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 I'm just kidding. Or not... - [Camélia]

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MessageSujet: I'm just kidding. Or not... - [Camélia]   I'm just kidding. Or not... - [Camélia] EmptyMer 10 Juil - 22:00

 
« I'm just kidding. Or not... »
Isaac regardait la télé, affalé dans le canapé, lorsque soudain il entendit les pleurs d'un bébé qui se faisaient de plus en plus stridents. Près de lui, il y avait un berceau, apparu comme par magie car il était sûr qu'il n'était pas là auparavant. Curieux, il s'approcha du couffin avant de s'apercevoir qu'il s'agissait de lui enfant. Enfin pas exactement. Le bébé avait un corps de bébé, une attitude de bébé, une voix de bébé mais avait son visage de maintenant. Choqué et effrayé, il recula de quelques pas avant de se prendre les pieds dans ce qui s'avéra être une énorme peluche et tomba sur le sol. Avant qu'il n'ait pu réagir, une tonne de couches s'abattit sur lui, et une dizaine de bébés, tous ressemblant à lui enfant à tête d'adulte, marchaient autour du jeune homme, en l'appelant papa, papa, papa. Rigolant, tapant des mains, des pieds, pleurant. C'était horrible, un cauchemar. Au secours. Isaac se réveilla en sursaut et ouvrit les yeux, le front en sueur, la respiration saccadée et le cœur battant à mille à l'heure dans sa poitrine. Il se redressa d'un coup en se demandant où il était avant de se rendre compte qu'il se trouvait dans sa chambre, à Winnipeg. Cela n'avait été qu'un cauchemar. Il laissa échapper un soupir de soulagement avant de secouer la tête en riant. Parfois son cerveau déconnait grave. Il n'aurait pas du boire autant la veille, voilà le résultat. Puis, le choc. Les images lui revenaient en tête. Raven, le bar où elle travaillait, l'alcool, elle qui lui annonçait qu'il avait un gosse, lui qui se saoulait pour ne pas y croire. Jude, trois ans, son enfant. Non, impossible. Il n'avait pas rêvé. Il se laissa retomber dans son lit, les yeux grands ouverts, fixant le plafond blanc de sa chambre, clignant des yeux, se pinçant pour retourner à la réalité. C'était sûrement un rêve dans un autre rêve, ça arrivait parfois. Mais non, la vérité était bien là. Putain, qu'est ce qu'il allait faire ? Il n'en avait pas la moindre idée.

Se forçant à se lever, il enfila un sweat et un jogging gris avant de descendre les escaliers pour se rendre dans la cuisine. Il avait bien besoin d'un café, peut-être d'un aspirine aussi alors qu'il commençait à avoir mal à la tête et que sa bouche était pateuse. Camélia se trouvait dans le salon, buvant le sien, le saluant en lui indiquant qu'il en restait pour lui. Sans un bonjour, ni même un mot pour sa sœur, il se servit une grande tasse et s'installa à côté d'elle en gardant toujours le silence. Il ne cherchait même pas à faire la conversation, fixant la télé éteinte comme si il s'agissait du meilleur programme de sa vie, et buvant de longue gorgée de son café. Camélia n'était pas dupe, elle le connaissait pas cœur. Elle se doutait qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas et elle était bien décidé à savoir ce que cette chose était. Comme si il faisait un effort surhumain, il commença à parler du temps qu'il faisait dehors, de banalités pour qu'elle évite de le faire chier à lui poser des questions sur un sujet qu'il préférait oublier. Mais, cela ne marchait pas, et rapidement, elle croisa les bras en lui demandant ce qui n'allait pas. Isaac alluma la télévision pour abréger la conversation, mais Camélia lui prit la télécommande des mains et l'éteignit illico presto. Pas la peine de nier, il avait intérêt de lui dire ce qu'il avait parce qu'elle n'allait pas accepter cela plus longtemps. Pour qui il se prenait ? Il savait qu'elle ne lâcherait pas, elle avait toujours eu plus de volonté que lui pour obtenir ce qu'elle voulait. Il n'avait pas envie de se battre non plus, pas la force pour ça. « J'ai vu Raven hier soir... ». Elle haussa un sourcil sans se douter une seule seconde de ce qui tiraillait réellement sa conscience. Elle devait sûrement pensé que leur rencontre s'était mal passée et qu'il était affligé par ça. C'était déjà un bon début, mais elle était encore loin du compte.

