier. Harrison eut dès cet instant la ferme intention de s'éloigner de Samara. Il ne pouvait se permettre de se faire choper pour les mêmes motifs, sinon c'était bye bye sa fille et coucou la taule ! Ça n'était pas envisageable, il avait fait assez de taule quand il était jeune pour des conneries pour savoir ce que c'était et il n'irait sûrement pas pour une nana. Aussi délicieuse et provocante soit-elle.
Aouch. Pourquoi y pensait-il ? Il était sortis pour se changer les idées et finalement il était en train de bader sévère. Il était temps de prendre un autre verre, quelque chose d'un peu plus fort peut-être. Le jeune brun se leva, l'air un peu hagard et se dirigea vers le bar afin de commander un whisky. Une fois que la chose soit faite, il décida de passer aux toilettes avant de boire son prochain verre. C'était ça le soucis avec la bière : t'en bois une, t'en pisses 10.

Il se dirigea donc vers les commodités. Pour y accéder, il fallait passer par un couloir étroit, le même que celui des femmes. Harrison, dans son esprit tordu, était persuadé que ce couloir avait été pensé afin de rapprocher les deux sexes à la lumière tamisée du bar. Un sourire en coin naquit au bord de ses lèvres alors qu'il se glissait entre les deux murs jusqu'à ce qu'il entendit sa voix. Elle était dans les toilettes, en train de parler, de discuter de ... Oh, merde. Samara était dans les toilettes. Son cerveau n'avait même pas finis de lui ordonner de faire demi-tour qu'il se trouvait déjà... Face à elle.
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feat. Harrisson R. Goodwin

Une soirée de plus dans un bar, une ! Samara avait une fâcheuse tendance ces temps-ci à passer ses soirées avec des amis qui eux étaient à la fac alors qu’elle allait commencer sa dernière année au lycée à la rentrée. Sortir avec des amis plus vieux lui permettait de connaitre de nouvelles choses et puis autant dire qu’elle s’amuse plus avec eux qu’avec les jeunes de son âge qu’elle considère comme des gamins. Nan mais depuis des années, la jeune femme passe ses soirées dans ce genre d’endroit. Lorsqu’elle vivait encore à Los Angeles, elle pouvait commander de l’alcool avec sa fausse carte d’identité. En tout cas, ce soir, elle comptait bien s’amuser et il ne fallait pas imaginer une seule seconde que Samara allait être ‘sage’. Ce mot pour être résonnait comme une insulte. Ses grands-parents chez qui elle vit depuis son arrivé à Winnipeg, le seul endroit où ses parents ont bien voulu l’envoyer après qu’elle les ait supplié de changer non seulement de lycée mais aussi de ville, pensait qu’elle passait une soirée chez une amie du lycée nommait Lucy… Il faut croire qu’ils gobaient vraiment tout, surtout lorsqu’on sait que cette ‘Lucy’ n’hésites pas et que Sam’ s’en utilise seulement pour toute les fois où elle sort et qu’elle a besoin d’un alibi. Si seulement ils savaient… ils seraient bien surpris de savoir que leur petite fille qu’ils croient sage et innocente est en réalité une garce superficielle qui est détesté de pas mal de personne. En encore, en arrivant ici elle s’est calmée, ce n’est rien comparé à la jeune femme qu’elle était avant, c’est pour dire. Heureusement, Sam’ est assez proche de sa cousine pour que cette dernière qui vit elle aussi avec eux ne cafte rien.

En tout cas, passer une petite soirée sympa entre pote à picoler et à rigoler ne pouvait lui faire que du bien. Samara passait ses journées à la plage ou au centre commercial et ses soirées dans ce genre d’endroit, ça va on pouvait dire qu’elle passait de bonne vacances, vacances comme elle les aimait en tout cas. Elle aurait dû partir tout le mois de Juillet à Los Angeles pour passer la moitié de ses vacances avec ses parents, tout avait été convenu et organisé, seulement au dernier moment, elle avait décidé de ne pas y aller, elle avait besoin de prendre l’air et retourner à los Angeles après ce qu’elle avait vécu au bout de quelques mois à peine, c’était bien trop tôt mais ça, ses parents ne semblaient pas décidé à le comprendre. C’est pourquoi elle avait dû trouver une excuse valable pour rester ici. En tout cas, ce soir, elle se lâchait complètement tout en restant raisonnable. Enfin raisonnable à la Samara, elle avait quand même enfilés quelques verres, elle ne savait même pas combien mais elle avait quand même les idées un minimum claires.

Alors que l’un de ses amis était en train de draguer et que les autres étaient en train de commander une nouvelle tournée, Samara rit le chemin des toilettes afin de se remaquiller. Croisant là-bas une jeune femme qu’elle connaissait vite fait, rencontré en boite ou dans un autre bar elle ne sait plus vraiment, elles parlèrent quelques paroles, ou plutôt s’échangeaient quelques banalités. C’est alors qu’elle avait l’optique de rejoindre ses ami qu’elle se retourna pour partir et qu’elle tomba nez à nez avec… Harrisson ? Oui oui, c’est bien Harrisson, ou bien Mr Goodwin comme elle l’appelle au lycée alors qu’elle est à l’un de ses cours. Ca faisait un moment qu’elle ne l’avait pas vu. Il faut dire que c’est les vacances du coup ils ne se voient pas quotidiennement et puis il n’a pas répondu aux quelques appels qu’elle lui a passé. En tout cas, là, grand sourire qu’elle a sur les lèvres à chaque fois qu’elle le voit, elle s’approcha de lui et lui dit avec le ton qu’elle utilise à chaque fois qu’elle drague. « Coucou toi, je ne savais pas que tu étais ici ce soir. Il faut croire que ça tombe plutôt bien puisque ça fait un moment qu’on n’a pas eu l’occasion de se voir ! » Elle lui avait dit cela en s’approchant dangereusement de lui, un sourire au coin qui en disait long sur ce qu’elle pensait à cet instant précis, ne se doutant pas une seule seconde que s’ils ne se sont pas vus, c’est parce qu’il l’évite et pas pour une autre raison. En tout cas, même si d’ordinaire il est son professeur, elle le tutoyait. De toute façon, elle ne se voyait pas vraiment le vouvoyer alors qu’ils s’envoient en l’air, prof ou pas prof. Et puis, ils avaient de la chance ce soir, aucune personne de son lycée n’était présente, ou alors Samara ne les avait pas vus.

créée par Matrona

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>E lle n'avait pas l'air de savoir ce qu'il se passait. Le ton sur lequel elle venait de s'adresser à lui laissait deviner qu'elle n'avait pas du tout remarquer la distance volontaire que Harrison avait voulu imposer depuis qu'il était au courant de son passé. Alors qu'elle s'approchait de lui, il eut un brusque mouvement de recul au point de se retrouver coller au mur. Il ne voulait plus la toucher ni avoir quoique ce soit à faire avec elle, il n'avait pas envie de prendre de risques inutiles et surtout il ne pouvait pas se le permettre, aussi belle et attirante soit-elle, il devait se contrôler s'il voulait un jour obtenir la garde exclusive de sa fille. Mais ça comment lui dire ? Elle était déjà passée en mode séductrice, il la connaissait, Samara avait un don pour persuader les gens qu'ils avaient autant envie qu'elle ce qu'elle désirait. Si Samara voulait que vous fassiez quelque chose, vous finissiez toujours par le faire car elle faisait partie de cette catégorie de gens qui ne vous laissait pas le choix de liberté de vos actes. Mais Harrison était en train de se conditionner pour lui résister, il était hors de question qu'il laisse le champ libre à ses pulsions d'hormones. Après tout, il lui suffisait de faire demi-tour et de l'ignorer, mais une part de lui n'avait aucune envie de se comporter comme ça avec la jeune fille. Après tout, si ce qu'elle avait vécu était bien réel et n'était pas une sombre manipulation de sa part, elle devait être encore fragile et dans le doute Harrison n'avait aucune envie de la contrarier. Maintenant il avait la sensation qu'elle avait "ça" contre lui : leurs parties de jambe en l'air entre les cours, leurs baisers échangés dans sa voiture derrière le parking du supermarché. Bref, tout ces moments clandestins l'encourageaient à être prudent s'il ne voulait pas être à son tour devenir l'objet d'une violente humiliation.

Ça faisait longtemps qu'on ne t'avait pas vu. Il fallait une réponse neutre, une réponse qui ne laisserait aucune ambiguité sur la teneur de ses paroles. Il voulait lui faire comprendre de la plus douce des manières possibles qu'il n'avait aucune envie de lui parler ce soir mais Goodwin n'avait jamais été capable d'être doux dans sa vie, à part quand il s'agissait de sa fille. Il ne pouvait s'empêcher d'éprouver une sorte de mépris à l'égard de Samara.?Il la trouvait presque indécente de se comporter comme ça avec lui alors que quelques mois encore elle anéantissait la vie d'un professeur de son lycée. Trop de choses se bousculaient dans sa tête et il ne savait plus vraiment quoi penser. Dans tout les cas, il n'allait pas rester ainsi planté devant elle sans émettre un son : "On s'voyait plus sans doute parce que c'est les vacances et que j'ai d'autres priorités." Ok, bravo Harrison ça c'était vachement doux comme réponse. Il soutint le regard de la blonde qui paraissait à présent surprise et légèrement vexée. "Je veux dire que je vais profiter de l'été pour faire un point sur ma vie de famille et m'occuper de ma fille."

BIM. Good game Goodwin. Il venait de faire LA gaffe. Samara n'était en réalité pas au courant de l'existence de sa fille, c'était désormais chose faite, Harrison s'en voulait déjà mais que pouvait-il faire, il était impossible de rattraper ce qu'il venait de dire. Puis peut-être que de savoir qu'il était papa allait la faire fuir, lui évitant le sale boulot de lui annoncer que tout était fini entre eux, même s'il n'en avait pas envie. Il comprit alors que c'était sans doute l'alcool qui brouillait son esprit de la sorte et il tenta de reprendre de la contenance. Cependant, le mal était fait. La bombe était lâchée, Samara le savait déjà à moitié en couple, elle apprenait maintenant qu'il était père de famille.

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feat. Harrisson R. Goodwin

Samara était le genre de fille à quitter les mecs avant qu’eux-mêmes ne la quittent. Enfin si on pouvait appeler cela ‘quitter’ puisqu’elle n’est pas vraiment du genre relation sérieuse et tout ce qui va avec. En tout cas avec son cher professeur de sport, elle pensait qu’ils étaient proches, bien plus proches qu’elle ne l’était avec les autres personne avec qui elle avait eu une liaison. Il était différent des autres hommes qu’elle avait connu, peut-être parce que pour une fois elle n’avait pas cherché l’histoire d’un seul et unique soir. Il était son professeur et peut-être que d’ordinaire elle les fuyait comme la peste, et elle le draguait dès qu’elle le voyait, même en cours elle avait cette façon de le regarder qui ne laissait planer aucun doute sur ce qu’elle pensait, enfin pour les seuls qui savaient, c’est-à-dire seulement eux deux puisque même ses plus proches amis ne s’en doutaient pas ne serait-ce qu’une seule seconde. En tout cas, la façon dont il avait à la regarder ou alors de reculer alors qu’elle était venue s’approcher de lui, Samara ne comprenait pas et cela ne lui plaisait absolument pas. Qu’est-ce qu’il lui prenait au juste ? Samara savait très bien qu’elle n’avait pas été la seule à s’éclater la dernière fois qu’ils avaient passé du bon temps ensemble alors son changement direct d’attitude la déstabilisé. Samara le regarda faire sans comprendre et essaya par des regards, se mordant la lèvre pour le faire craquer comme elle le faisait à chaque fois et à chaque fois ça marchait alors il n’y avait pas de raisons que ça ne marche pas ce soir, si ?

