Fichu cours de sport de merde. Samara aurait mieux aimé se retrouver n’importe où mais pas ici. Si avant la jeune femme blonde adorait ses cours de sport, depuis sa « rupture » avec le professeur, autant dire que le « je n’aime pas le sport » était un euphémisme. Autant dire qu’elle ne pouvait donner comme excuse pour rater le sport sans avoir une énième absence injustifiée le coup de : on a décidé d’arrêter de se voir. Alors, quand l’un des surveillants l’avait chopé en train d’essayer de feinter le cours, elle n’avait pas pu faire autrement que d’y aller. Autant dire que c’était pire de ce qu’elle avait imaginé. Voir Harrison et faire comme si de rien n’était, n’était pas dans son délire mais elle n’avait pas le choix. Si elle changeait de comportement, quelqu’un comprendrait que quelque chose clochait et après avoir étudié les regards fuyants des deux partis, la personne comprendrait que c’est le professeur et l’élève qui ont en réalité un problème l’un avec l’autre. S’ils ne s’étaient pas fait chopper quand ils couchaient ensemble, ce n’était surtout pas pour le faire quand tout était stoppé entre eux. En tout cas, elle fut tout de même heureuse de savoir qu’ils faisaient de la course aujourd’hui, elle allait pouvoir se trouver éloigner de lui pendant une bonne partie de l’heure, c’était une très bonne chose. « Samara ça va pas ? T’es toute pale ! » Lui demanda alors une fille de son groupe alors qu’elle s’était arrêté de courir en jugeait qu’Harrison ne pouvait voir si elle courrait ou marcher. « Ca va t’inquiète pas ! » et comme pour démontrer le fait qu’elle allait bien justement, elle se remit à courir. Seulement, très vite, la fille de son groupe eu la confirmation comme quoi oui, elle n’allait pas si bien que cela puisque quelques mètres plus loin, Samara s’effondra par terre.

C’était le trou noir. Samara reprit connaissance après elle ne savait pas combien de temps s’était écoulé depuis la dernière seconde où elle était totalement conscience, avant qu’elle ne se sente tomber. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’en ouvrant les yeux, elle vit deux parfaits inconnus, elle mit au moins dix secondes avant de s’apercevoir qu’il s’agissait de deux urgentistes. On lui expliqua alors qu’elle avait fait un malaise et qu’elle ne s’était pas réveillée avant l’arrivée des secours. Samara était encore dans les vapes, elle était totalement dans le flou, elle ne comprenait rien, rien du tout. Elle comprenait juste qu’encore une fois, elle s’était donné en spectacle mais cette fois, c’était malgré elle. Alors que l’un des ambulanciers lui prenait sa tension après lui avoir donné du sucre, soit disant pour lui redonner des forces, enfin Samara n’écoutait pas tout à fait ce qu’ils disaient, elle n’avait pas vraiment la tête à écouter cela, le second conclu par un simple : « On va vous emmener à l’hôpital pour vous faire passer quelques examens pour s’assurer que tout va bien ! » A quoi bon se rendre faire ses fichus examens alors qu’elle savait très bien ce qu’elle avait ? A rien ! « J’ai simplement oublié de manger ce matin, ça doit être ça, inutile d’aller ou que ce soit ! » Ce qui était faux. Elle avait mangé le matin même, plus que d’habitude, mais elle avait tout revomis quelques minutes plus tard. Samara ne pouvait toutefois expliquer la situation, pas ici, pas devant ses camarades de classe et son ancien amant qui l’observaient. Elle n’avait donc pas d’autres choix que de les suivre. Montant donc dans l’ambulance, elle n’avait pas prévu qu’elle n’allait pas être la seule à se rendre à l’hôpital de la ville de Winnipeg. « Vous nous accompagnez ? » Samara tourna alors la tête pour voir avec qui l’ambulancier était en train de parler et… non non, tout mais pas ça. Harrison n’allait tout de même pas l’accompagner. S’il venait il découvrirait que… non mais non. Samara préfère encore retourner dans les vapes plutôt qu’Harrison monte dans cette ambulance avec elle et découvre à l’hôpital ce qu’elle lui cachait. Mais que faire ? Si elle refusait ils trouveraient ça bizarre, qu’elle soit catégorique sur son refus que son soit disant professeur l’accompagne, si elle ne le faisait pas il allait savoir ce qu’elle avait réellement. Elle était tout simplement piégée, surtout qu’Harrison monta dans l’ambulance avec eux. Tournant alors la tête pour ne pas risquer de croiser son regard, Samara était réellement dans la merde là !