Pour la mettre sur la voie, il décida d'évoquer le gamin en espérant qu'elle fasse le rapprochement par elle-même. Il avait affreusement peur de sa réaction, parce qu'elle avait toujours été ce qui se rapprochait le plus d'une mère pour lui. « Tu savais qu'elle avait un gosse de trois ans ? », demanda-t-il enfin en la regardant avec un regard grave et sérieux, avant de boire une nouvelle gorgée de son café. Elle ne semblait pas vraiment étonnée qu'il évoque ce sujet, elle savait pour le gamin et devait certainement penser que c'était cela qui le tracassait, le fait que son ex ait eu un enfant pas longtemps après qu'il soit parti. Mais, quand même, le gosse avait trois ans, et cela faisait trois ans qu'il était parti, la coïncidence était frappante. Comment faisait-elle pour ne pas la voir ? Il se rappelait qu'elle n'avait jamais aimé Raven, la jugeant trop dépravée, pensant qu'elle avait un mauvais effet sur lui. Sans doute croyait-elle que l'adolescente d'alors ne couchait pas seulement avec son frère, ou alors elle refusait de voir la vérité en face ? Toujours était-il que lorsqu'il posa la question, elle ne se doutait pas un seul instant que ce gosse en question pouvait être le fils d'Isaac. Sa tasse vide, il se leva de nouveau pour la remplir, comme si cela allait l'aider à le réveiller de ce cauchemar sans nom, incapable de lui dire clairement qu'il avait un gamin. « Ça fait trois ans que je suis parti, Lia. », dit-il en espérant qu'elle fasse enfin le rapprochement. Sa tasse de nouveau rempli, il se posta face à elle, restant debout en fixant son regard. Elle avait compris. Cela se lisait dans ses yeux. Alors pour rajouter un peu plus de pathétique à la scène, il leva sa tasse devant lui en lui disant : « Félicitations, tu as un neveu. », avalant d'avaler cul sec son café, se brûlant la langue au passage, regrettant fortement que cela ne soit pas de l'alcool.


Dernière édition par P. Isaac Blackbird le Mer 17 Juil - 14:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I'm just kidding. Or not... - [Camélia]   I'm just kidding. Or not... - [Camélia] EmptyMar 16 Juil - 13:01

Après une longue soirée passée aux Urgences du St Boniface, je m'étais lamentablement traînée dans mon lit, et m'étais affalée sur les coussins, ne prenant même pas la peine de me glisser sous les draps, épuisée. Pourtant, malgré la fatigue, rien n'y avait fait, je n'avais jamais pu trouver le sommeil, et m'étais contentée de rester allongée dans le noir, les yeux grands ouverts, fixés sur le plafond. Morphée n'était jamais venu me rendre visite. Alors soupirant, les nerfs à vifs, le cerveau endolori d'avoir autant tourné dans le vide, d'humeur massacrante, je m'étais levée, et alors que le reste de la maison dormait, et comme je ne tardais pas à le découvrir, le reste de la ville. Le jour était à peine levé lorsque vêtue d'un jogging et d'un débardeur, je rejoignais la fraîcheur de ce début de journée pour un footing qui je l'espérerais me remettrais de l'ordre dans les idées.