Harrisson venait de lui dire qu’il avait d’autres priorités, ce qui avait le don de la vexer, c’était le cas de le dire. C’est la première fois qu’on lui sort ça, qu’on ne la voit pas car on a d’autres priorités bien plus importantes, genre il n’a pas de temps à lui accorder pour la voir. Oui elle le prenait mal et cela se voyait aux traits de son visage. Alors qu’elle allait répliquer, il continua et lui avoua malgré lui quelque chose qu’elle ignorait à trois cent pourcent : il avait une vie de famille, il avait une fille. « Ta fille ? Ah parce que t’as une fille maintenant ? » Demanda-t-elle d’un ton assez sec. Elle le savait plus ou moins en couple certes mais le coup de la fille, elle ne l’avait pas vu venir. A aucun moment il n’avait fait allusion au fait qu’il avait une famille. Bon en même temps ce n’est pas le genre de chose dont on parle lorsqu’on s’envoie en l’air mais quand même. Cette révélation la laissait sur le cul. « C’est sûr que t’as des priorités envers ta super famille, c’est pour ça que tu es ici à te bourrer la gueule après tout ! » Dit-elle ironiquement en croisant les bras contre sa poitrine. Elle avait bien sûr remarqué qu’il avait bu et c’est sans doute pas pour sa fille qu’il est ici alors qu’il ne vienne pas jouer le mec trop débordé pour voir son ‘amante’ alors qu’il est ici pour boire elle ne sait combien de verres. Savoir qu’il était plus ou moins en couple ne l’avait pas fait fuir, là elle comprenait qu’il l’était plus qu’il ne l’avait fait entendre puisqu’il avait une famille et là encore, cela ne la faisait pas fuir. Après tout ce n’est pas de sa faute si sa copine ne sait pas le retenir d’aller voir une autre et puis si ce n’est pas elle, il ira voir une autre de toute façon. Ce n’est pas ses affaires après tout, mais le fait qu’il lui ait très clairement fait comprendre qu’il n’avait pas encire de perdre son temps à venir la voir et qu’il avait d’autres choses à faire qu’il préférait comme venir boire, peut-être seul lui restait au travers de la gorge. Comme s’il n’avait pas pu l’appeler pour lui dire qu’il serait là et pour passer la soirée, à moins que Mr compte rentré complètement bourré retrouver sa petite famille.

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>I l était vrai que Harrison n'avait pas été particulièrement clair sur sa situation amoureuse et sur sa vie de famille. En même temps, il n'était pas du genre à étaler sa vie privée et il voyait mal à quel moment il aurait pu lui en parler, étant donné que les petits créneaux horaires qu'ils arrivaient à trouver pour se voir leur servaient à autre chose qu'à se taper la discute. En attendant, la bombe était lâchée et le jeune père de famille allait devoir faire avec, la réaction de la belle blonde ne se fit pas attendre et pour la première fois de sa vie, quelqu'un réussît à mettre Harrison Goodwin mal à l'aise. Ça ne lui était pour ainsi dire pratiquement jamais arrivé, il avait le contrôle de la situation la plupart du temps mais cette fois-ci l'expression franchement contrariée qu'affichait Samara le faisait même se sentir un peu coupable. La jeune lycéenne était loin d'être idiote et elle avait certaines vertues manipulatrices, ce n'était pas une révélation sans conséquence et le jeune père regrettait déjà d'avoir parlé de sa petite. Cependant, il essayait de se persuader que ce n'était pas si grave car tôt ou tard elle l'aurait appris par les bruits de couloir ou pire encore au supermarché par exemple. Imaginez le scandale, rencontrer votre amant au rayon pots de bébés avec une demoiselle de 1 an et demi jacquetant dans ses bras. Non, finalement c'était peut-être mieux qu'il lui annonce comme ça. Il hocha donc la tête devant une Samara incrédule. "Ne prend pas cet air hautain avec moi Samara, tu te doutes qu'avec l'âge que j'ai, j'ai eu une vie avant de faire ta rencontre." C'était méchant mais il s'en foutait, il n'aimait pas voir que Samara prenait le contrôle de la situation. C'était une gamine de 17 piges bon sang, elle ne pouvait pas le décontenancer aussi finalement.

L'atmosphère du bar jouait aussi, Harrison commençait à avoir vraiment chaud et sa proximité avec Samara limitait quelque peu ses mouvements, il ne voulait pas la toucher. Il aurait aimé pouvoir se déplacer mais il y avait aussi le risque qu'on les voit ensemble et ça Harrison préférait l'éviter. Sa femme ignorait tout de sa liaison, et puisqu'elle travaillait dans le monde de la nuit elle aurait tôt fait de le savoir si un tel scandale venait à éclater au grand jour. Harrison pensait naïvement pouvoir cacher leur histoire jusqu'à sa fin mais il fallait avouer que c'était quand même drôlement compliqué. Il fut d'ailleurs surpris, maintenant qu'il était au courant de ce qu'il s'était passé à Los Angeles, de voir que Samara ne prenait pas plus de précautions. Qu'est-ce qui poussait cette gamine à vouloir vivre une liaison avec un professeur alors qu'elle avait démoli la vie d'un de ses confrères quelques mois plus tôt ? Goodwin n'arrivait pas à ne pas se méfier.

Harrison avait beau être affaiblis ce soir, Samara elle, à voir sa répartie était en grande forme. Sa réplique fit écarquiller les yeux au jeune professeur. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle se laisse si peu déstabiliser. Elle mit dans le mil lorsqu'elle lui rétorqua que sa fonction de père de famille n'avait sûrement pas grand chose en rapport avec sa présence ici. Harrison se rendit alors compte que c'était une très mauvaise excuse que d'avoir prétexté ne plus pouvoir lui accorder de son temps à cause de sa vie de famille. Ça ne servait à rien de continuer plus loin dans la connerie, Sam n'était pas dupe et Harrison devait maintenant la jouer fine s'il voulait rattraper le coup. "Arrête toi Samara, me lève pas le ton dessus, j'ai aucun compte à te rendre !" Cette fois-ci il était énervé, il ne supportait pas qu'on le prenne de haut et Samara était réputée pour en avoir fait sa spécialité. Elle pensait sûrement qu'il n'entendait jamais parler d'elle mais il était dingue tout ce qui se racontait en salle des profs, en particulier sur Samara. Lors de son arrivée, elle avait été le sujet de conversation favoris du corps enseignant et la blonde s'était vite fait connaître pour ses éclats de voix et sa non-docilité.

"Au lieu de faire la maligne, tu devrais peut-être te poser certaines questions et te demander pourquoi j'ai plus aucune envie de te voir. Ce n'est pas raisonnable ce qu'il se passe. T'es mon élève, j'ai pratiquement 15 ans de plus que toi on devrait même pas se parler." Sa voix était ferme, arrivé un moment il fallait arrêter les conneries et remettre les choses à leur place. Après tout, c'était elle qui était venu le chercher, c'était elle qui faisait exprès de faire tomber sa bouteille d'eau devant lui, c'était elle qui lui faisait des petits signes des vestiaires, qui venait le voir dans son bureau encore en serviette, les cheveux humides gouttant sur ses épaules. C'était elle qui faisait semblant de se faire mal pour qu'il la porte jusqu'à l'infirmerie. C'était elle, tout était de sa faute. Elle était la tentation incarnée.

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feat. Harrisson R. Goodwin

Samara pouvait comprendre qu’il ne lui avait parlé de sa fille. Non seulement ce n’est pas le genre de chose qu’on dit à la personne avec qui on couche lorsqu’on s’envoie en l’air, mais aussi, ils ne connaissaient rien de la vie de l’autre. Entre eux, il n’y avait jamais eu vraiment de discussion, ce n’est pas leur genre. Mais bon, l’apprendre maintenant, savoir qu’il est père, ça la laissé sur les fesses. Mais bon, ce n’est pas cela qui allait la faire fuir. Ce n’était pas son problème s’il était un père de famille qui allait voir ailleurs. En tout cas, le ton qu’il employait avec elle n’était en rien comme celui qu’elle avait l’habitude d’entendre. Ca se passait plutôt bien entre eux, à aucun moment il n’y avait eu des haussements de voix. En même temps, ils n’avaient aucune relation mis à part totalement physique. Alors bon, elle ne comprenait pas vraiment.

Harrisson lui reprochait de lever le ton alors qu’il n’avait pas de compte à lui rendre et ce n’est pas pour autant que la lycéenne allait faire ce qu’il voulait. Samara est réputée pour ne pas se laisser faire après tout et ce n’est pas parce que durant l’année scolaire il est mon professeur qu’elle va l’écouter. Tout le monde sait bien que Samara n’est pas vraiment réputée pour être la plus sympathique avec ses professeurs, elle en aime bien deux, pas plus et encore, deux c’est déjà beaucoup. « Et toi arrêtes de t’inventer des excuses pour pas me voir. Si tu ne veux plus qu’on s’envoie en l’air toi et moi, dis-le franchement ! » Elle préférait nettement l’entendre lui dire que leurs petits jeux étaient terminés plutôt que d’entendre des excuses plus bidons les unes que les autres. La blonde n’allait pas mettre fin à ce qu’ils vivent depuis quelques temps, s’il veut que ça s’arrête c’est à lui de le faire, lui et lui seul. Décidément, la jolie blonde de dix-huit ans n’avait pas l’habitude qu’on veuille tout arrêter avec elle, d’ordinaire c’est bien l’inverse. Mais bon, le fait qu’il veuille tout arrêter ou semblait en tout cas, lui donnait envie de tenter de le séduire, une nouvelle fois. Après tout, lorsqu’on ne peut pas avoir quelque chose, c’est à ce moment-là qu’on le veut vraiment et là, elle n’allait pas arrêter de le séduire, elle n’avait pas dit son dernier mot, loin de là.

Son professeur venait de lui dire qu’elle devait se poser des questions sur le fait qu’il voulait tout arrêter, comme quoi ce n’était pas raisonnable. Ah parce que c’est maintenant qu’il se rend compte de leur différence d’âge, du fait qu’elle soit son élève etc. ? C’est bon, ce n’est pas comment si elle lui avait caché ceci. Samara était déjà son élève lorsqu’ils avaient commencé à se voir pour des relations autres qu’une relation entre une élève et son professeur. Qu’est-ce qu’il s’était passé depuis la dernière fois ? Samara se le demandait bien. C’était bien une première, d’ordinaire elle serait partit sans essayer de comprendre et de le faire craquer une nouvelle fois, d’ordinaire elle s’en fout mais là, elle était tellement dans le flou qu’elle voulait le savoir. « Non mais qu’est-ce qui prend d’y réfléchir maintenant ? Je ne vois pas ce que ça change depuis la dernière fois où on s’est envoyé en l’air et que t’étais pire que consentent, je te le rappelle ! » Rien n’avait changé depuis, du moins c’est ce qu’elle croit. A moins qu’il ait eu une subite pensée quant au fait que se faire une lycéenne n’est pas vraiment recommandée. Ouais mais avant cela ne semblait pas lui gêner. Alors, ce n’est pas comme si elle l’avait forcé tout ce temps. En tout cas Samara ne comprenait pas et subitement, elle eut une pensée… Dossier scolaire, il avait accès à son dossier scolaire où des tas de choses avaient pu le choquer, surtout une… Non ce n’était pas possible, mais vu ce qu’il venait de lui dire, c’était peut-être le cas après tout. Croisant les bras, ne le regardant même plus dans les yeux, c’est elle qui recula. Ses tendances à le draguer pour essayer à le faire craquer une fois encore avait subitement disparu. « T’as lu mon dossier scolaire ? » Demanda-t-elle assez doucement mais sèchement, toujours en train de réfléchir si ça pouvait être ça ou non. Après tout elle ne voulait pas faire la moindre gaffe si elle se trompait complètement. En tout cas si c’était ça, elle ne comprenait pas d’où il s’était permit de le lire alors qu’à moins de voir ses anciennes notes de sport qui était assez mauvaises, cela ne le regardait aucunement. Et surtout, Samara craignait qu’il apprenne par quoi elle était passée…

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>H arrison la fixa droit dans les yeux. Cette fois il soutenait son regard il était hors de question qu'il se soumette à une gamine de dix-huit ans, aussi belle et insolente était-elle. Ils menaient un véritable bras de fer, il ne la savait pas si caractérielle et c'était un véritable cadeau empoisonné : c'était aussi excitant que déconcertant et Harrison allait devoir faire avec, car la jeune blonde n'était pas décidée à lui faire la vie facile et après tout il n'en attendait pas moins d'elle. Il avait toujours détesté la facilité et Samara était une véritable bouffée de fraîcheur. Elle était tellement différente de Jasmine. Elle était hautaine, sûre d'elle et allumeuse, c'était le genre de gamine qui méritait des gifles mais que vous ne parviendrait jamais à toucher à cause de sa beauté angélique. Lorsqu'ellle haussa une fois de plus le temps pour lui lancer que s'il ne désirait plus entretenir des liaisons il n'avait qu'à y mettre fin au lieu de se trouver des excuses, il ne put s'empêche d'esquisser un sourire, elle était terriblement belle quand elle s'énervait. Cependant, elle marquait un point, Harrison allait devoir mettre les choses au clair mais le problème était qu'il ne savait pas lui-même ce qu'il espérait pour eux deux alors il serait difficile de mettre fin à quoique ce soit. D'un côté il savait qu'il ferait mieux de partir en courant et de lui dire qu'il ne souhaitait plus la fréquenter, de l'autre il ne se voyait pas renoncer à leurs petits 5 à 7 minimum deux fois par semaine. Bon sang mais pourquoi n'arrivait-il pas à se mettre dans la tête que tout ça n'était qu'une très mauvaise idée ...