Cela faisait à peine quelques jours que Samara était au courant de sa grossesse. Malgré le fait qu’elle ait annoncé à Harrison que le test était négatif, elle ne l’avait pas fait et finalement, il s’était avéré négatif. Pour une fois dans sa vie, Samara avait été raisonnable et avait finalement suivit les conseils donnés par le pharmacien qui lui avait clairement dit d’aller consulter un spécialiste si elle était véritablement enceinte. Si elle avait écouté ses conseils d’une seule oreille, une fois fait, elle avait pris directement rendez-vous et c’est ainsi qu’elle avait eu la confirmation. Cela faisait trois mois et demie qu’elle l’était, elle qui pensait que c’était plus récent mais non, trois mois et demie, c’est plus qu’horrible. Elle se doutait bien que le fait de faire un malaise était bien lié à cela, c’était la première fois mais elle avait des nausées tous les matins et elle avait fait quelques recherches, recherches qu’elle laissait vite tomber parce que cela la faisait plus flipper qu’autre chose. Inutile donc d’aller à l’hôpital, surtout pas avec Harrison. Il faut croire que la blonde n’avait pas de chance, pas du tout même. Il fallait espérer que vu la situation, qu’elle était enceinte et qu’elle s’était confiée aux ambulanciers loin des oreilles d’Harrison, que ceux-ci disent à Harri de ne pas rester. Au lieu de tout cela, c’était bien le contraire. En effet, au lieu de cela, Harrison se trouvait actuellement dans la chambre avec elle puisqu’il avait invité à entrer avec elle, super ! Vraiment super !

C’était bien la première fois qu’une gêne eu lieu entre eux. En même temps, c’était la première fois qu’ils se voient depuis qu’ils ont mis fin à leur histoire et qu’ils se retrouvent seuls. Déjà qu’en présence de ces camarades de classe, Samara l’ignorait, autant dire que là aussi, même si c’était plus dur. Oui, peut-être qu’elle faisait la gamine mais honnêtement, elle s’en fichait. Levant les yeux au ciel alors qu’il lui faisait la morale avant de s’excuser, ce qui ne changeait rien, l’infirmière vint interrompre son monologue. Et là, ce fut le drame ! Elle venait de lui parler de sa grossesse, du fait qu’elle le savait mais aussi d’une échographie. Harri était donc au courant. Samara aurait tout donné, tout pour ne pas que ce genre de chose arrive. Elle était énervée, énervée contre elle-même en réalité mais elle s’énervait contre l’infirmière. « Si je voulais que tout le monde soit au courant pour ma grossesse je l’aurais clairement dit ! » Elle avait dit cela d’un ton assez froid pour que l’infirmière se sente gênée de sa gaffe. Déjà que Samara n’est pas quelqu’un de bien agréable quand on lui fait quelque chose qu’elle ne souhaite pas mais là, l’infirmière a vraiment fait la gaffe du siècle. Elle ne sait pas dans quoi elle s’est embarquée. « Je vais vous donner de quoi vous préparer pour l’échographie ! » Dit-elle en posant sur le lit l’espèce de robe d’hôpital ou elle ne savait pas quoi, c’était bien la première fois qu’elle venait ici en tant que patiente, même si elle allait bientôt partir, en tout cas, autant dire qu’elle était moche. D’ailleurs la grimace qu’elle fit en la regardant le montrer très bien. C’est le genre de tenue tue l’amour, elle qui met toujours tout en œuvre pour qu’on la trouve sexy, surtout Harrison, là c’était vraiment le contraire de sa tenue habituelle. Mais bon, peu importe, il ne va pas rester si ? Alors que l’infermière allait partir pour la laisser se