Depuis trois jours, j'avais l'impression de ne plus pouvoir penser de façon cohérente, de ne plus pouvoir penser autrement que...Wayne. Et je devais avouer que j'en étais malade. Nous nous étions croisés par hasard à l'hôpital où il avait désormais un poste aux Urgences, et je restais encore mitigée sur la façon dont les choses s'étaient déroulées. Nous avions crié, enfin j'avais crié pour être tout à fait honnête, et discuté de la décision de ne plus se donner de nouvelles lorsqu'il était parti pour la France, de ce qu'étaient devenues nos vies loin l'un de l'autre. Et même si je n'avais pas voulu poser la question, j'avais bien senti qu'il me cachait quelque chose, et la curiosité me jouait des tours depuis ce moment là. Alors pour m'empêcher de penser encore une fois à ce qu'il avait préféré taire, j'avais mis mes écouteurs et monté le volume de la musique à fond, espérant, priant presque pour que ça empêche mon esprit tortueux de me donner encore du fil à retordre.

Lorsque je rentrais de ma course, près d'une heure et demie plus tard, j'étais épuisée, mais mon humeur grognon n'était pas partie pour autant. Je m'étais ensuite glissée sous la douche, tâchant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller les autres Blackbird, puis avait rejoins la cuisine dans un short et l'un de mes vieux tee-shirt informe de secouriste dans lequel j'aimais traîner. Maudissant la lenteur avec laquelle le café coulait, je pianotais sur le comptoir d'un air impatient, avant de me servir une tasse de café que j'engloutissais en regardant par la fenêtre, puis m'en servant une deuxième tasse, je rejoignais le salon, et m'asseyais sur le canapé, une jambe repliée sous mes fesses, le regard dans le vide, la tasse entre mes mains jointes.

Il me semblait que j'étais en train de sombrer dans une sorte de demi-sommeil, où mon esprit semblait enfin trouver du repos, lorsqu'un bruit dans le couloir me fit sursauter, et tournant la tête, je vis Zac, pas encore tout à fait réveillé, et visiblement d'humeur aussi joyeuse que moi. Alors qu'il se dirigeait à son tour vers le salon, il s'installa sur le canapé, avant de garder ostensiblement le silence, ce qui je l'avouais n'était pas pour me déplaire. Le silence avait quelques avantages, et je n'étais définitivement pas d'humeur à faire la conversation. Pourtant, en tournant la tête vers mon frère, je fronçais le nez, trouvant étonnant que lui aussi garde les lèvres hermétiquement closes. Et l'entendre se mettre soudainement à parler de la pluie et du beau temps ne fit que le trahir, m'indiquer qu'il y avait clairement quelque chose qui clochait. Posant mon café, je haussais un sourcil et croisais les bras, lui faisant face histoire de lui dire clairement qu'il ne s'en tirerait pas aussi facilement. Après avoir éteins la télé qu'il avait allumé pour faire diversion, je ne le quittais pas des yeux, le sentant prêt à m'en dire plus.

Je haussais une épaule en l'entendant prononcer le prénom de Raven, doutant finalement de mon envie de l'entendre raconter ses retrouvailles houleuses ou passionnelles avec la jeune femme. Je ne retins pas un sourire en l'entendant parler du gosse qu'elle avait. Alors c'était ça qui le tiraillait, savoir qu'elle avait eu un mioche en son absence.

« -Ouais, je les ai déjà croisés une ou deux fois. Il a une bonne tête son gamin d'ailleurs.» dis-je vaguement, espérant que ça mettrait un terme à la conversation.

A vrai dire, je ne voulais pas laisser ma mauvaise humeur prendre le dessus et me pousser à dire du mal la demoiselle, sur la façon dont elle s'était comportée dans son adolescence, bien que je n'ai jamais vraiment portée la blondinette dans mon cœur. Je ne l'avais jamais trouvé assez bien pour mon frère, elle qui passait son temps à boire, à se droguer, à coucher, à faire le bordel partout où elle allait. Et surprotectrice comme je l'étais, je n'avais jamais pu apprécier leur relation. Cette fille, c'était du poison, et je ne m'étais jamais caché pour lui dire ma façon de penser. Je le fusillais malgré moi du regard en l'entendant dire subitement qu'il était parti depuis trois ans. Comme si j'avais pu oublier la chambre vide à la porte fermée devant laquelle je passais tout les jours et qui ne faisait que me rappeler son départ soudain et inexpliqué.

