Tu avais vu le jour ce fameux 12 décembre 1973, oui, encore un jour d'automne mais qui résonnait déjà comme un jour d'hiver, tant le froid était présent dans cette ville de Winnipeg au Canada. Bien sur, tu avais été si attendu par tes parents qu'ils t'avaient tant choyé, avant que tu n'aies cette petite sœur. Oui, tu étais devenu le protecteur, toi qui la voyais d'abord comme la petite princesse, celle que tout le monde allait vénérer, toi qu'on allait laisser, et pourtant, tu t'étais trompé, parce que rien n'avait changé, Cléa avait été un ange, et tu ne t'étais pas transformé pour autant, non, tu avais vu une occasion supplémentaire de te montrer responsable, responsable de cette petite tête blonde, qui te voyait presque comme un héros, et elle était celle que tu voulais protéger, quitte à prendre un bien grand nombre de coups. Même adolescent, alors que tu avais pleins d'opportunités, enfin surtout de conquêtes féminines qui te tendaient les bras, tu avais su faire attention, oui, pour que Cléa ne soit pas déçue. " Dis Caleb, pourquoi LeAnn et toi, vous vous tenez la main à l'extérieur et que quand tu me vois, tu la lâches ?". Cela t'avait fait rire, il fallait bien l'avouer, elle avait quatre ans de moins que toi, et pourtant, elle était si mignonne, avec ses questions toutes innocentes. Tu t'étais alors penché et l'avais regardée droit dans les yeux " Ce ne sont pas des choses de ton âge, et LeAnn et moi sommes amis, mais ce n'est pas pour autant que tu dois faire pareil.. Il faut que tu attendes quelques années, et tu le dois. Tu es un ange, et il est hors de question que les méchants garçons ne viennent briser tes petites ailes si parfaites". Oui, tu tenais tellement à elle, que tu l'aurais presque enfermée dans une tour, oui, tu étais encore pire que tes parents dans certains cas. Et puis, heureusement, Daly était arrivé, ce petit chien que tu avais eu quand tu étais petit, et qui avait su te calmer, et il avait aussi eu le don de faire changer la conversation, parce que vus les yeux que te faisaient Cléa, tu étais sûr de devoir t'expliquer sur bien des choses..
"Bordel, Caleb, tu croyais quoi sérieusement, que j'allais pas voir ce que tu fais ? Je ne suis plus une petite fille, alors laisse moi... Je te dis quelque chose quand tu ramènes toutes ces filles à la maison, sans que papa et maman ne le voient ?". Tu l'avais regardé et t'étais rapproché d'elle " Comment tu oses nous comparer, j'ai 18 ans, toi tu en as 14, et je ne crois pas qu'à ton âge, je me permettais de découcher, alors si les parents ne te disent rien, je ne vais surement pas faire comme si je ne voyais rien, là tu rêves Cléa Rowling". Tu n'avais rien vu venir, elle s'était approchée de toi, et elle t'avait tapé sur le torse avec ses petits poings, et elle avait commencé à crier " Tu crois que c'est facile d'être dans ton ombre, toi qui réussis tout, aussi bien sur le plan scolaire que sportif.. Même en me donnant tant de mal, je n'arrive même pas à avoir la moitié de tes résultats, et je déçois assez papa et maman comme ça.. Coté relation, c'est moi qui m'en sors le mieux, je ne m'attache pas, mais j'ai peur, Caleb, peur de devoir un jour faire face à tout ça, et je ne suis plus la petite fille, même si j'aimerai pouvoir l'être à nouveau, parce que cela signifierait qu'on serait aussi proches qu'avant.." et elle avait éclaté en sanglots dans tes bras, et tu avais alors compris ce qui n'allait pas, et en la serrant, tu l'avais embrassée au sommet du crane. " Petite soeur, tu es toujours la plus importante, et tu restes la première dans mon coeur, même si c'est vrai qu'on passe beaucoup moins de temps ensemble, c'est vrai que tout me prend énormément de temps, que ce soit les cours d"économie, que je sois avec Rachel, tout ça neme fait pas oublier ma petite soeur, parce que tu es mon sang, Cléa, et tu resteras à jamais celle que je veux protéger.. Quant au reste, nos parents sont fiers de toi, comme je le suis, mais s'il te plait, ne gâche pas tout avec cet abruti, il s'en moque pas mal de toi, s'il te plait, laisse le". Oui, tu jouais parfaitement