Les femmes avaient toujours été la faiblesse d'Harrison. Il se disait souvent d'ailleurs qu'il aurait mieux fait de s'abstenir de rappeler Jasmine ou de lui adresser à nouveau la parole après la première fois qu'ils avaient couchés ensemble dans les vestiaires du match de boxe où ils s'étaient rencontrés. Mais il n'arrivait pas à se raisonner. Dès qu'il voyait une jolie fille s'intéresser à lui, il n'arrivait pas à se contrôler et finissait toujours par faire de mauvais choix. Samara était un bon exemple des folies que les femmes pouvaient lui faire faire. Dès la première fois qu'il l'avait vu il avait su que ça se passerait mal, il avait même demandé s'il n'était pas possible d'échanger de classes pour ne pas l'avoir dans son cours. Hélas on lui avait répété que tout était figé et Harrison se voyait mal argumenter devant le proviseur qu'on devait revoir les classes parce qu'il lui démangeait de s'envoyer une de ses élèves. Alors il avait eut l'intention de prendre sur lui jusqu'au premier cours où Samara avec son air de petite peste suffisante avait débarqué en mini-short rose fushia et sa moue boudeuse irrésistible. Bref. Ce n'était pas le moment de faire dans la nostalgie, le sujet de conversation était toute autre. "Ouais bon ok je t'accorde que c'était pas top comme prétexte." grommela t-il.

Elle s'écria alors qu'il était bizarre de se rendre compte que maintenant que c'était son élève et que jusque là il avait été parfaitement pour la continuation de leur histoire et qu'il avait été parfaitement consentant la dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés pour assouvir leurs pulsions. Harrison haussa les épaules d'un air faussement blasé : "Certes mais j'ai bien réfléchis et je pense que c'est pas une bonne idée, tôt ou tard les gens vont le savoir et je peux pas me permettre de perdre ma fille à cause d'un plan glauque avec une gamine aussi bonne soit-elle." C'était totalement blessant et sexiste mais Harrison savait parfaitement ce qu'il faisait, il était en train de la repousser dans ses retranchements et honnêtement il avait hâte de voir le résultat que cela allait donner. Samara avait réellement l'air d'être pleine de surprise. Après à savoir s'ils étaient bonnes ou mauvaises, Harrison le saurait bien assez tôt.

Puis soudainement la brouille prit une autre tournure. Samara changea radicalement d'attitude et s'écarta de lui. Étonné, le jeune professeur s'écarta du mur pour se rapprocher légèrement d'elle. Un mec les sépara pour rejoindre les toilettes. "Tu as lu mon dossier scolaire ?" Les mots de la belle blonde flottèrent dans l'air quelques secondes. Merde. Ce coup là il ne l'avait vraiment pas prévu. Il resta fixé sur elle quelques secondes. Que répondre ? Oui ? Non ? Ça ne servait à rien de mentir, tôt ou tard il aurait bien fallu qu'ils en parlent car il n'aurait pas tenu longtemps encore. Le problème était que Harrison ne savait pas quel type d'attitude il devait adopter car il ne savait pas ce qui s'était réellement passé. Pouvait-il croire Samara ? Elle qui était si allumeuse, et il était bien placé pour le savoir, il pouvait comprendre qu'un de ses confrères soit tombé dans le panneau et ait payé le prix fort. Mais si elle avait raison ? Si elle avait réellement vécu une agression sexuelle ? Elle n'avait pas l'air particulièrement bousculée tout de même. C'était méchant mais c'était vrai, le traumatisme ne semblait pas l'avoir empêcher de renouveler l'expérience avec un professeur. Et ce professeur c'était lui. "Oui j'ai lu ton dossier scolaire en totalité et ce que j'y ai vu m'a glacé le sang. J'ai une fille à élever et je supporterais pas qu'on m'enlève la garde à cause d'un plan cul avec une de mes élèves. Tu comprends ? Ça vaut pas le coup et je veux pas être un autre con qui s'est fait avoir dans ton palmarès." Il marqua un temps d'arrêt. "A moins que tu ai vraiment été agressée mais permet moi de me méfier puisque maintenant, c'est moi le prof avec qui tu couches."

« Drunk People Have Sober Thoughts. »

feat. Harrisson R. Goodwin

Elle avait été attirée par son professeur dès le premier cours. En même temps elle n’avait jamais eu l’habitude d’avoir des professeurs aussi craquant, surtout en sport où elle n’avait eu dans le passé seulement des vieux profs proches de la retraite. Samara n’avait donc pas mit longtemps avant de tout mettre en œuvre pour que lui aussi craque et dès le premier jour elle avait vu dans son regard que cela n’allait pas être difficile. Séduction, manipulation, elle ne savait plus exactement par quoi elle était passée pour obtenir une première nuit assez inoubliable avec lui. Cela avait été parfait même si bon, mise à part le fait qu’elle ait prit son pied, elle n’allait pas en dire plus. Ce soir, même en voyant exactement qu’il voulait tout arrêter pour des raisons qu’elle ne savait pas vraiment puisque la dernière fois qu’ils s’étaient vu, ils étaient dans la même situation, elle élève, lui professeur surtout que là, ils sont en vacances alors il n’est pas réellement son professeur, pas avant septembre du moins alors elle, elle pensait qu’ils en profiteraient. Mais visiblement non ! Samara ne comprenait pas et elle n’allait pas laisser tomber aussi facilement, ça serait réellement mal la connaitre. Surtout qu’elle avait la sensation que son professeur ne savait pas exactement ce qu’il voulait. Elle qui pensait en le voyant qu’ils allaient passer un moment assez intense, elle avait tout faux il faut croire puisqu’il avait fallu qu’ils se croisent ici, dans un bar pour qu’ils décident de lui dire qu’il voulait arrêter de se voir.

Alors qu’Harrison lui dit qu’il avait réfléchis et que tôt ou tard leur relation allait se savoir et qu’il ne pouvait pas perdre sa fille pour une relation glauque pour une gamine, c’était ses mots. Samara ne laissait apercevoir rien. Elle était prête à tout pour essayer de lui faire changer d’avis, pour lui montrer qu’il allait regretter son choix et c’est pourquoi elle s’était rapproché de lui, dangereusement même et vint lui dire, en utilisant sa voix de séductrice « Tu sais très bien que tu ne pourras pas tenir, la dite « gamine » tu ne pourras pas rester éloigné longtemps. » Elle voulait qu’il craque, elle voulait que comme d’habitude, qu’elle ‘gagne’. Sam’ n’avait pas l’habitude qu’on lui résiste, d’ordinaire c’est elle qui décide quand quelle relation se termine ou non, c’est dans son caractère de décider et on ne lui en tient jamais rigueur, ou presque. Mais très vite, elle comprit qu’il parlait de son dossier scolaire et elle s’était éloigné et bizarrement cette fois, c’est lui qui s’était rapproché d’elle. Comme quoi, entre eux il y avait un jeu du ‘fuis moi je te suis, suis moi je te fuis !’

Comment stopper Samara en quelques paroles ? Lui parler de son passé et surtout de l’affaire qu’il y a eu avec son ancien professeur, professeur qui a tenté d’abuser d’elle et dont elle y a échappé avec justesse et avec surtout de la chance. Pratiquement personne ne l’avait cru même si les juges dans cette affaire avaient donné raison à l’adolescente qui ne semblait tout de même pas choqué après ce qu’elle avait vécu. C’était sans doute l’avantage d’avoir des parents influents dans la ville. En réalité, cela la comment dire, détruite plus qu’elle ne veut qu’on le sache. D’ailleurs elle n’en parle à personne, seul ses parents et son ancienne ville sont au courant. Enfin du moins maintenant il y avait aussi son cher professeur qui le savait ou du moins il croyait connaitre toute l’histoire, il était bien loin du compte et lui comme tout le monde, la prenait pour la menteuse qui était même prête à pourrir la vie de son enseignant. En l’entendant dire qu’il ne pouvait pas se permettre de perdre la garde de sa fille et se faire avoir lui aussi, elle baissa la tête. C’était sans doute la première fois depuis son arrivée à Winnipeg qu’elle était comme ça, bien loin de son image de garce que tout le monde pense connaitre. « Tu crois sérieusement que je ferais ça ? Je suis une garce peut-être mais pas de là à priver un père de sa fille ! » Jamais elle n’aurait parlé de leur histoire. Elle n’est pas là pour faire parler d’elle encore une fois pour ce genre d’histoire. Si quelques personne se vanterait de coucher avec un professeur, ce n’était pas son cas, sinon elle en aurait déjà parlé, elle n’aurait pas attendu. Samara ne voulait pas se justifier sur son histoire passé, elle ne voulait en parler et revivre dans sa tête ce qu’elle avait vécu. Toujours s’éloignant de lui, ne le regardant même plus, elle ne semblait plus la même personne. « Tu sais quoi ? Crois-moi ou pas, j’men contre fiche ! » Loin de la dragueuse qu’elle avait été il y a ça quelques minutes à peine, elle s’éloigna de lui, comme pour partir, loin de lui, loin de la pensée qu’elle voulait éviter, loin de ce bar. Elle n’avait plus là tête à faire la fête, elle n’avait pas non plus envie de craquer, surtout pas devant Harrison. Seulement, elle n’arrivait pas réellement à partir, elle avait mal de penser qu’il ne croyait pas le fait qu’elle ait pu être éperdument blessé et que tout ce qu’elle avait dit devant les juges n’étaient que la vérité. C’est pourquoi elle s’était arrêtée pour tenter de se calmé, dos à lui afin de pouvoir lui expliquer qu’il puisse la croire mais avant cela, il fallait qu’elle se calme.

créée par Matrona

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D écidément, la jeune femme n'était pas décidée à le laisser s'en tirer comme ça. Son regard aiguicheur ne laissait aucun doute sur la nature de ses intentions qui étaient visiblement de faire en sorte que Harrison retombe dans ses filets. Elle était vraiment très forte à ce jeu-là, jusqu'ici Harrison avait toujours pensé que la seule femme sur terre à le faire craquer à tout les coups était JJ mais cette dernière venait de se trouver une sérieuse rivale en la personne d'une jeune lycéenne de 18 ans. Il aurait voulu la remettre à sa place dans la seconde mais était-ce bien utile finalement ? Elle ne semblait pas être du genre à accepter de se faire dicter sa conduite, puis... Harrison n'était plus très sûr d'être déterminé à lui résister ce soir, l'alcool troublait sa perception des choses et ce n'était finalement peut-être pas le soir pour entamer une joute verbale avec la jeune blonde qui ne se laisserait pas faire, ça, Harrison pouvait en être sûr. D'ailleurs elle lui répliqua sans ciller qu'il savait très bien qu'il ne pourrait pas tenir éloignée la dite gamine trop longtemps. Ce en quoi elle n'avait pas tort, la proximité qu'elle lui imposait commençait à sérieusement peser sur sa volonté de rester ferme avec elle. Cette petite peste savait tellement bien si prendre, il se demanda alors combien de coeurs elle avait dû briser malgré son jeune âge.