« -Inutile de me le rappeler tu sais, j'étais là chaque misérable jour de ton absence. Je vois pas le rapport avec...oh... » commençais-je en le toisant froidement avant de m'arrêter subitement.

Soudain, se fut comme si une ampoule s'allumait dans mon esprit comme si une vérité à laquelle j'essayais d'échapper depuis trois ans m'explosait en pleine face. Et le dernier commentaire de Zac ne fit que confirmer la mince théorie qui s’échafaudait lentement dans mon esprit. "Tu as un neveu." Je suis tante. Zac...a un fils. Impossible, improbable, irrationnel. Non mais franchement, imaginer Paul Isaac Blackbird avec un gosse, père de famille tout ce qu'il y a de plus rangé, était tout simplement ridicule. Rivant mon regard sur mon frère qui était désormais debout face à moi, je tentais un rire nerveux, avant de reprendre la parole :

« -Arrêtes tu déconnes. Et c'est pas drôle ! Franchement Zac, vous avez pas été assez stupides pour vous envoyer en l'air sans vous protéger pas vrai ? Pas vrai, n'est-ce-pas ? Oh c'est pas vrai...tu plaisantes pas en fait. Nan, nan, nan. Vous êtes de vrais...idiots." commençais-je sourire aux lèvres, bien que mes yeux testaient la franchise de Zac, alors que ma voix se faisait plus dure au fur et à mesure que je parlais.

Je m'étais levée sans même m'en rendre compte, me passant la main dans les cheveux, essayant d'encaisser le choc comme je le pouvais. Au moins, l'annonce de mon frère avait eu le don de me faire oublier tout le reste, Wayne, ma colère, mon incompréhension, et même tout le reste à vrai dire.

« -Bon...pas de panique. Tout Winnipeg lui est passée dessus, si ça se trouve, c'est pas vraiment le tien. Elle profite peut-être juste de ton retour en espérant tirer quelque chose de toi. » tentais-je, de réfléchir, sans même chercher à mâcher mes mots.

Il était impossible que cet enfant soit mon neveu, notre famille avait connu bien trop de bouleversement ces dernières années pour que le sort décide de s'acharner encore un peu plus.
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MessageSujet: Re: I'm just kidding. Or not... - [Camélia]   I'm just kidding. Or not... - [Camélia] EmptyLun 29 Juil - 21:53

 
« I'm just kidding. Or not... »
Enfin, elle avait compris. Il avait l'impression qu'une lumière clignotante était apparue à côté de sa sœur, comme dans les bandes dessinées. La vérité surgissait de plus en plus nettement dans son esprit, même si elle refusait de l'accepter. Elle devait sûrement se repasser toutes les fois où elle avait vu Raven et son gamin, sans penser une seule seconde qu'il s'agissait de son neveu. Pourtant, si elle avait fait le calcul, elle n'aurait pas eu besoin de lui pour faire le rapprochement. Au fond, elle était comme lui. Elle préférait ne pas voir la vérité, c'était plus simple de la refuser. Penser à juste titre que c'était une bonne blague, tenter un rire nerveux en espérant qu'il lui dise qu'il plaisantait. Mais non, il ne pouvait pas nier, simplement parce que tout cela était bien réel. Il avait un gamin de trois ans, un garçon. Ce n'était pas une blague. Une putain de farce de la vie, ouais. Alors elle ouvrait grand les yeux, elle décortiquait son visage, son attitude, jusqu'à ce qu'elle accepte que tout ceci ne soit pas qu'une pitoyable plaisanterie mais bien une triste réalité. Oui, ils avaient été assez stupides pour s'envoyer en l'air sans se protéger. Et pas qu'une fois d'ailleurs. Elle devrait le savoir pourtant. Il n'était pas sûr que lorsqu'elle sortait avec Wayne, elle soit tout à fait clean sur ce sujet. Des accidents, ça arrivait. Trop d'alcool, une envie trop pressante, et voilà. Trois ans plus tard, il se retrouvait avec un gosse. Apparemment, ses spermatozoïdes étaient de supers combattants bien fertiles. C'était bon à savoir. Fallait voir le bon côté des choses, maintenant il était prévenu. Dans son malheur, il avait appris quelque chose. Cela n'arrivait pas que dans les films. Enfin, Isaac riait jaune parce qu'il ne trouvait pas cela drôle du tout. Si seulement il y avait un bouton marche arrière, il l'aurait actionné et tout effacer pour tout refaire différemment. Enfin surtout pour enfiler une capote quoi.