le rôle du grand frère, mais pour combien de temps encore.. Ayant réussi à la perfection tes études, tu avais quitté la maison pour aménager avec ta petite amie, qui était devenue ta fiancée à présent. Certes, vous viviez dans un trois pièces, cuisine, ce qui convenait à la perfection pour un couple d'étudiants, et alors que tu te rendais dans cette banque, oui cette banque dans laquelle tu travaillais, on t'avait appelé pour t'annoncer que la belle Cléa avait eu un accident de voiture, et là tu n'avais pas hésité, tu avais foncé, quitte à toi aussi à avoir un accident. Une fois arrivé dans sa chambre, tu l'avais vue sur ce lit, et tu avais éclaté en sanglots, en te rapprochant d'elle. " bon sang,", et là un médecin était entré et avait commencé à dire ce qu'il en était, elle avait eu de la chance, enfin pas tant que ça, parce qu'il faudrait de bons mois de rééducation afin qu'elle puisse remarcher à nouveau, et là, tu avais tenu le coup, en serrant la main de ta soeur, qui était en larmes, sans compter tes parents qui se demandaient comment ils avaient pu en arriver là. Et c'était ainsi que tu avais fait le maximum pour aider les membres de ta famille, faisant les aller-retour entre ton appartement et ton ancienne maison, entre ton futur et la famille qui avait toujours été précieuse.
Arrivant un jour chez tes parents, tu l'avais vue, oui, cette blonde qui avait nouvellement emménagé, et à peine un bonjour prononcé, que tu te sentais différent, comme si un feu venait te chauffer, parce qu'il fallait avouer que depuis l'accident, tu n'étais plus le même, même Rachel l'avait bien vu, et bien que vous continuiez à vivre l'un avec l'autre, vous étiez presque des étrangers, même si les fiançailles étaient toujours là. Est ce que tu l'aimais encore ?oui, sans aucun doute, mais à l'instant où tu avais vu Eden, l'image de la brune qui t'attendait gentiment avait disparu, et en rentrant dans la demeure de tes parents, tu avais de suite demandé qui était cette personne, et les réponses avaient fusé, si bien que tu avais réellement envie de faire sa connaissance. D'ailleurs, par la suite, tu étais allé lui parler, et tu t'étais rendu compte qu'il y avait ce quelque chose que Rachel et toi ne partagiez plus, la magie de chaque moment passé en la compagnie l'un de l'autre, et puis, un week-end, tu étais arrivé chez elle, et dans un élan, tu l'avais embrassée, avant de commencer à te dire que c'était la chose la plus dingue que tu aies faite, et cela ne s'était pas arrêté là, et c'est quelques heures plus tard, qu'en sortant de chez elle, et dans la chambre de Cléa que celle ci t'avait fait prendre conscience de la réalité. "Caleb, je suis peut-être dans un fauteuil, mais je ne suis pas aveugle.. Tu viens de plus en plus en plus souvent, et quand Eden est là, tu rayonnes.. Normalement, cela devrait être à toi de me faire la morale, de ne pas courir deux lièvres à la fois.. Tu es fiancé, mais est ce que tu es vraiment heureux avec Rachel, et surtout est ce que tu es sincère avec elle, et surtout avec toi-même ? Parce que le banquier que tu es semble avoir quelques soucis.." Elle avait éclaté de rire, en voyant ta mine se décomposer. L'embrassant sur le front, tu avais murmuré un " tu as raison, je jongle avec les chiffres, mais là, il faut que je sois clair.. Cléa, continue des études de psychologie surtout". Et là, tu étais rentré où ta fiancée t'attendait de pied ferme, après que tu lui aies envoyé un message. " Caleb, tu veux me parler du mariage, j'espère." Tu baissas les yeux, instinctivement, " [color=Teal]Rach, je ne crois pas, non(/color]'', et là, une tornade s'était levée en face de toi, et après tout, tu le méritais. " Qu'est ce que cela signifie, Caleb ? Ne me dis pas que tu es en train de rompre, ou je ne sais pas quoi ? Put*n, mais je rêve là, ne me dis pas que c'est cette blondasse qui fait que..." et là tu l'avais coupée 'Ne parle pas d'Eden comme ça, ça fait depuis un moment que toi et moi, ce n'est plus comme avant, on refusait de voir la vérité en face.. depuis l'accident de Cléa, plus rien n'est pareil'. Mais à peine