Puis il avait mis les deux pieds dans le plat. Il avait avoué ce qui le dérangeait depuis deux semaines, ce qui l'empêchait de répondre à ses sms et ses appels, ce qu'il le gardait loin d'elle. La jeune fille changea du tout au tout, son visage se décomposa et son teint prit une autre couleur. Harrison resta impassible au cas où elle lui ferait la comédie, il était hors de question qu'il se laisse amadouer par deux trois larmes saupoudrés de deux trois mensonges bien ficelés dans son cerveau de grande manipulatrice. Mais il était bien obligé de l'avouer, sa réaction avait l'air plus vraie que nature. La manière dont elle s'était pratiquement recroquevillée sur elle-même, il eut l'impression qu'elle allait même se laisser tomber un moment donné mais il ne bougea pas d'un millimètre. C'était maintenant qu'il saurait peut-être la vérité, grâce à sa manière de se comporter maintenant qu'elle savait qu'il savait. À ce moment précis il se demanda comment il avait pu être aussi con pour coucher avec elle, et plusieurs fois en plus. Comment se faisait-il qu'il avait si peu réfléchis ? C'était maintenant qu'il savait que ce genre d'histoire pouvait le concerner, que toutes les possibilités de scénarios se présentèrent à lui. Non. Il ne voulait pas y penser, il ne connaissait pas bien Samara mais il voulait croire en sa bonne foi et sa sincérité. Ça le rassurait de penser ça. Ça le faisait dédramatiser et ça lui laissait une chance de s'en sortir.Il recentra son attention sur la belle blonde qui semblait maintenant complètement dépassée par la situation. Elle se mit alors à s'énerver, comment pouvait-il croire qu'elle était capable de faire ça etc. Il la fixa quelques secondes puis répondit en haussant les épaules : "On se connaît pas si bien finalement, je sais pas de quoi t'es capable c'est bien ce que je suis e train de te dire, je peux pas prendre de risque."

Bizarrement, il se mit à culpabiliser. Si tout ça était vrai, il avait définitivement manquer de délicatesse à l'égard de la jeune lycéenne. Quand elle prit le parti de s'en aller, Harrison la rattrapa par le bras par réflexe. La conversation n'était pas terminée et elle ne pouvait pas partir de cette manière. Elle s'arrêta alors, sans doute pour se calmer et le brun enchaîna : "Je voulais pas te mettre dans cet état mais comprend que ça m'a quand même fais un choc. J'ai pas pu m'empêcher de me mettre à la place de ce bonhomme ! Je peux pas m'empêcher de me demander si lui aussi tu l'as pas allumé comme moi, car si c'est ce qu'il s'est passé je ne peux définitivement pas lui jeté la pierre d'avoir succombé à la tentation. Après tout je me suis fais avoir comme un bleu." Harrison soupira. Il faudrait vraiment qu'un jour il dise à ses hormones d'arrêter de régir ses actions, son grand problème était qu'il ne parvenait pas à mesurer la dangerosité de ses actes. "Bon, tu comptes m'expliquer ?"

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feat. Harrisson R. Goodwin

Samara ne pensait pas du tout jusqu’à maintenant qu’on puisse découvrir ce qu’elle cache à tout le monde et ce qui est la raison qui la poussait à arriver ici en cours d’année. Après tout, jamais elle n’avait fait allusion à cela et elle avait trouvé de bons mensonges pour expliquer le fait qu’elle ne vivait plus avec ses parents et qu’elle était arrivée au Canada. Qui aurait pu imaginer que Harrison veuille lire son dossier. Un dossier scolaire à la noix, qui voudrait lire ? Normalement, on devrait trouver des notes assez minables et des appréciations de ses anciens professeurs qui avaient du mal à supporter Sam en tant qu’élève qui était, il faut bien l’avouer, insupportable. Il n’aurait pas pu imaginer trouver ce genre de chose, du moins c’est ce que pensait la blonde alors pourquoi avait-il voulu l’ouvrir ? Elle ne savait pas mais résultat des courses, il était au courant et voilà qu’il ne la croyait pas. Génial, il ne manquait vraiment plus que ça, comme si elle avait besoin qu’ici aussi, elle passe pour la mytho et se remémore certaines choses qu’elle ne voulait pas. La jeune femme était vraiment mal et cela se voyait, celle qui essayer de faire du charme à son professeur pour qu’il craque il y a à peine quelques minutes était bien loin. Pourtant, elle ne voulait pas qu’il voit qu’elle était touchée et qu’elle était mal. Elle ne voulait absolument pas qu’il la voit autrement que la garce charmeuse qu’il a toujours vu.

C’est pourquoi, elle se retourna alors qu’il venait de la rattraper par le bras et lui dit assez sèchement, redevenant la peste de toujours et non celle qu’elle avait laissé apercevoir durant quelques minutes. Essayant de faire en sorte qu’il croit qu’elle n’était pas touchée, elle lui dit simplement, sans même le regarder. « Je n’ai rien à te prouver » Samara ne voulait en parler à personne, surtout à son professeur alors qu’il l’accusait de le prendre pour un con et qu’elle finirait par faire soit disant la même chose qu’avec son ancien professeur. En plus si elle ne lui disait pas, il n’allait rien pouvoir faire et ça ne changerait rien mis à part l’opinion qu’a son professeur de sport sur elle. Cependant, sans trop savoir pourquoi, elle commença à lui expliquer : « Tu veux savoir quoi ? Quand mon cher professeur a tenté d’abuser de moi alors que j’étais simplement allée lui demander des explications sur le récent chapitre vu en classe ? Que j’ai eu de la chance de réussir à m’y échapper de peu alors que ses gestes étaient pires que déplacer ? Comment j’ai dû me battre pour que tout le monde me croie et pour qu’il ne recommence pas alors que je n’étais pas la seule de ses victimes mais que les autres n’avaient pas assez de courage pour en parler ? Que tout le monde m’a pris pour un mytho si bien que je me suis retrouvée seule contre tous ou alors tu veux savoir qu’à cause de ce salaud, j’ai dû quitter mon pays natal pour recommencer une vie à zéro et que mes parents ont accepté de m’envoyer qu’ici ? Parce que comme tu peux le comprendre, ce n’est pas mes sujets de conversations préférés » Pourtant, elle avait étonnement arrivé à en parler plus qu’elle l’aurait cru. Samara ne comprenant même pas pourquoi elle lui avait dut tout cela. Elle ne lui devait rien après tout, il ne semblait pas la croire et ce n’est pas comme s’ils se racontaient leur vie sur l’oreiller. Cependant, c’était comme si elle n’arrivait pas à le laisser croire comme les autres qu’elle avait mentit sur cette histoire de A à Z. Samara regardait dans le vide, s’efforçant de rester celle qu’elle était dans la vie de tous les jours ou du moins l’image qu’elle laissant apercevoir d’elle. Après tout, fondre en larmes se repassant dans sa tête les scènes de son prof essayant de la… nan il fallait qu’elle arrête d’y penser, ça lui donnait sérieusement envie de gerber, ne lui ressemblait pas. Si elle aurait été seule, elle l’aurait sans doute fait mais là, sa fierté et sa carapace l’empêchait, du moins elle y arrivait tout de suite. Attendant qu’il dise quoi que ce soit ou bien qu’il décide de la laisser partir, elle attendant les bras croisés, détournant sans cesse le regard, essayant de ne pas croiser le regard d’Harrison.

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H arrison tentait de demeurer calme mais la petite blonde mettait ses nerfs à rude épreuve, il ne supportait pas qu'on le lui lève le ton dessus et il était en train de le faire à la perfection. Elle soufflait le chaud et le froid et il était incapable d'imaginer le comportement adéquate pour la faire taire. Il décida donc de la laisser exploser puisqu'elle semblait en avoir besoin. Quelque part cette réaction surdimensionnée rassurait Harrison, c'était que c'était vrai dans ce cas. Samara ne mentait apparemment pas, elle avait bien vécue ce qu'elle prétendait avoir vécue et son comportement de merde était là pour lui prouver. Sans doute était il nécessaire qu'il fasse un pas vers elle à présent mais Harrison avait toujours eut du mal avec les gestes d'affection. Il avait toujours été incapable de de consoler sa mère alors une fille qu'il connaissait à peine comme Samara ça ne serait que plus dur. Surtout que maintenant il avait presque peur de la toucher, il avait peur de ce qu'elle allait interpréter, il était comme bloqué. Il ne voulait pas avoir l'air de profiter de ce moment de faiblesse mais de l'autre il culpabilisait presque d'avoir ravivé une vieille plaie. Il aurait du se douter que les filles comme Samara étaient des personnes qui avaient souffert. On n'est pas méchant ou chiant par nature, il y a toujours un passé qui le justifie. On porte tous un bagage qui nous a changé, en bien ou en mal... Samara, elle, semblait s'être formé une carapace pour mieux affronter le monde extérieur et Harrison ne pouvait pas lui reprocher. Il l'avait fait toute sa vie.

Depuis tout petit il avait appris à s'endurcir, à cacher ses émotions pour mieux manipuler celles des autres alors il allait épargner Samara de ses conneries thérapeutiques du style "Faudrait que tu songes à aller consulter" ou toutes ces conneries. Le yoga, les longues discussions, rien ne soignait une blessure comme celle-là. Il était bien placé pour le savoir. Il appartiendrait peut-être au temps de faire en sorte que la jolie blonde aille mieux mais c'était presque perdue, ce qu'elle avait vécue l'avait transformé et ce soir Harrison avait l'impression de découvrir l'authenticité de la personnalité de Samara. Il sentait qu'il avait devant lui, la vraie. Celle qui se cachait derrière ses beaux cheveux blonds et ses grands yeux bleus était en réalité un peu plus complexe que ça. La jolie blonde qui se trémoussait dans les gradins au lieu de faire l'exercice demandé renfermait "un océan de secret". Et ça lui plaisait. Elle devenait humaine à ses yeux, ça lui donnait envie de la protéger en quelque sorte. De la consoler. Attention, ne vous y méprenez pas il n'avait pas de la pitié pour elle, il était juste réellement touché. Un peu comme lorsqu'il avait mesuré la détresse de JJ la deuxième fois qu'il l'avait rencontré. Il baissait les armes pour ainsi dire et ça c'était le signe de la fin pour Harri. T'étais dedans mec. Pour ce qui était de Samara, les choses semblaient avoir changé aussi... Mais d'une autre manière c'était bien la première fois qu'elle fuyait son regard, Harrison tendit le bras vers elle et la ramena contre lui. Il l'entoura de ses bras, et la serra un peu fort. Il put sentir l'odeur de son shampoing mêlé à celle de son parfum. Le moment était plus intime qu'il ne l'aurait voulu, là dans la lumière tamisée du couloir il pouvait sentir son coeur battre contre lui. "J'ai mal choisis mon moment pour parler de ces conneries, c'était déconné de ma part."

Ça lui arrachait la bouche de le dire mais là il n'avait pas d'autres solutions. "Viens on va autre part." Il la prit par la main et ils sortirent du bar après qu'il ait déposé un billet histoire de ne pas partir sans billet, il ne lâcha même pas sa main lorsqu'ils passèrent devant les autres clients et l'emmena directement dans la ruelle attenante au bar. Ils arrivèrent devant la moto d'Harrison, il sortit un casque de son coffre et lui tendit : "T'en es ?"

(Je sais que je te laisse pas beaucoup de possiblités de rp donc si tu me fais un post court je ne me vexerais pas haha)

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feat. Harrisson R. Goodwin

En parler s’était dur, y penser aussi. Alors le fait de devoir le faire ce soir, alors que la situation initiale n’avait été aucunement préparée à cette éventualité, la mettait dans un état critique… du moins à l’intérieur car on ne pouvait pas réellement imaginer en la voyant. Pourtant, si on la connaissait un minimum, on aurait pu très bien voir qu’elle avait changé en seulement quelques secondes, on avait pu voir qu’elle baissait les armes pendant un instant… on pouvait voir tellement de choses en la connaissant mais pour cela, il fallait la connaitre assez pour savoir qu’elle n’est pas la peste que tout le monde voit dans le fond, qu’elle a un cœur mais qu’il faut bien chercher pour l’apercevoir et que son but n’est pas de faire souffrir les autres mais bien se protéger elle. Est-ce qu’Harrison avait remarqué son changement d’attitude ? Sans doute, enfin Sam n’allait pas vraiment chercher à le savoir, il ne la connaissait pas beaucoup mais aujourd’hui, il était peut-être l’un des seuls à vraiment la connaitre, à savoir qu’elle a des fails dans son passé. A Winnipeg il est le seul à savoir… pourtant Samara n’aurait pas vraiment pu imaginer que son professeur avec qui elle passe d’agréable moment en tout intimité pourrait en savoir autant que tous les autres réuni. Il avait suffi d’un seul élément de son passé pour qu’il en sache autant.