Malheureusement, si cela avait été possible, Isaac ne serait pas ici en train d'annoncer à sa sœur que le gosse de Raven était aussi le sien. Camélia s'était levée, elle se passait la main dans ses cheveux comme elle avait l'habitude de faire lorsqu'elle était gênée, et dans ce cas, lorsqu'elle ne savait pas quoi dire ou plutôt comment le dire. Il savait qu'elle était en train d'encaisser le choc et préférait se taire. Il n'avait pas besoin d'en rajouter, il en avait déjà assez fait. Au moins, elle n'avait pas crier, enfin pas pour l'instant. Elle n'avait pas non plus jeté son regard foudroyant qu'elle lui lançait lorsqu'il l'avait déçu. Mais ça, ça ne tarderait pas à venir, elle n'était pas au bout de ses surprises. Le gosse n'était que la première partie de la nouvelle, mais elle n'avait pas à s'en soucier. De toute façon, il ne comptait pas l'assumer ce gamin. Raven l'avait élevé trois ans sans lui, elle pouvait bien le faire quinze ans de plus. Oui, c'était égoïste, mais ça, il l'assumait pleinement. Sa sœur le fixait maintenant, elle réfléchissait avant de s'exprimer clairement et franchement, sans détour, ce qui laissa Isaac ahuri. Comment pouvait-elle dire ça ? Comment osait-elle surtout ? Ok, elle n'avait jamais aimé Raven, et il était d'accord pour dire qu'elle n'était pas la plus innocente des jeunes filles, mais de là à dire que tout Winnipeg lui était passé dessus. Ça, non. Ça ne passait pas. « T'es sérieuse là ? Tu t'entends ? Arrête de dire n'importe quoi, putain. Tout Winnipeg lui est passé dessus. », répéta-t-il d'une voix de gamin, accentuant fortement les aigus, en imitant les intonations de sa sœur, avec des mimiques assorties. Il savait qu'elle détestait cela, et il en prenait davantage de plaisir. Son but n'était pas de la sortir de ses gongs, mais qu'elle se rende compte de ce qu'elle venait de dire.