venais tu de terminer ces mots que la gifle. ' tu te l'aies faite, c'est ça ? Bien sur, que plus rien n'est comme avant, on ne couche plus ensemble, rien, tu ne me touches plus, rien, tu ne parles plus, tu restes cloitré dans tes chiffres.. Dis moi ce qu'il faut que je fasse pour te faire comprendre qu'on est fait pour être ensemble ? Tu veux que je me déshabille, que je te fasse connaitre des choses nouvelles ? Cal' je ne veux pas te perdre, s'il te plait, donne nous une chance, je t'aime". Et même si ses mots t'avaient touché, cela n'avait pas été suffisant. Tu l'avais regardé " tu ne peux rien changer, je n'ai plus envie de me battre pour quelque chose en lequel je ne crois plus.. Je fais mes valises, c'est mieux.. Tu n'as qu'à garder l'appartement, Cléa a besoin de moi, et je suis amoureux d'une autre, et ne viens surtout pas à dire qu'elle m'a ensorcelé ou tout autre, parce qu'on n'est plus au Moyen-Age.. Eden n'hésite pas à aller voir ma soeur et lui parler, et ne la regarde pas avec pitié, elle, parce que tu as beau me le cacher, tu n'es pas bonne comédienne, et elle est mon sang, quand tu agis de la sorte avec elle, c'est moi aussi que tu touches, alors c'est fini, Rach''. Et en à peine une heure, tu avais rassemblé la majorité de tes affaires, et tu venais de tourner le dos à un futur qui avait été tout tracé, et sans plus réfléchir, tu avais pris ta voiture, direction chez tes parents, enfin avec un passage d'avoir chez la belle blonde qui faisait battre ton coeur. A peine la porte ouverte, tu avais sourit en prononçant, " tu as ton nouveau voisin en face de toi, sexy et célibataire", et lui adressant un clin d'oeil, tu l'avais embrassé furtivement, avant de reculer et de t'en aller vivre dans cette maison, dans laquelle tu avais tant de souvenirs... Les mois s'étaient alors succèdés durant lesquels tu avais passé du temps avec cette belle blonde qui faisait chavirer ton coeur, au point où tu t'étais rendu compte que tu n'avais jamais connu l'amour auparavant, et finalement, tu terminas tes études avec brio, et d'ailleurs, ce fut chez Eden que tu te précipitas, lorsque tu reçus la nouvelle que tu avais décroché un poste plus qu'important, la preuve que les efforts finissaient toujours par payer. Et d'ailleurs pour fêter cela, tu l'avais invitée au restaurant, avec une petite boite dans la poche intérieure de la veste. Tu étais nerveux, avais les mains moites, autant dire que cela n'était pas propice au rendez vous tant espéré avec cette sublime créature. La voyant arriver dans cette robe qui la rendait encore plus sublime, même si 'elle l'était toujours, tu avais senti ton coeur battre de plus en plus fort, et t'approchant d'elle, tu l'avais embrassée amoureusement. Puis, sans t'en rendre vraiment compte, tu avais posé le genou à terre, en prononçant " Eden, je sais qu'on ne se connait que depuis quelques mois, et tu dois me prendre pour un fou, mais je suis uniquement fou de toi. Tu es sans nul doute celle qui accepte Cléa, qui n'a pas fuit enfin tu m'as compris.. Ce que je veux dire par là, c'est que je t'aime, toi, toi toute entière, c'est pour cela que, aujourd'hui, des grandes décisions sont prises, alors de la même manière, je te dis, enfin je te demande, est ce que tu veux m'épouser ? Je sais c'est inattendu, et je ne te force en rien, s'il te faut du temps, très bien, j'accepte, parce qu'avec toi, je serai patient, parce que tu le mérites, et que tu es la femme de ma vie.". Il n'en revenait pas d'avoir prononcé de tels mots, et à voir les larmes qui coulaient le long des joues de la belle blonde et le fait qu'elle vienne t'embrasser après avoir murmuré un 'oui', tu avais su que ta vie, ta nouvelle vie était lancée. Et c'est ainsi que quelques semaines plus tard, tu l'avais vue arriver dans cette belle robe blanche, et venir prononcer ce "oui, je le veux'', ce qui faisait d'elle à présent une Rowling, autrement dire, vous étiez liés tous les deux, et tu n'avais jamais été aussi heureux qu'en ce moment, enfin jusqu'à ce fameux autre jour, où le quotidien avait été bouleversé de la plus belle des manières.