Alors qu’elle fuyait son regard, elle n’arrivait pas à le regarder dans les yeux après lui avoir confié tout cela, simplement parce qu’elle avait peur de voir dans son regard qu’il ne la croyait toujours pas ou bien qu’il ait tout simplement pitié d’elle. La jolie blondinette d’à peine dix-huit ans fut assez surprise de le sentir l’attirer contre lui et il fallait être dupe pour ne pas remarquer à quel point elle était satisfaite, peut-être que dans un sens elle avait besoin qu’il réagisse comme ça, surtout que les pensées qui traversaient son esprit quant à son passé ne l’aidait pas à aller bien et dans un sens, sentir cette proximité l’aidait légèrement. Cette fois au moins, elle lui parlait d’un ton assez neutre pour lui dire : « Que le sujet tombe ce soir ou un autre jour c’est pareil ! Il n’y a pas vraiment de moment adéquat pour parler de ce genre de choses. » Au moins le sujet était clos pour le moment. Samara ne veut absolument plus parler de cela quant à Harrison, elle l’imagine pas vraiment aborder le sujet une nouvelle fois, ce n’est pas le genre de sujet dont on continue à en parler encore et encore. Il n’est pas son psy, il n’est pas son ami, il est… en fait en y réfléchissant bien, elle ne sait pas vraiment ce qu’ils sont aujourd’hui. Avant c’était déjà compliqué, maintenant qu’il sait pour un élément de son passé, du moins il sait la base et le fait qu’il veuille s’éloigner, cela ne l’aidait pas réellement à savoir quoi en penser. Mais les faits étaient là, il était l’une des seules personnes au monde à l’avoir vu faible, à la voir sans sa carapace… Dans un sens c’était un mal, d’un autre, c’était un bien, il fallait voir de quel côté de mettre par rapport à telle ou telle situation. Le fait qu’il la voit mal l’avait surement fait comprendre qu’elle n’était pas une menteuse, ou d moins pas de là à briser la vie d’un homme en inventant de fausses accusations aussi graves.

Main dans la sienne, elle le suivit à l’extérieur du bar dans un silence. Smara avait complètement oublié ses mais qui devaient se poser des questions mis à part s’ils l’avaient vu sortir en bonne compagnie. En fait là elle ne savait pas réellement quoi penser. Le regardant lui tendre un casque de moto, elle hésita quelques instants, se demandant ce qui était le mieux à faire après ce qui s’était passé à l’intérieur de ce bar. Elle ne savait pas vraiment et encore une fois, c’est un coup de tête qui la poussa à agir, elle répondit par un simple : « Ouais » avant d’enfiler le casque. Smara a toujours été du genre à vouloir tout savoir à l’avance, elle n’aime pas les surprises et tout ce qui leur approches alors elle préférait lui demander, après tout on pouvait s’attendre à tout avec lui : « On va où ? » Il était parfois assez imprévisible alors elle préférait demander alors qu’elle avait encore le temps de le laisser en plan et de repartir en compagnie de ses amis.

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P our le moment il avait l'impression d'avoir rattrapé le coup, d'avoir limité les dégâts. Après tout elle aurait pu devenir hystérique, saisir une chaise et lui casser sur la tête. C'était une des réactions typiques de JJ et il aurait presque trouvé ça normal mais non au lieu de ça, elle lui avait un peu crié dessus puis s'était calmé. Samara venait de clore le sujet et Harrison ressentit du soulagement. Il n'était pas prêt de mettre à nouveau le sujet sur la table, pour le moment il avait juste envie de faire quelque chose qui leur feraient oublier à tout les deux ce qu'il venaient de se passer. Harrison enfourcha sa moto après la réponse positive de Sam, elle n'avait pas l'air particulièrement emballé mais au final il ne lui demandait pas de l'être car elle le serait lorsqu'elle découvrirait l'endroit. Elle fint d'ailleurs par lui demander où est-ce qu'il comptait l'emmener. Pour toute réponse, il lui adressa un sourire en coin et l'invita à monter d'un signe de tête. La moto bougea légèrement lorsque la blonde grimpa dessus, elle mit du temps à mettre ses mans autour de lui comme si elle hésitait, leur regards se croisèrent dans le rétroviseur. "Je te conseillerais de t'accrocher, mais bon comme tu veux." feigna t-il. Il démarra en trombe, et avant qu'ils aient atteint le bout de la rue, il sentit son élève l'étreindre et sa tête se poser sur son épaule.

Il craignait un peu qu'on le repère grâce à sa moto, mais la nuit était avancée et Harrison comptait sur la chance pour passer incognito. De plus, cela le motiva à aller plus vite, l'endroit était à la frontière de la vile et il leur faudrait une vingtaine de minutes pour y être.
Bonne estimation, exactement 17 minutes plus tard Harrison coupait le moteur et descendit de son engin. Il aida Sam à en faire de même et la prit par la main afin de s'enfoncer dans la lisière de la forêt. Il faisait vraiment très sombre et l'atmosphère était pratiquement inquiétante mais Harrison n'était pas le genre de mec à avoir peur, bien trop fier pour cela, bien trop rodé pour cela. Au bout de 500 mètres les arbres s'écartaient pour laisser place à une grande étendue... Et à un lac. L'eau était bleutée par le reflet de la lune, et le paysage offrait un calme et une sérénité olympienne. Un saule pleureur trempait le bout de ses feuilles, avachi par le temps tandis que quelques nénufars grillés par le soleil se tassait près de la rive opposée. Les environs étaient déserts, pas un seul putain de touriste. Harri l'avait craint sur le chemin et il était content de constater qu'ils ne seraient pas emmerder. Harrison lâcha la main de Samara et poussa un soupir de satisfaction. "Je n'ai jamais emmené personne ici. C'est mon endroit, bien sûr les gens de Winnipeg le connaissent, c'est mon meilleur ami qui m'a emmené ici mais... C'est censé rester secret. Je viens ici quand tout va mal, quand j'ai besoin de calme. Généralement c'est soit ça, soit le sport." Il n'en dit pas plus, c'était à elle de comprendre le reste. C'était à elle de comprendre que si il l'emmenait là c'était pour lui faire comprendre qu'il avait compris sa peine et qu'il était désolé.

Il avait à présent envie de faire un pas vers elle, mais il ne savait pas comment. Samara ne le regardait pas elle avait les yeux fixer sur le lac, Harrison était incapable de dire si elle était contente ou triste. C'est alors que Harrison proposa quelque chose pour... Détendre l'atmosphère. Il commença à enlever son t-shirt et devant le regard interloqué de la belle blonde il lui lança "C'est connu les bains de minuit à LA ?"

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feat. Harrisson R. Goodwin

Samara n’était pas convaincu que c’était une bonne idée de le suivre. Non pas qu’elle avait une crainte de suivre son professeur après ce qu’il s’était passé, elle savait parfaitement qu’il n’allait pas lui faire le moindre mal, surtout après qu’il ait apprit ce qu’elle avait vécu avec justement avec un autre professeur mais elle n’avait plus vraiment les idées très claire ce soir. Mais bon, c’était sans doute mieux de partir d’ici que de rester dans l’atmosphère du bar ou de se retrouver seule à rentrer chez elle. Alors elle avait accepté, bien qu’il n’ait pas répondu à sa question, ce qui la laissa perplexe. Samara n’était vraiment pas comme à son habitude. L’allumeuse de service qui n’hésites jamais à charmer son prof sans même qu’ils soient seuls étaient bien loin, là elle ne parlait pas vraiment, avait perdue de l’assurance mais elle comptait redevenir comme avant. Mais bon, Harrison l’avait vu dans le pire état dont on pouvait Sam, car lorsqu’elle était pire, c’était exclusivement lorsqu’elle était seule.

Lorsqu’ils furent arrivés, elle fut assez surprise de l’endroit où il l’avait emmené. Elle ne connaissait pas du tout ce coin de la ville, beaucoup plus habituée au centre-ville et aux endroits où elle pouvait faire la fête. Même si cet endroit pouvait être flippant pour certain, Sam trouvait plutôt le lieu apaisant. Lorsque son professeur lui expliqua qu’elle était la première à emmener et qu’il venait ici lorsqu’il avait besoin de calme, cela avait eu le don de la toucher. Pourtant, la blondinette n’est pas vraiment du genre à être touché pour cela. Mais là, avec tout ce qui avait été dit ce soir, le fait que ce n’était pas vraiment le genre de leur relation et pourtant, qu’il l’avait emmené dans SON endroit alors qu’elle-même avait besoin de calme et de penser à autre chose. Pour être honnête, elle lui en était reconnaissante, reconnaissante d’avoir arrêté de parler d’un certain sujet, reconnaissante de lui emmener dans un endroit aussi apaisant, loin de tout. En plus, il fallait bien l’avouer que l’endroit était particulièrement magnifique, loin du reste de la ville. Samara était silencieuse, contrairement à d’habitude, mais entre le fait qu’elle était dans ses pensées et puis, elle observés l’endroit, assez étonné de la tournure des évènements ce soir.

La belle blonde fut assez surprise de le voir retirer son tee-shirt alors qu’il lui avait dit peu de temps avant qu’il n’était plus sur de vouloir continuer à la voir, de peur que quelqu’un finisse par le découvrir. Il faut croire que l’endroit soit assez exclus de la vue et qu’il soit désert y jouait pour beaucoup. « A L.A. c’en est même une tradition ! » Elle avait dit cela avec un clin d’œil avant de retirer son tee-shirt, elle savait parfaitement que le reste de ses fringues n’allaient pas tarder à suivre, on pouvait compter la dessus avec eux. Détournant son regardant de son torse ne serait-ce qu’une seule seconde, elle regarda le lac qui ne devait pas être de la même température qu’elle avait connu lors de ses derniers bain de minuit qui avaient lieux surtout lors des soirées sur la plage qui se terminaient très régulièrement par des bains de minuit. C’est comme ça ces soirées à Los Angeles. Se rapprochant légèrement de lui, elle lui dit : « Mais à la différence d’ici, il fait très chaud à L.A. mais bon, on peut s’arranger la dessus ! » Et c’est ainsi qu’elle redevint comme avant, du moins elle n’était plus la Samara fragile qu’elle déteste être, surtout devant un homme. C’était une façon pour elle de montrer que sa période faiblesse de tout à l’heure était terminée mais c’était plutôt en façade, en réalité elle était différente, il lui fallait un peu de temps avant d’oublier totalement son petit passage de faiblesse un peu plus tôt, mais elle ne voulait pas qu’il le sache, elle voulait oublier en redevenant l’habituelle Samara en compagnie d’Harrison.

