Sujet: Tu m'appelles et j'arrive ! •• ft. Raven Ven 9 Aoû - 21:15
Tu m'appelles et j'arrive...
Raven ft. Nohlan
Raven et moi, une longue histoire. On s’est longtemps croisé sans même se regarder ni même se parler et aujourd’hui nous sommes très proche, elle est pour moi ma petite protégée. C’est arrivé un jour comme ça, sans trop savoir comment mais cela n’est pas pour me déplaire. Raven, je l’adore ! Elle est tout simplement elle et je trouve cela vraiment génial. Elle m’avait confié pas mal de choses sur sa vie, surement pas tout et je ne voulais pas non plus connaitre toute sa vie mais elle m’avait dit des choses assez personnelles et j’avais été là pour l’écouter, sans même la connaitre vraiment et j’avais trouvé cela normal.
Depuis cette soirée où nous nous étions rencontrés et que nous nous étions parlé, on se voyait assez régulièrement, sans forcément se prévenir bien que cela soit tout de même rare. Je n’aimais pas trop que les gens arrivent à l’improviste chez moi, mais cela dépendait des personnes, je tentais donc de ne pas le faire chez les autres car « Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse » me répétait toujours ma mère quand j’étais petit.
Aujourd’hui, nous avions prévu avec Raven de se voir, elle m’avait demandé de la rejoindre chez elle ce que j’avais fait après m’être préparé. Je n’avais pas tardé à partir lorsqu’elle m’avait contacté car je n’avais rien à faire et je n’aimais pas faire attendre, du moins ça dépendait pourquoi. J’allais alors chez Raven. J’arrivais devant sa porte, je toquais et attendais qu’elle vienne ouvrir la porte.
Sujet: Re: Tu m'appelles et j'arrive ! •• ft. Raven Dim 11 Aoû - 23:27
Nohlan est sans doute le seul mec qui connaisse mon histoire mieux que je la connais moi-même. Je suis pas du genre à épiloguer sur ma petite personne, sur le fait que ma vie ait été une immondice tout au long de ces dix-huit années et que si Jude n'était pas avec moi, j'aurai sombré dans l'alcool et la beu y a bien longtemps de ça. Je serai sans doute devenu le déchet qu'est ma mère et resté le boulet que j'étais, cette pauvre gamine esseulée, incapable de vouloir autre chose qu'oublier la merde dans laquelle elle est née. Sans Nohlan, sans cette soirée, sans cette gueule de bois-là, remonter la pente aurait été un exploit inaccessible, grotesque et futile. Ca ne m'aurait pas traversé l'esprit pour la simple et bonne raison que j'étais trop heureuse de me contempler dans mon malheur, de subir quelque chose que j'avais voulu et que je cultivais, trop idiote pour regarder autour de moi, trop conne pour ne penser à quelqu'un d'autre que moi. A ce stade là on ne parle même plus d’égoïsme ; on parle d'égocentrisme à niveau le plus élevé, le plus malsain. Le plus immature et le plus pathétique.
Alors il m'avait ramené dans ses gros bras qui m'avaient bercés ; j'avais plongé dans son regard que j'avais plus vraiment eu envie de quitter. Cet idiot est resté alors que toute personne sainte d'esprit aurait couru se cacher d'un poison comme moi. Mais pas lui ; et c'est sans doute une raison suffisante pour que je ne le rejette pas comme tous les autres. On s'était vu et revu, on s'est connu et reconnu et on a parlé et reparlé. Des mêmes choses, souvent. De celles qui me faisaient sourire, qui le faisait rire, celles qui nous faisaient sentir bien. C'était simple et c'était bon. Ca changeait de mon besoin naturel de m'auto-détruire. Il me soignait un peu et c'est à partir de là qu'on est devenu ami. Sans doute.