changer et qu’Harri était censé en faire autant, il semblait tellement sous le choc qu’il ne bougea pas. Lui lançant un regard qui semblait dire « tires toi ! » alors que l’infirmière le regardait bizarrement, finalement Samara se retrouva seule afin qu’elle puisse quitter ses autres vêtements et se changer mais très vite, Harri fit interruption dans la pièce. « Tu ne penses pas que les médecins vont se poser des questions si le gars qu’ils ont emmené comme étant mon prof responsable est présent pour l’échographie ? Ils sont conscients que certains prof sont proches de leurs élevés mais quand même ! » Elle avait dit cela simplement, enfin non, elle lui suppliait presque avec sa voix de partir. Non seulement elle ne voulait pas se trouver en sa présence mais en prime, si quelqu’un d’autre se doutait de l’identité du père de son enfant, ils allaient avoir des ennuis. Mais visiblement il ne voulait pas partir puisqu’il ferma la porte derrière lui et s’avança vers le lit. Samara ne voulait pas se retrouver seule avec lui, c’était la dernière chose qu’elle voulait. Sam aurait pu appeler une infermière, inventer un mal quelque part, elle était une comédienne après tout, mais un bout d’un moment, faut arrêter de repousser le moment des explications et de faire la gamine. De toute façon maintenant qu’il est au courant, cela risque d’être compliqué d’éviter cette conversation à la con. « Harri je… » Même si elle ne voulait pas lui parler, elle n’avait pas le choix. Elle ne le connaissait que trop bien pour savoir qu’il n’allait pas laisser ça, surtout pas maintenant qu’ils se trouvaient seuls dans cette chambre d’hôpital où Samara avait besoin de s’enfuir à toute vitesse. « Je ne voulais pas que tu l’apprennes de cette manière ! » En réalité elle ne voulait pas qu’il l’apprenne tout court. Elle est à trois mois et demi de grossesse, sa grossesse ne va pas pouvoir rester secrète bien longtemps puisqu’elle refuse de partir ou que ce soit. Harrison s’en serait douté en voyant son ventre d’arrondir, bien qu’elle aurait eu grâce à ses médecins un certificat pour qu’elle arrête le sport si elle le souhaitait, mais il aurait fallu qu’il la croise dans un couloir ou dans la rue pour qu’il devine qu’elle était enceinte et probablement de lui. Samara était totalement perdue, personne n’est au courant, il est trop tard pour mettre un terme à cette grossesse et elle ne savait pas ce qu’elle allait faire. Pourtant, elle avait pris la décision de le faire seule, sans Harrison, vu comment il avait réagi lorsqu’elle lui avait juste dit qu’elle pensait l’être, valait mieux.

La situation la dépassait totalement. Elle qui ne voulait pas qu’il soit au courant, elle n‘avait pas eu le choix et ça, à cause d’une stupide infirmière. Harrison savait donc qu’elle portait son enfant, qu’il était trop tard pour mettre un terme à cette grossesse et que quoi qu’il arrive, qu’elle le garde ou non, un enfant avec leurs gènes à tous les deux allait dans quelques mois être mis au monde. Un bébé avec des gènes « Harrissa » comme la jeune femme avait surnommait leur relation une fois, le duo épicé, elle s’en était amusé, là elle flippait totalement. Il savait donc cela, il savait également qu’elle lui avait mentit, qu’elle lui avait mentit sur quelque chose qui était pire qu’important et aujourd’hui, elle doit y faire face, elle n’a pas le choix. Elle allait surement s’en prendre pleins la gueule mais bon, tant pis, elle en a l’habitude de toute manière.