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Spoiler:

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B ien sûr, Harrison ne s'attendait pas à ce que Samara change du tout au tout et se jette sur lui pour une étreinte effrénée mais il espérait que ce changement de lieu l'aiderait réellement à lui faire oublier ce dont Harrison l'avait pratiquement forcée à parler. À cette heure avancée de la nuit, la température était fraîche et par conséquent adéquate pour goûter l'eau du lac. Ils s'étaient disputés dans un endroit chaud comme une fournaise et Harrison n'aspirait maintenant qu'à se détendre et à passer un bon moment afin de donner une autre tournure à cette soirée qui avait si mal commencée. Le jeune professeur attarda son regard quelques instants sur celle qui était supposée son élève. Il espérait franchement qu'il ne l'aurait pas dans sa classe l'année prochaine elle était tellement belle. Il la regardait là, sous la lumière de la lune et ne lui trouvait aucun défaut. Elle avait cet air espiègle qui la rendait craquante, ces reflets blonds qui vous envoyez inévitablement sous le soleil brûlant de Californie et ces yeux bleus limpides dans lesquels on aimerait plonger hiver comme été. Samara avait pour ainsi dire tout pour elle et Harrison ne parvenait pas à comprendre c'était lui qui avait attiré son attention. Il devait y avoir tout un tas de mecs qui rêvaient de la foutre dans son lit mais non c'était bien devant lui, elle avait retrouvé son expression malicieuse et cette fois-ci Harrison commençait à penser qu'il avait réussi à la distraire le temps de quelques instants. Oublié ce bref moment pendant lequel il se conditionnait à ne plus jamais la revoir, oublié le grand raisonnement comme quoi c'était son élève et qu'il se devait de respecter certaines limites. Plus les secondes passaient et plus Harrison sentait qu'il était en train de s'embarquer dans une aventure dans laquelle il ne se sortirait pas indemne. C'était ça les femmes. Toutes des tentations, toutes des vices qui vous envoûtaient, elles pénétraient votre cerveau et semblaient quasiment prendre les commandes afin de vous rendre fou à lier. Harrison se disait d'ailleurs souvent que c'était le but ultime de JJ, le rendre assez dingue pour le faire interner et récupérer la garde de sa fille.

Mais ce soir il ne s'agissait pas de JJ mais bien de Samara. Avec elle, il retrouvait la légèreté et l'insouciance de sa jeunesse. Il le pensait peut-être trop souvent mais c'était une vraie bouffée de fraîcheur à laquelle il était en train de devenir accro et ça lui faisait vraiment peur de le penser. "Te fais pas d'idées jeune fille, c'est un bain de minuit en tout bien tout honneur. Je n'ai aucune idée derrière la tête." Précisa t-il avec un sourire en coin. Pour justifier ses paroles, il baissa son pantalon, s'en débarrassa et se dirigea vers l'eau en courant. Il y plongea d'une traite. L'eau n'était pas si bonne que ça mais il était trop tard pour s'en rendre compte. Harrison était déjà immergé par le silence de l'eau du lac, pendant quelques secondes il se sentait néanmoins totalement serein. L'eau avait cet effet là sur beaucoup de gens, vous plongiez et soudainement le monde extérieur n'existait plus. Vous ne faites plus qu'un avec l'élément et tout vos problèmes de la surface disparaisse à chaque coup de pied vers le fond. Harrison émergea de l'eau, prenant une grande aspiration et se retourna vers Samara qui attendait on ne sait quoi sur la rive. "Qu'est-ce que t'attends Sam ?" Elle se faisait terriblement désiré. Et elle avait de quoi. Elle était terriblement désirable. Il la regarda. Elle était si frêle et si petite ainsi au loin, il lui fit un grand sourire et lui dit signe de la rejoindre. "M'obliges pas à venir te chercher Blondie !" Lui lança t-il avec un faux air méchant. Pour toute réponse la jolie blonde continua de minauder. "Comme tu voudras." Le jeune professeur de sport revint vers elle en crawl et la rejoignit sur la rive.

En temps, trois mouvements la jeune femme était sur l'épaule de Goodwin les fesses en l'air. Il la tenait fermement sans pour autant lui faire mal et ils se jetèrent ensemble à l'eau. Le contact de sa peau toute douce ne le laissa pas indifférent évidemment et il était finalement heureux qu'elle ait refusée de venir toute suite. Cette première étreinte était aussi délicieuse que la dernière. "Voilà je t'avais prévenu !" Dit il en riant tout en se frottant les yeux.

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La soirée avait véritablement prit un tournant plus qu’inattendue. Samara n’aurait pas imaginé en allant avec des amies dans ce bar, finir ici, en compagnie de son peut-être encore future professeur de sport, dans ce genre d’endroit où ils n’avaient pas vraiment l’habitude de côtoyer en compagnie de l’autre. Mais bon, mis à part le petit passage où elle s’était sentie mal, elle ne pouvait pas s’en plaindre, quoi qu’elle ait plutôt aimé être dans un autre endroit car cela signifierait qu’elle n’aurait pas dû lui parler de sujets qui fâchent. Mais bon, l’endroit était paisible, le moment presque parfait, à cet instant elle n’avait pas vraiment besoin de plus. Seulement l’égo de la blonde est trop grand pour qu’elle puisse le dire à voix haute. Surtout que là, la belle lycéenne était bien décidée à se faire désirer, comme à son habitude. Elle était sur la rive alors qu’il venait de partir dans l’eau. Tout de même, elle avait enlevé le reste de ses fringues malgré la petite brise qui lui donnait un léger frisson mais ce n’était pas pour autant que Sam était partie le rejoindre. Le regardant, les bras croisés, elle est la genre de fille qui aime se faire désirer. Elle sait qu’elle plait alors elle en joue, parfois même trop souvent mais bon, soit ça plait aux autres qu’elle soit ainsi, soit non et si tel est le cas, elle s’en contre fiche pour être exact.

C’est ainsi que lorsque Harrison lui dit de venir sinon il allait venir lui-même la chercher, elle lui lança un regard de défis. Le fait de se faire désirer et le peur de se retrouver dans une eau gelé faisaient qu’elle ne pouvait l’écouter. Mais bon, ce n’était point des menaces en l’air et il était venu la chercher, la mettant sur son épaule et la jolie blondinette s’était alors transformée en pile électrique, mêlant rire et des demandes de la ramener au sec tout en gesticulant mais rien à faire, il la tenait assez pour la garder et se retrouver tous les deux dans l’eau que la jeune femme qualifiait personnellement de glacer, enfin c’est surtout qu’elle n’en avait pas vraiment l’habitude. « Oh la vache elle est froide ! » Se plaignait-t-elle pour ne pas changer mais bon, vu la tête qu’elle faisait, on pouvait remarquer que bon, elle n’était pas non plus à se plaindre à cet instant. Elle avait retrouvé la sensation de la peau de son professeur contre elle, ses pensées étaient loin derrière alors c’était le principal comme on dit. « Qui t’as dit que je savais nager hein ? Qui sait, peut-être que je restais seulement là où j’avais pied lors de mes anciens bains de minuit. Ça aurait été bête, tu aurais dû jouer les sauveteurs avec moi ! » Bon ok, elle ne disait cela que pour son esprit de contradiction mais quand même. Après tout, avec sa classe ils n’avaient jamais fait natation et c’était tant mieux, voir son professeur en jogging sans pouvoir lui faire du rentre dedans devant les autres afin qu’ils ne soupçonnent pas le fait qu’ils puissent avoir la moindre liaison était difficile, alors s’il devenait en plus, prof de natation, ça serait genre mission impossible. Et puis bon, elle savait parfaitement qu’elle ne serait pas la seule de sa classe à le reluquer et autant dire que Sam n’était pas du style à partager, pas du tout même.

Maintenant qu’elle était mouillée, autant en profiter même si l’eau n’était pas à la température qu’elle affectionnait le plus. Faisant quelques brasses, s’éloignant quelque peu de lui pendant peu de temps. Samara fini par revenir vers l’homme qui n’était pas loin d’elle, en étant sous l’eau, en revenant à la surface, elle mit bien ses cheveux en arrière histoire qu’il n’y ait pas de mèche de cheveux devant son visage quelque peu angélique pour la gêner. « J’imagine que lorsque tu viens pour te détendre ici, nager est ta seule occupation… lorsque tu es seul ! » Samara avait dit cela d’un air innocent même si vu la manière dont elle le regardait et vu ce qu’il connaissait d’elle depuis son arrivée au lycée, il était bien placé pour savoir qu’elle était tout… sauf innocente.

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À ce moment précis, Harrison semblait avoir presque complètement oublié la dangerosité de présence ici avec Samara. Il se comportait de manière inconsciente mais il se disait qu'à circonstances particulières, mesures particulières. C'était quelque chose qui ne se serait jamais permis dans un autre contexte, d'habitude, ils se voyaient toujours dans un endroit secret. Parfois chez lui, lorsque JJ partait en vadrouille avec ses copines, parfois dans des coins déserts, souvent dans sa voiture. Il évitait cependant le plus possible de la croiser pendant les cours, les murs du lycée réussissaient à calmer ses pulsions de part sa fonction, contrairement à Samara qui devait être sûrement excitée par l'interdit et qui ne le lâchait pas du regard une seule seconde. Il sentait parfois qu'elle lui faisait la gueule après qu'il ait expliqué ou aidé une autre élève à monter le mur d'escalade ou à améliorer son endurance. Il sentait son regard haineux et quand ils se retrouvaient plus tard derrière le stade de la ville, elle ne l'épargnait pas de remarques mesquines et insultait pendant un bon quart d'heure la malheureuse jeune fille qui avait osé lui demander un conseil sur sa façon de sauter les haies. Dans ces moments, Harrison riait de bon coeur aux conneries de Sam. Il finissait par la prendre dans ses bras, par l'embrasser sur la joue alors qu'elle se débattait et finalement ils terminaient dans la voiture. Sam était de bonne compagnie, elle était maniérée et du coup, souvent amusante, elle avait cette mentalité particulière et cet humour parfois noir qui avait inévitablement charmé Harri. La jolie blonde avait beau avoir l'air d'un ange, Harrison lui savait que ce n'était qu'une apparence. Elle était une volcan, une véritable tempête et elle lui avait donné un petit aperçu de ses capacités ce soir.

La jolie blonde finit donc par atterrir dans l'eau, Harrison riait aux éclats aux remarques de Samara. Il lui envoya de l'eau dans la figure et lui lança : "T'en as pas marre de dire des conneries, je suis sûr que tu nages très bien, tu me fais penser d'ailleurs que l'année prochaine je vais ajouter une option natation dans certaines classes ! On verra bien comment tu te débrouilleras si par malheur ils auraient une fois de plus la mauvaise idée de te foutre dans ma classe." Harrison lui lança un regard malicieux. Il faisait le fier mais en réalité ce serait difficile de voir Sam en maillot de bain, surtout que si elle croyait être la seule à être jalouse c'est parce qu'il jouait parfaitement bien le jeu de l'indifférence. Il ne supportait pas de voir un mec lui montrer des gestes d'affection, de la prendre par la taille, de l'aider à franchir un obstacle ou de lui apporter une bouteille d'eau. Elle arrivait tous à les soumettre d'une main de fer et c'était quelque chose qui forçait l'admiration et facilitait surtout la haine des autres lycéennes envers elle. Mais pour le moment, c'était avec lui qu'elle était. Pas de jogging en vue, pas de sifflets, pas de pistes de course, non juste eux deux dans un lac glacé seulement éclairé par la lumière de la lune. Ils avaient vécus des moments plus difficiles c'était certain...

Il la regarda alors qu'elle effectuait quelques bras avec une grâce qu'on ne pouvait pas ignorer. Ses cheveux blonds brillaient et l'image de l'eau glissant sur sa peau était terriblement sexy. Les idées d'Harri commençaient à s'embrouiller, il se laissa immerger par l'eau quelques secondes puis remonta à la surface pile au moment où la jeune fille poussait le jeu de séduction un peu plus loin. Le jeune professeur ne put s'empêcher de sourire et s'approcha dangereusement d'elle, il la prit par la taille et l'amena à lui d'un geste vif. Ils se retrouvèrent de cette matière l'un contre l'autre, Harrison sentit son coeur s'accélèrer. Il se colla ainsi à la jeune blonde et lui chuchota à l'oreille : "Tu fais bien de préciser... Quand je suis seul." Il déposa un baiser froid dans son cou, puis s'écarta d'elle. "Ca te va très bien les cheveux mouillés en tout cas." dit-il en sautant du coq à l'âne. "Dis moi, les bains de minuits à Los Angeles ils finissaient comment généralement ?" C'était la question à double tranchant. La réponse pouvait l'énerver comme l'exciter. Et Harrison savait que Sam ne gâcherait pas une occasion de déclencher n'importe quel réaction chez son professeur.