C'était quelque tems avant de Il est vrai que le travail te prenait de plus en plus de temps, pourtant, cela n'empêchait pas que tu étais plus que comblé au côté de ta petite amie, et c'était chaque soir une chance de te retrouver à ses côtés, avec des preuves d'amour pour t'excuser parfois de ne pas rentrer toujours à heure fixe, et alors que vous étiez à table, la nouvelle était tombée " je suis enceinte". Tu restas bouche bée, reposant la fourchette, ne sachant pas comme réagir d'abord, il fallait que toutes les informations parviennent à ton cerveau, tu t'étais levé d'un bond de ta chaise, et l'avais pris dans tes bras, en la faisant tourner, trop heureux de savoir qu'il y aurait bientôt un mélange de vous deux. Tu étais si heureux '' han, vraiment, c'est la plus belle nouvelle, enfin dis moi que tu penses comme moi, après, si tu préfères qu'on prenne notre temps, que nos métiers passent avant, que tu penses que ce n'est pas le bon moment". Eden t'avait regardé, en souriant " Mon métier sera toujours là, et est ce que tu crois vraiment qu'il y a un bon moment ? Je veux cet enfant, parce que c'est le fruit de notre amour, et même si on ne l'avait pas prévu, c'est nous, 100% nous". Et c'était ce qui t'avait encore plus décidé, et c'était en posant une main sur le ventre de ta compagne que tu avais su que c'était la meilleure solution " bon, ben dans quelques mois, nous serons plus alors"., et c'était à la suite de cette soirée que l'idée du mariage avait germé dans ton esprit, parce que ce bout de chou méritait de naitre avec des parents qui s'étaient unis. Et là, tu avais embrassé la plus belle des blondes, celle qui portait la vie, le plus beau miracle de la vie. Et voilà que les mois s'enchainèrent à une vitesse folle, entre le mariage, ton travail qui te prenait encore plus de temps, en raison des obligations et des responsabilités qui venaient s'ajouter sur tes épaules, tu n'en revenais pas tout simplement. Et puis vous aviez appris que ce serait une fille, donc autant dire que tu étais content d'avoir une petite princesse, pour laquelle tu serais probablement un héros, et cela te mettait à chaque fois la larme à l'oeil, et alors que le terme approchait, tu avais du te rendre à New-York, et si tu étais quelque peu réticent, ta femme n'avait pas hésité à te pousser à faire ce déplacement, sauf qu'entendre une voix paniquée alors que tu étais en réunion t'avait fait comprendre que finalement cela n'avait pas été une bonne idée, et après l'avoir rassurée et conseillée d'aller à l'hôpital le plus rapidement possible, tu avais eu droit à des regards inquisiteurs de la part des personnes qui t'entouraient. " Je vais être papa, enfin ma fille est sur le point de venir au monde...", et là, tu avais effacé une larme de joie et tu entendis " wahoo félicitations, mais", et là, tu avais coupé net, en rassemblant tes affaires. " elle devait arriver dans deux semaines, autant dire que sa chambre n'est pas prête, et je dois prendre l'avion pour rejoindre les deux femmes de ma vie, je vous prie de m'excuser, mais je ne peux pas rater ni ne peux laisser Eden seule", et tu étais sorti en trombe, après que tout le monde ait plus ou moins compris l'importance vitale que cela avait. Et voilà que tu avais foncé à l'aéroport, avais sauté dans le premier avion, et quelques heures plus tard, tu étais avec ta fille dans les bras, l'émotion avait été poussée à son maximum, et la question du prénom se posa, ils n'y avaient pas du tout songé, et malgré la fatigue que pouvait ressentir la belle Eden, ce fut elle qui trouva le prénom, le prénom parfait, Penny. 'Bienvenue ma petite Penny, tu ne peux pas savoir à quel point ta maman et moi t'aimons". Et c'étaient tous les trois que vous rentriez quelques jours plus tard dans cette belle maison, acquise il y a peu. Autant dire que tout allait pour le mieux, et les années qui suivirent furent les plus belles, surtout quand une seconde princesse pointa le bout de son nez, et cette fois ci se fut une petite Rosie qui agrandit cette famille où le bonheur était bel et bien présent.