Comme prévu, il se mit à crier, Samara ne le regardait pas, c’était différent d’avant, en même temps la situation l’était et n’est vraiment pas prévu. « Ok je l’avoue, je ne comptais pas te le dire, t’es content de le savoir ? » Dit-elle sèchement. Elle ne lui parlait que comme ça depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus, depuis qu’il s’était montré violent, en général, pas avec elle mais depuis qu’elle l’avait vu autrement que d’habitude, depuis qu’elle avait eu peur. Sam’ ne voulait pas s’énerver contre lui, mais c’était la seule chose qu’elle arrivait à faire. S’énerver contre tout le monde, portait la responsabilité sur les autres, c’est tellement plus simple. Se montrer forte, c’était ce qu’elle faisait le mieux, à condition qu’elle arrête de penser au fait qu’un être grandissait en elle. A chaque fois qu’elle avait l’image à l’esprit, elle fondait en larmes. Elle préférait donc se montrer forte avec lui, faire celle qui n’a pas peur, le contraire de la réalité quoi. « Tu crois que je ne le sais pas ? Tu crois que je ne suis pas au courant dans quelle merde je suis ? Oui, ‘je’ Harrison, je ne compte pas t’embarquer la dedans. Je… Je ne sais pas ce que je vais faire, je… » Quoi faire ? Elle n’en avait aucune idée. Ce qu’elle savait, c’est qu’elle ne veut pas que ses parents soient au courant, encore plus s’ils savaient qui était le père. Elle allait se faire virer de l’école, elle n’allait pas pouvoir poursuivre les études qu’elle voulait, ses parents risquaient de la renier s’ils savaient dans quelle connerie elle s’était embarquée, ses parents la mettraient à la porte aussi rapidement qu’elle est rentrée dans leur vie l’année dernière. Peut-être que Samara pouvait inventer une histoire comme quoi elle faisait telle ou telle chose ailleurs, le temps que sa grossesse se déroule, qu’elle allait faire adopter son bébé et revenir ici comme si de rien n’était. Là, c’était la seule chose à quoi elle pensait, ou alors qu’elle pouvait le garder mais… Nan, elle était trop perdue pour savoir ce genre de chose. C’était trop frais dans ses esprits. Elle avait encore quelques moins pour savoir ce qu’elle allait faire, mais bientôt, cette histoire allait être rendu publique. Tournant alors la tête, jusqu’à maintenant elle ne le regardait pas, mais là si. C’est alors qu’elle fondit en larmes « Je ne sais pas ce que je vais faire Harri, je… Je suis dans la merde jusqu’au cou ! » Pour la première fois, la fille forte qu’elle se montrait dans l’état où elle était réellement au fond d’elle : perdue, dans la merde et complètement paniquée à l’idée d’avoir un enfant et seule. Pourtant, elle préférait se dire qu’elle était seule plutôt que de se faire des idées comme quoi il allait restait. Mais la réalité était là, elle ne pouvait pas le faire seule, elle n’avait que 18 ans, elle n’était qu’une gamine et ce n’est pas la vie dont elle voulait. Non, elle ne voulait pas assumer ça seule et elle avait plus besoin de lui que jamais. Seulement, c’est beaucoup trop dur de l’admettre.

Samara n’en revenait pas. Oh ça non elle n’en revenait pas qu’Harrison puisse la considérer comme si elle n’avait pas réfléchis, comme si elle ne prenait que les mauvaises décisions et qu’elle n’était qu’une gamine. Si elle avait été une gamine, elle lui aurait dit, elle lui aurait dit pour ne pas être seule dans cette galère. Au lieu de cela elle le laissait vivre sa petite vie paisible de merde et il lui en voulait pour ça. Non mais c’est quoi cette blague au juste. Essayant de garder son calme afin de ne pas alerter les infirmiers et médecins dans le couloir, elle lui cracha d’un ton sec un simple : « De quoi tu te plains au juste ? Tu ne veux pas faire partie de la vie de cet enfant, alors tu devrais être ravi que je ne te mêle pas à cette connerie ! » En l’écartant de la vérité, elle avait cru que c’était le mieux autant pour elle que pour lui. S’il continuait à vivre sans le savoir, ça aurait été mieux pour lui non ? Ils étaient dans la merde et Samara est une garce, ce n’est pas pour autant qu’elle veut que la vie de tout le monde soit en l’air, elle veut que… oh et puis merde, elle est trop perdue pour le savoir. « Pour le moment je ne compte le dire à personne. Si mes grands-parents l’apprennent, ils vont me foutre à la porte et prévenir mes parents qui eux vont me forcer à retourner à LA et ça, il en est hors de question ! » Autant la jeune femme aurait peut-être le besoin du soutien de ses parents avec qui elle a toujours été proche, tant qu’elle ne dit pas qui est le père bien évidement, autant elle préfère se retrouver seule à n’importe quel endroit plutôt que de retourner à Los Angeles, là où elle avait un trop pleins de mauvais souvenir qui lui donnait la gerbe.