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Si Samara s’en foutait royalement de ses partenaires lorsqu’il y avait pas plus que des parties de jambes en l’air, en réalité pour cette histoire avec son cher professeur, elle se montrait très jalouse, peut-être trop même. Si au départ elle essayait de lui faire croire qu’elle s’en fichait, finalement Samara n’avait pas été très subtile et elle lui avait montré parfaitement à plusieurs reprises qu’elle ne supportait pas les autres élèves qui lui parlaient en cours. Elle savait qu’elle n’avait pas à le faire et pourtant, c’était plus fort qu’elle. Si elle avait bien remarqué, il ne semblait pas avoir ce même genre de relation avec une autre élève, elle n’avait jamais vu d’autre regard adressé avec une autre mais elle n’en savait trop rien et était jalouse. Oui, elle était jalouse alors qu’elle n’avait pas à l’être. Elle était censée n’en avoir rien à faire non ? Samara essayait de s’en persuader mais en réalité le simple fait de voir une fille de son âge lui sourire et lui parler l’énervait au plus haut point. Pourtant, s’était son boulot de faire cours à ses élèves. Alors peut-être qu’il valait mieux qu’à la rentrée, elle ne l’ait plus en tant que professeur histoire de le voir uniquement en privé et ne pas à être jalouse, plus qu’elle ne le devait.

En tout cas, ce soir ils n’étaient que tous les deux, bien loin des regards indiscrets et elle voulait en profiter. Elle était bien en sa présence, tous les deux s’entendaient parfaitement dans ce genre d’endroit et leurs sourires montraient qu’ils le pensaient réellement tous les deux. Alors qu’ils s’envoyaient de l’eau à la figure tout en rigolant, Harrison lui dit qu’à la rentrée, il allait surement mettre en place des cours de natation, elle le regarda la bouche ouverte, comme si elle était choqué même si elle faisait encore une fois, trop. « Nan t’es pas sérieux ? Tu veux vraiment que je meurs ! » Dit-elle en l’imaginant lui donner cours dans une piscine, alors qu’elle allait devoir se contrôler et qu’elle verrait même d’autres minettes de sa classe qu’elle ne portait pas forcement dans son cœur qui allaient pouvoir voir de leur professeur dont Samara était, en tout cas elle le pense, la seule qu’elle le pouvait. Bien sûr, elle avait dit cela avec un grand sourire mais en réalité, elle savait que cela allait être dur, enfin si comme il l’avait dit, elle se retrouvait cette année encore dans son cours. « Ouais, tu verras comme je suis une experte dans l’eau, je pourrais même te faire une démonstration ce soir ! » Bien sûr, ce qu’elle venait de lui dire avait plusieurs sens mais bon, avec son air angélique, si on ne la connaissait pas ne serait-ce qu’un minimum, on pourrait penser que la phrase n’allait que dans un seul et même sens. Mais bon, Harrison était bien placé pour en comprendre le contraire.

Après avoir légèrement nagé tous les deux de leur côté, la belle blondinette se trouva collée à lui, ses bras autour de sa nuque alors qu’elle le regardait avec un sourire, sourire qui s’agrandit en sentant son baiser dans son cou, même s’il changeait de sujet. Mais bon, vu qu’il était venu lui dire qu’elle était belle avec les cheveux mouillés, elle n’allait quand même pas s’en plaindre bien au contraire. Voulant le faire réagir, elle lui répondit avec une voix suave à sa toute dernière question : « Hum… En tout cas ça ne ressemblait en rien à une partie de scrabble et choquerait pas mal de bonnes mœurs. Tu sais… Il fallait être au moins deux, complètement nus comme tous les bains de minuit et ce genre de chose… et plus encore » Dit-elle en se collant encore plus contre lui, ayant une main qui venait caresser son torse d’un air malicieux, se mordant la lèvre en lui lançant un regard vers lui. Se lancer certains regards, avoir certaines caresses pour faire craquer l’autre en premier était devenu l’un de leur rituel. Bien qu’ils soient complétement différents, il y avait quelques points sur lesquels ils se ressemblaient. « J’espère que les coutumes canadiennes sont les mêmes sur certains points ! » Continua-t-elle en arquant un sourcil en l’observant.

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H arrison s'était naïvement attendu à une réponse un tant soit peu de Samara mais la jeune adolescente lui servit sur un plateau une réplique qui le tendit quelque peu, néanmoins il n'en laissa rien paraître. Il n'avait aucun mal à imaginer la vie que Sam avait du mener lorsqu'elle était LA. Lui-même y était souvent lorsqu'il habitait encore à NYC, il avait pas mal d'amis là-bas ce qui lui valait souvent des séjours là-bas. Il adorait cette ville, grande, puissante, tout semblait possible là-bas et Harrison songea que la petite blonde avait du très mal vivre son départ de là-bas pour Winnipeg qui n'avait littéralement rien à voir. Ici tout le monde vous connaissait. Impossible de faire ses courses sans croiser son voisin ou une connaissance, au début Harrison était contrarié par autant de familiarité, lui qui était de nature froide et distante il se retrouvait maintenant à s'arrêter au bar pour profiter d'un peu de bon temps avec les papas et les vieux de la ville autour d'une bonne bière. Cela faisait maintenant 7 ans qu'il s'enracinait aussi et il comprenait peu à peu qu'il commençait à faire parti des murs quand des nouveaux arrivaient et qu'il savait leur indiquer le chemin pour aller n'importe où en ville. Oui c'était vraiment différent de LA.

"Je n'ai en réalité aucune idée de comment se passe les bains canadiens, je suis new-yorkais à la base donc je te propose qu'on créé notre propre définition du bain de minuit spécial Winnipeg." Il lui fit un sourire charmeur et se rapprocha une fois de plus d'elle. Cette fois-ci il ne passa pas par quatre chemin. Il posa ses lèvres sur les siennes et plaqua son corps humide contre le sien, leur baiser fut long, langoureux et savoureux. Harrison put sentir son gloss à la cerise, c'était sans doute la marque de fabrique de Samara. Toute sa vie ce foutu gloss Victoria's Secret lui rappellerait la douceur des lèvres de son élève. Ça lui changeait du rouge carmin de JJ dans ses jours de beauté. Ses mains descendirent sur ses hanches tandis qu'il lui dictait une petite impulsion afin qu'elle se colle un peu plus à lui. Harrison sentit une bouffée de désir monter en lui, il ne comptait pas du tout être raisonnable ce soir alors qu'il regoûtait aux délices du corps de Samara. La dernière fois qu'il avait posé ses mains sur elle lui semblait remonter à une éternité et il se demandait comment il avait fait pour tenir jusque ici.

Une de ses mains remonta pour se plonger dans ses cheveux alors qu'il saisit son cou. Leur étreinte était lente et sensuelle, Harrison sentait que bientôt il ne serait plus maître de ses actes mais il s'en foutait complètement, après tout c'était ce qu'elle voulait, c'était ce qu'il voulait et il n'avait qu'à exaucer ses souhaits pourquoi se priver d'un tel plaisir ? La pensée d'Aaron lui traversa l'esprit, il put même entendre sa voix l'engueuler en lui disant qu'il était complètement inconscient, quasi-dégueulasse mais il la fit taire, préférant mettre de côté une fois de plus ce que voulaient le politiquement correct. "Tu me rends fou, t'es vraiment en train de me mettre dans la merde Samara Williams, je crois que tu réalises pas."

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Samara était du genre à aimer les liaisons dangereuses tout comme le fait de le faire dans des lieux où elle risquait de se faire attraper d’un moment à un autre. Pourtant, elle savait qu’il ne fallait surtout pas que quelqu’un apprenne pour leur liaison car leur liaison était complètement interdite. Il ne fallait pas que ça s’ébruite, sinon ils allaient avoir de gros ennuis, l’un comme l’autre. On pouvait remarquer qu’elle ne voulait surtout pas que ça arrive car elle n’en avait parlé à personne, ni même à ses amies les plus proches alors que d’ordinaire, elle est la première à réagir et a s’en vanter mais là rien, elle n’avait même pas parlé de lui comme l’homme mystère car connaissant ses amis, ils étaient capables de fouiller dans la vie de leur amie histoire d’en savoir plus et de pouvoir faire leur commère. C’était un signe comme quoi elle tenait vraiment à ce que ça reste secret, comme quoi elle y tenait véritablement car sinon, elle ne prendrait pas autant de précautions. Comme quoi, on ne dirait pas comme ça, mais elle tient vraiment à leur liaison. Pourtant, ses airs de petites pestes qui ne pense qu’à s’amuser et qui ne prend rien au sérieux aurait pu montrer tout le contraire.

En l’écoutant, la jeune femme du nom de Samara Williams se mordit la lèvre. Elle y apprit qu’il venait de New York, ce qu’elle avait toujours ignoré jusqu’à maintenant. Elle avait bien sur remarqué son accent mais bon, ils n’avaient jamais parlé de cela, leur vie avant de se connaitre et avant que Sam n’arrive au cours de l’année dans sa classe en sport n’était pas vraiment le suet dont ils parlaient lorsqu’ils se voyaient, surtout lorsque c’était en toute intimité. « Hum... Créer notre propre tradition... J’adore ! » Chuchota-t-elle avec une voix suave avant de se retrouver collé à lui à échanger un baiser langoureux. Samara aimait ses moments, bon vous me direz que si ce n’était pas le cas elle ne serait pas en sa compagnie et il y aurait eu bien des moments qu’ils n’auraient pas partagés mais avec Harrison, c’était différent. Est-ce parce qu’il est son professeur ou parce qu’il a plus d’expérience que les jeunes de sa classe ? Samara ne savait pas exactement mais elle ne voulait pas que ce genre de moment soit le dernier et elle en profitait toutes les fois à fond, comme si c’était la dernière car elle ne pouvait pas vraiment prévoir ce genre de chose. Il la rendait carrément accroc à chaque fois qu’ils passaient ce genre de moment ensemble et elle ne voulait pas l’être, mais c’était plus fort qu’elle, elle ne pouvait se résoudre à s’éloigner alors qu’elle prenait son pied avec son cher professeur. C’était un cercle vicieux, bien qu’elle ne veuille pas en devenir accroc, elle craquait à chaque fois et à chaque fois qu’elle craquait, elle redevenait encore plus accroc encore.

Samara commençait à avoir chaud malgré l’eau qu’elle qualifiait jusqu’à là de glacé. La jeune lycéenne avait très envie de son professeur là maintenant, elle était à deux doigts de craquer une nouvelle fois et n’avait pas non plus envie de se retenir mais bon, autant prendre son temps, rie ne servait à presser les choses. Toutefois, elle avait les mains baladeuses avant qu’elle ne lui réponde à ses toutes dernières paroles. « Vous me rendez aussi folle Mr Goodwin, personne ne saura jamais rien. On est les seuls au courant et ça restera comme ça ! » Elle ne voulait pas en parler aux autres, c’était clair et net car elle ne voulait pas mettre fin à cette liaison et elle savait que si jamais c’était le cas, même si la personne n’en parlerait à personne, Harrison ne voudrait sans doute plus d’elle, elle avait donc beaucoup à perdre.

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I l était clair et sans équivauque que si jamais Samara avait le malheur de parler de leur liaison à qui que ce soit la décision d'Harrison serait sans appel. Leur histoire se terminerait là où elle avait commencé, il l'ignorerait complètement et pour toujours. Il ne pourrait jamais lui pardonner une telle trahison. Harrison était très fort pour ce genre de choses : mépriser et ignorer les gens étaient sa spécialité et il n'hésitait pas à en abuser quand il décidait que c'était nécessaire. Samara avait donc tout intérêt à choisir soigneusement ses fréquentations si elle ne souhait pas se retrouver dans une telle situation. De toute manière ce n'était pas le cas pour ce soir, Harrison n'avait aucune intention de partir il était trop bien maintenant que sa blonde était de nouveau dans ses bras. L'air s'était considérablement rafraîchis mais c'est à peine s'il s'en rendit compte tant il était subjugué par le regard de Samara. À chaque fois qu'il posait son regard sur elle il se demandait ce qui l'avait fais craqué à ce point là sur elle. Peut-être qu'après tout il sous estimait les sentiments qu'il avait pour elle. Jusque là il n'y avait eut que JJ qui avait vraiment compté dans sa vie, il était la seule vers qui il revenait inlassablement et dont il n'arrivait pas à se séparer. Elle l'attirait comme un aimant et à présent que leur fille était venue là il savait qu'il ne pourrait plus jamais couper les ponts avec elle. Et dans tout les cas il risquait de voir en sa fille la femme qu'il avait aimé pendant presque 10 ans. Quand Harrison avait annoncé à ses amis qu'il avait rencontré la femme de sa vie, ils avaient tous éclatés de rire parce que oui, Harrison n'était pas connu pour faire dans la dentelle. Il n'avait jusqu'alors eut aucune relation sérieuse, se contentant de se foutre de la gueule des filles qu'il rencontrait parce que finalement c'était toutes ça qu'il voulait.