Mais, et oui, il y avait un mais, parce que le bonheur trop parfait serait trop parfait, ton épouse alla voir la petite dernière, et ce fut des cris, des cris de détresse qui te parvinrent aux oreilles, et tu appelas rapidement les secours, redoutant ce qui pourrait être dit, et tu n'avais pas eu tort, parce que ce furent des mots qu'aucun parent ne voulait entendre qui furent prononcés. " Nous n'avons rien pu faire, nous sommes désolés." Tu t'étais effondré, tenant ton épouse dans les bras, et si cet instant avait été un coup de massue, vous sembliez présents l'un pour l'autre, dans ce terrible moment, et le fait d'entendre Penny demander " Où elle est Rosie ?" furent les mots qui te provoquèrent un blocage, parce que oui, tu pouvais lui dire qu'elle ne serait plus jamais là, qu'elle avait rejoint les anges, mais c'était difficile, trop difficile, alors plutôt que d'affronter les questions et le regard interrogateur de ta fille, tu avais préféré t'isoler et te donner au maximum dans ton métier, au point de délaisser ta blonde. Tu la voyais s'écrouler, s'enfermant dans votre chambre, et tu avais trouvé les bouteilles vides s'empilant, et ça, tu ne pouvais pas le supporter, au point que tu avais préféré éloigner Penny en la confiant à ta famille. Et toi, tu bossais, au point de vouloir tout oublier, pourtant cette douleur était présente, et que dire, lorsqu'en rentrant, elle te confessa avoir couché avec un autre homme, alors que tu ne pouvais plus la toucher, toucher ce corps que tu avais serré si souvent. " Tu te fous de moi, là, ne me dis pas que c'est seulement à cause de l'alcool". Tu étais trahi, te sentais comme le pire des cons, la crise s'accentuait et là, il savait que cela serait dur de se relever, voire même impossible. ' tu étais au bureau, jamais présent, je ne voulais pas, tu sais que.." Tu la coupas net, tu ne voulais pas entendre ces explications foireuses. "Tu fais ce que tu veux à présent, je crois que là, tu as dépassé les limites, boire, déprimer, je comprenais, que tu t'envoies en l'air avec le premier mec, ça non, j'espère juste qu'il t'a bien fait grimper aux rideaux". Tu en étais vulgaire, mais la douleur était double, et après une réflexion et l'arrivée de ta fille, tu avais préféré quitter cette maison qui regorgeait de trop de souvenirs, en embrassant ta fille, mais tu n'avais rien dit à Eden, devenue une réelle étrangère. Mais voilà que ses frasques te parvinrent aux oreilles, même dans ce nouvel appartement que tu avais pris, et où les femmes se succédaient, comme si tu pouvais essayer d'en trouver une qui viendrait chasser le souvenir plus que présent de cette blonde qui t'avait ensorcelé. Ils étaient séparés, et ils alternaient la garde de leur fille, leur petit trésor, la semaine chez sa mère, et le week end chez toi, sauf que tu étais arrivé en plein milieu de la semaine, parce que tu ne pouvais plus laisser Penny dans cet environnement " Je viens chercher Penny, que tu le veuilles ou non, parce qu'il est hors de question qu'elle continue de vivre à plein temps avec toi... Que tu te détruises, cela te regarde, mais pas notre princesse...". Tu ne pouvais pas la perdre elle aussi, pourtant le discours d'Eden '' j'ai besoin d'elle, sans elle je sombre pour de bon... J'ai perdu deux de mes raisons de vivre, si tu me la prends, c'est fini, Caleb" avait eu raison de toi, et tu avais cédé ' très bien, mais si tu ne fais plus attention, je n'hésiterai pas, et j'apporterai plus de stabilité dans sa vie que toi, même dans mon appartement.. Ne m'oblige pas à faire ça, Ed' '' et c'était sur ces paroles que tu avais franchi le seuil de la porte, en te disant que si tu avais été plus présent, rien de tout cela ne serait arrivé, pourtant sa trahison était toujours présente, mais aussi l'amour que tu continuais de lui porter, et aucune femme ne pouvait l'effacer, c'était sans doute pour cela que tu te refusais de demander le divorce, parce que cela voudrait dire que tu tirais un trait sur toutes ces années, et ça, tu n'en étais absolument pas capable. Regardant une nouvelle fois la photo de famille présente dans ton bureau, tu éclatas en sanglots, en te disant que tu voulais retrouver cette époque, cette famille, et pourtant tu refusais de voir qu'une partie était toujours en vie, et qu'il faudrait juste passer l'éponge et beaucoup d'efforts pour essayer de la reconstruire.. Mais en étais-tu capable, là était toute la question....