A ces paroles, on pouvait croire qu’il voulait l’aider, mais comment ? Quoi qu’il arrive, ils allaient avoir des ennuis. En outre le fait d’avoir un gosse, ils allaient se faire jeter par tout le monde, tout le monde allait les juger et ça, Samara ne le supporte pas. « J’veux bien essayer de dissimuler mon ventre mais si je commence à m’appuyer avec des sweats trop large, les gens vont trouver sa louches et se douter de quelque chose ! » En même temps Samara est réputée pour faire attention à son image. Si elle change complètement du jour au lendemain, forcément, cela va attirer l’attention sur elle. « Autant que je parte de Winnipeg, j’irai je ne sais où, je dirais à mes parents que c’est pour mes études pour qu’ils continuent de remplir mon compte… Au moins personne ne le saura ! » C’était une option ! Est-ce que c’était la bonne ? Aucune idée ? Est-ce qu’elle arriverait à vivre loin de ses proches et au final abandonner son enfant à une famille qu’elle ne connait pas ? Grand mystère également. Et puis, est-ce qu’Harrison l’aiderait à s’enfuir en sachant qu’elle porte son enfant ? C’est une autre histoire ça encore. Ralala, elle-même ne savait pas quoi faire, pourtant, il faut qu’elle se bouge à savoir car son ventre commence tout juste à s’arrondir. « J’en ai déjà parlé à ma meilleure amie… Et avant de t’exciter pour rien, non je ne lui ai pas dit pour toi et je ne compte pas le faire ! » Samara ne se voyait pas continuer dans cette épreuve seule. Elle avait besoin de parler, elle avait besoin d’en parler au moins avec Cléo, sa meilleure amie. Quand les choses allaient se savoir, toute ses copines allaient lui en vouloir de n’avoir rien dit, surtout Albane… Samara n’arrivait même pas à imaginer la réaction qu’elle aurait en sachant qu’elle avait été assez stupide pour tomber enceinte, surtout qu’elle lui a répété mainte et mainte fois d’arrêter sa relation avec leur professeur, mais encore une fois, elle n’en avait fait qu’à sa tête.

Alors qu’elle craquait totalement, Harrison vient la prendre dans ses bras et c’est à cet instant que ses larmes cessèrent de couler. Même si on ne dirait pas lorsqu’on les voit s’engueuler, Samara a besoin de lui. Elle est attachée à lui, trop attachée même et le simple fait qu’il la prenne dans ses bras avait le don de la calmer, ou du moins un minimum en tout cas. « Et comment hein ? J’suis trop jeune pour être mère et nous, c’est… c’est interdis, on est dans la merde toi et moi… Si ça ce sait… » Elle savait pourtant que cela allait se savoir, c’était évident. La vérité finie toujours par se savoir quand on s’y attend le moins. La preuve, elle ne pensait pas une seule seconde qu’Harri serait au courant lorsqu’elle s’était levée le matin. On croit qu’on tient les ficelles de notre destinée, mais c’est faux, on est simplement des pantins. Bientôt, tout le monde saurait pour eux et plus rien ne sera comme avant.