Elles rêvaient du Prince Charmant mais ne courraient qu'après les bad boy, elles exigeaient qu'on les traite bien mais étaient les premières à rappeler quand on leur raccrochait au nez. Les filles mettaient leur seuil d'exigence au maximum mais finalement partaient avec le premier connard venu. Harrison en savait quelque chose... Samara par exemple, elle était jolie, intelligente et malicieuse, elle aurait pu avoir n'importe quel mec à ses pieds mais non elle se bornait à vouloir être avec un professeur de 12 ans de plus qu'elle. C'était dingue quand on y pensait mais ce n'était pas le moment. Car les choses s'emballèrent, les répliques taquines laissèrent place à des baisers de plus en plus poussé, les sous-vêtements échouèrent dans l'eau et seule la lune et le saule pleureur furent spectateurs de ces deux corps en train de s'étreindre passionnément sur le rivage dans la nuit bleutée, des respirations haletantes et des regards intenses échangés au cours de ces moments pendant lesquels ils ne faisaient plus qu'un.

Une heure et demie plus tard, une fois l'étreinte passée et leurs respirations reprises, Harrison et Samara cherchaient leurs sous-vêtements dans l'eau sombre en riant. "C'était pas très malin de lancer mon caleçon aussi loin Samara !" Il repéra le soutien-gorge de la jolie blonde et le saisit d'une main. "Tiens j'ai retrouvé un petit truc à toi !" Il éleva le sous vêtement dans l'air et le regarda : "Très joli ce petit rose pâle en tout cas." lui dit-il avec un clin d'oeil. Il lui lança, l'éclaboussant au passage. Ses cheveux n'étaient mouillés qu'aux pointes, étant donné qu'elles avaient traînées dans l'eau pendant qu'ils s'adonnaient aux plaisirs charnels et ses joues étaient encore un peu rosée. Elle était vraiment jolie. Mais vraiment vraiment. "Bon il serait peut-être temps que je te ramène chez toi, ta famille va s'inquiéter."

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Cela avait été parfait, du moins c’est ce dont ressentait la jolie blondinette qui avait pris son pied, une nouvelle fois avec son professeur dans un lieu inédit autant avec lui qu’avec un autre. Samara avait eu la sensation d’avoir été dans une bulle, complétement coupée du monde et pas seulement parce qu’il n’y avait personne qui avait pu les observer alors qu’ils s’adonnaient à des plaisirs sensuels. Harrison avait vraiment un don pour la mettre dans un état comme elle l’avait été mais bon, elle ne comptait pas lui en parler. Lui dire qu’elle avait pris son pied ce soir, oui c’était possible, mais par contre lui dire qu’il était spécial et différent des autres liaisons qu’elle avait connu, ça, elle en était incapable, ce n’était vraiment pas son genre. Jouer la peste, rigoler, ça c’était son style par contre. « Tu crois sérieusement que j’y ai fait attention ? Te l’enlever était ma seule préoccupation ! » Dit-elle avec un léger rire. C’était la pure vérité, il y a quelques temps, elle avait eu d’autres choses en tête plutôt que regarder où elle jetait les fringues d’Harrison. Ils les trouvaient quand même facilement et auraient quelque chose à se mettre histoire de ne pas repartir avec un vêtement en moins qui ferrait se questionner toute les personnes qui pourraient les voir, c’était déjà un bon point, il fallait être déjà satisfait de cela. Samara ne put s’empêcher d’avoir un petit sourire au coin en voyant celui avec qui elle s’était envoyé en l’air pas mal de fois et encore une fois ce soir, cette fois d’ailleurs allait sans doute la marquer, montrer son soutient gorge qu’il avait trouvé et qu’il brandissait limite comme un trophée, alors qu’elle était en train de chercher un autre fringue un peu plus loin, elle se retourna vers lui et lui lança un petit : « Ah bon tu l’aimes mon soutif ? Moi qui pensais que tu me préférais sans. » Avait-elle lancé avec un sourire et un clin d’œil en prime. C’était tout à fait l’’humour’ de la belle blonde. Lancer ce genre de réplique était complètement son genre. Samara prit donc son soutien-gorge qu’il venait de lui lancer et se le remit.

Ses grands-parents devaient sans aucun doute être en train de dormir sur leurs deux oreilles, ne se doutant absolument pas des occupations de leur petite fille pour la soirée, pensant bêtement qu’elle était chez une amie et qu’elle serait sage. Quelle idée, Samara sage, faut vraiment être aveugle pour le croire, ses grands-parents devaient sans doute l’être car pour eux, elle était la petite fille parfaite et non celle que tout le monde voit, sa carapace que la blonde met en avant. « Ils doivent sans doute penser que je suis sagement déjà au lit après avoir passé la soirée entière entre quatre murs, chez une amie sainte, complétement inventée ! » Avoua-t-elle en sortant de l’eau. On avait deux images de la jeune femme, soit c’était un ange, soit un démon et la plupart des gens la voyaient surtout comme la seconde option. En tout cas même s’ils ne l’attendaient surement pas en train de se faire du souci parce qu’elle était encore dehors à une heure pareil, rentrer était peut-être une bonne idée. Elle n’était pas complétement fatiguée même si leur dernier ébat l’avait un peu achevé mais il valait mieux qu’elle rentre tout simplement parce qu’elle ne voulait pas risquer de terminer sur une fausse note. Ils avaient tous les deux passés un superbe moment et elle ne voulait pas que quelque chose gâche trop alors oui, il valait mieux rentrer. Enfilant ses fringues sèches qu’elle avait enlevées avant qu’Harrison ne vienne la chercher pour la jeter dans l’eau par-dessus ses sous-vêtements mouillés, elle attendit qu’Harrison en fasse autant alors qu’il était encore dans l’eau pour le moment, se mordant la lèvre discrètement en le regardant, il était vraiment très sexy.

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DRUNK PEOPLE HAVE SOBER THOUGHTS

L a nuit avait été longue et riche en rebondissements. Harrison commençait à réellement aspiré à se foutre au lit après tout ce qu'il s'était passé le soir : la dispute dans le bar, le trajet en moto, les ébats au bord de l'eau. Il commençait à rêver de la chaleur de son lit et d'un bon café. Il décida d'ailleurs que ce soir il rentrerait chez JJ, enfin dans leur appartement. Il en avait marre de déranger Aaron en rentrant chez lui au petit matin : c'était malpoli et malvenu, surtout s'il avait finis par ramener une fille. Harrison ne voulait pas être le pote boulet sans-gêne surtout vis-à-vis de son meilleur ami qui lui rendait déjà assez service comme ça. Alors oui il rentrerait chez JJ et se coucherait dans leur lit, elle ne dirait rien sans doute, encore endormie et risquerait de lui balançait une tasse de thé brûlant au réveil mais au moins il aura passer une vraie nuit dans son propre lit, et puis il pourrait voir la petite qui plus est. Ce dernier détail termina de le convaincre et c'est la voix de Samara qui le tira de ses pensées "Mais bien sûr que je te préfère sans, idiote ! Mais quitte à ce que tu portes quelque chose autant que ça soit de la lingerie sexy non !" Elle était vraiment amusante, toujours le mot pour rire. D'ailleurs elle fait souvent rire l'intégralité de la classe par son insolence, ça lui valait des avertissements à tout va mais elle s'en foutait complètement.

Il ne fut même pas surpris quand elle déclara que ses grands parents devaient sans doute penser qu'elle était en train de dormir chez une copine imaginaire. Il la regarda en secouant la tête : "Mais qu'est-ce qu'on va faire de toi... Ton cas est à la limite de l'irrécupérable." Il remit son caleçon dans l'eau puis en sortit. Il la surprit à le regarder et lui lança : "Mademoiselle Williams en voudrait-elle encore ?" Il passa devant elle et prit ses affaires abandonnées quelques heures plus tôt. Il fit la grimace en passant son jean sur son caleçon sec, il n'y avait rien de plus désagréable. Il rigolait déjà intérieurement aux tâches que les sous vêtements mouillés de Samara allait faire sur ses vêtements secs aux endroits stratégiques. Elle aurait mieux fait de ne pas remettre son soutien-gorge. Il termina de s'habiller, boutonnant son jean puis la regarda : "Bon on y va ?" Le jour se léverait dans une ou deux heures à présent et Goodwin n'avait aucune envie que quelques promeneurs matinaux les surprennent au beau milieu de lac. Le plus raisonnable était de rentré maintenant. Il aida Samara à monter sur sa moto et ils reprirent la route du retour.

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« Drunk People Have Sober Thoughts. »

feat. Harrisson R. Goodwin

La jeune femme du nom de Samara avait toujours des petites phrases pour faire rire, en fait son côté grande gueule, provocatrice et drôle faisait d’elle quelqu’un dont on parlait souvent, surtout au lycée. Elle se faisait remarquée par son caractère et ses agissements. Avant c’était parce qu’elle était populaire par sa richesse et ses cotés supérieurs, maintenant plus parce qu’elle était une garce qui préférait qu’on la critique plutôt qu’on ne parle pas d’elle du tout. Samara ne rajouta donc rien à Harrison qui lui dit que son cas était irrécupérable et se contenta de lui sourire. C’est vrai que sur de nombreux points, elle était unique en son genre et c’est ce qui faisait son charme. Samara a toujours aimé ne pas être comme les autres filles de son âge ou bien être unique tout court. Elle aimait qu’on la remarque, qu’on la regarde, c’était Samara Williams quoi ! La jeune femme s’était alors mit à mater son cher professeur sans se cacher et d’ailleurs il avait bien remarqué le regard qu’elle avait sur son corps et lui avait fait une petite réflexion. « Mademoiselle William en veut toujours plus, saches le ! » Elle avait dit cela avec son petit sourire coquin. Mais bon, elle n’avait pas vraiment besoin de lui dire pour qu’il s’en doute, avec tous les moments intimes qu’ils avaient passés ensembles lui avaient bien démontrés ceci. Mais bon ce soir, même si elle disait cela, elle savait qu’elle ne pourrait pas, elle n’était pas complètement crevée mais pas de là à prendre son pied une nouvelle fois. Et puis vu leur ébat d’il y a à peine quelques longues minutes, autant ne pas terminer cette soirée sur une mauvaise touche et qu’ils gardent surtout à l’esprit leur ébat dans ce lieu assez magique. Samara s’était rhabillée avec ses sous-vêtements mouillés mais bon, ce n’était pas bien grave, elle allait bientôt être rentré chez elle et pourrait se changer pour se mettre au lit. « C’est parti ! » Dit-elle en le suivant vers sa moto et y monter pour prendre le chemin du retour.

Le trajet du retour ne fut pas très long, du moins comme le retour mais elle avait l’impression que cela était beaucoup plus court. Finalement, Harrison se gara à quelques rues de Snowflake Lane, dans un coin assez sombre de la rue histoire que si une personne passe par là ne puisse les reconnaitre, même si les rues étaient complétement désertes à cette heure-ci. Jusqu’à maintenant ils ne s’étaient jamais fait prendre alors il ne valait mieux pas qu’ils se fassent prendre bêtement ici. Descendant alors de la moto, elle retira le casque avant de lui tendre. Jetant un coup d’œil autour d’eux pour être sure qu’ils étaient seuls, elle ne put s’empêcher de venir l’embrasser langoureusement pour un court baiser et lui lança un : « Si t’es libre un de ces soirs, tu sais où me trouver ! » Dit-elle avec un sourire aux coins des lèvres avant de commencer à s’éloigner vers chez elle.

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