Jude était dans son lit, ma mère chez elle, la sieste tout juste entamée. J'avais eu envie de le voir et ses pas résonnèrent sur mon minuscule perron. Dire que j'étais fatiguée aurait été un doux euphémisme pour traduire mon sentiment de fatigue et de frustration et celui, plus fort, qui s'était installé depuis le retour de Paul : la frustration et la panique. Constante. J'étais nerveuse, mal dans mes fringues, serrée dans ma peau. J'étouffais de mon propre parfum et mon reflet m'excédait. Mes cheveux pendaient sur mon épaule et j'avais pas pris la peine de me barbouiller la gueule de mes foutues peintures. J'ouvrai la porte sur le joli minois de Nohlan et je le saluai : « Je crois que je vais m'barrer en Italie. Ou en Irlande. Ou à Paris. Apparemment, y a que des bg à Paris. J'te ramènerai un parfum. »
Invité
Sujet: Re: Tu m'appelles et j'arrive ! •• ft. Raven Lun 2 Sep - 10:52
Tu m'appelles et j'arrive...
Raven ft. Nohlan
« Je crois que je vais m'barrer en Italie. Ou en Irlande. Ou à Paris. Apparemment, y a que des bg à Paris. J'te ramènerai un parfum. » Raven et sa franchise destructrice. Elle venait juste de m’ouvrir la porte, m’avait salué dans le plus grand des silences avant de me lancer ça en pleine gueule, je voulais comprendre ce qu’il se passait, un truc n’allait pas et je devais savoir. Je ne pouvais pas la laisser se barrer comme elle venait de me le dire, je tenais bien trop à elle pour la laisser fuir ainsi, j’avais besoin qu’elle reste ici, qu’est-ce que je ferais moi si elle partait à je ne sais combien de kilomètres ? J’avançais vers elle afin de rentrer dans l’appartement, la faisant se décaler puis fermant la porte derrière moi. Je soupirais, Raven était une personne vraiment imprévisible, elle était capable de disparaitre du jour au lendemain sans laisser de trace et c’est ce qui me faisait le plus peur chez elle. Je savais parfaitement qu’elle n’avait pas un passé très glorieux et je ne voulais pas que ça recommence car je l’avais aidé à s’en sortir ce qui n’avait pas été une mince affaire. « Ravy, raconte-moi tout, qu’est-ce qu’il se passe ? Et tu ne me caches rien ! je veux tout savoir dans les moindres détails. »
Je l’emmenais s’asseoir sur le canapé, oui je faisais comme chez moi. Mais considérant le ton sur lequel elle m’avait dit qu’elle allait se barrer je ne sais où, car elle semblait ne pas trop le savoir elle-même, il devait se passer quelque chose d’important qui ne prendrait surement pas que quelques secondes à expliquer alors autant se mettre à l’aise dès le début. Une fois assis, je la regardais d’un air suppliant, j’avais peur de ce qu’elle allait me dire, j’avais peur qu’elle parte. « Je t’écoute ! » J’attendais désormais qu’elle me déballe un monologue qui allait durer un certain temps mais je m’en fichais, tout ce que je voulais c’est qu’elle s’expliquer, afin que je sois en mesure de la retenir, l’empêcher de partir. De plus, si elle partait ce serait très certainement un traumatisme pour son fils, il ne devait pas changer d’environnement si brutalement, ni trop souvent. Il semblait s’être bien habitué ici et il n’apprécierait surement pas d’aller ailleurs surtout qu’il ne comprendrait pas pourquoi il fallait partir si vite, sans ne rien dire à personne, il était jeune. Parfois même en étant adulte on ne comprend pas tout alors c’était pire lorsque l’on n’était qu’un enfant.
Raven et moi, une longue histoire. On s’est longtemps croisé sans même se regarder ni même se parler et aujourd’hui nous sommes très proche, elle est pour moi ma petite protégée. C’est arrivé un jour comme ça, sans trop savoir comment mais cela n’est pas pour me déplaire. Raven, je l’adore ! Elle est tout simplement elle et je trouve cela vraiment génial. Elle m’avait confié pas mal de choses sur sa vie, surement pas tout et je ne voulais pas non plus connaitre toute sa vie mais elle m’avait dit des choses assez personnelles et j’avais été là pour l’écouter, sans même la connaitre vraiment et j’avais trouvé cela normal.