Non mais, n'importe quoi. Tout Winnipeg. C'était de Raven qu'elle parlait, la mère de son fils. Bon, c'était bizarre de penser comme ça, vraiment étrange. Enfin, là n'était pas la question. Même si Raven avait bon nombre de défauts, Camélia n'avait jamais pris le temps de vraiment la connaître, même pas sûr qu'elle en ait eu l'envie un jour. Elle s'était fait une idée de l'apparence de l'adolescente d'alors, de son attitude, sans doute de toutes les frasques qu'ils avaient enchaînés son frère et elle. Elle l'avait jugé sur l'apparence, au premier regard, et elle avait décidé qu'elle n'était pas assez bien pour son frère. Elle n'avait jamais fait le moindre effort pour ne serait-ce apprécier Raven. Alors son explication stupide, il s'en serait bien passé. « Elle m'a dit que j'étais le père et je la crois. Je vois pas pourquoi elle inventerait une chose pareille. De toute façon, je te rassure, je compte pas m'en occuper du gamin. Donc t'as pas à t'en soucier. », dit-il de but en blanc en offrant un sourire hypocrite à Camélia. Il était sincère, en plus. Raven lui avait dit qu'elle ne demandait rien, qu'elle n'avait pas besoin de lui, et il comptait bien prendre cela au pied de la lettre. Puisqu'elle s'en sortait, pourquoi allait-il venir détruire la stabilité qu'elle avait construit en trois ans ?! Cette petite discussion avec Camélia avait eu le mérite de soulager sa conscience. Il avait dit tout ce qu'il avait sur le cœur, maintenant il se sentait beaucoup mieux. Il avait quand même mal à la tête, et il redoutait la réaction de sa sœur béate face à ce qu'il venait de lui avouer. Il n'avait pas envie de rester près d'elle et se hâta pour se rendre dans la cuisine. « En fait, on mange quoi ce midi ? », dit-il en posant sa tasse dans l'évier avant d'ouvrir le frigidaire pour regarder ce qu'il y avait à manger, en espérant que le sujet dévie vers quelque chose de plus léger.
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MessageSujet: Re: I'm just kidding. Or not... - [Camélia]   I'm just kidding. Or not... - [Camélia] EmptyDim 4 Aoû - 17:57

I'm just kidding. Or not... - [Camélia] Tumblr_mjx3hvHuvs1rc2vv5o1_500
Fronçant les sourcils, j'écoutais à peine Zac s'énerver à demi-mot, m'imitant de façon ridicule. Il savait très bien que j'avais horreur de ça, de cette façon qu'il avait de répéter les mots que j'employais en utilisant une voix nasillarde et aiguë. Agacée par son comportement, j'étais cependant trop chamboulée pour le reprendre ou perdre patience, et je me contentais d'agiter la main dans les airs, d'un geste impatient. Cela m'en coûtait de le reconnaître, mais il avait raison, j'avais été dure en parlant de Raven de cette façon, même si je ne l'avais jamais réellement porté dans mon cœur, je n'avais aucun droit de parler d'elle en ces termes. J'imaginais qu'au delà de mon aversion de toujours pour elle, c'était le choc qui parlait pour moi. Il avait raison, elle n'aurait eu aucune raison de lui mentir à propos de sa paternité. Winipeg était rempli d'idiots beaucoup plus crédules que mon frère, victimes toutes désignées si jamais elle avait voulu faire porter le chapeau au premier venu.

Me mordillant le bout de l'index comme à chaque fois que j'étais en proie à une réflexion intense ou que j'étais préoccupée, je relevais brusquement la tête en entendant la suite de ses paroles, les yeux légèrement écarquillés. Comment ça, il ne comptait pas s'occuper du gamin ? Mais qu'est ce qui tournait pas rond chez lui, pourquoi avait-il ce besoin maladif d'abandonner tout et tout le monde ? C'est vrai que notre mère nous avait abandonné lorsque nous étions enfants, mais ça ne justifiait pas qu'il reproduise les mêmes schémas qu'elle. J'avais subi moi aussi son départ, la mort de notre père, mais m'étais battue contre la facilité et j'étais restée, peut importe ce qui se passait, je n'avais pas fuit, pas fuit ma famille, pas fuit mes responsabilités, pas fuit l'absence de ceux qui nous manquaient tant.

Je le suivais des yeux alors qu'il rejoignait la cuisine, secouant la tête de droite à gauche d'un air désespéré, n'ayant même plus la force de m'énerver contre lui. Il voulait se défiler une nouvelle fois, et espérer gentiment que je le soutiendrais dans son choix ? Et bien il se trompait. J'en avais marre d'être la sœur moralisatrice qui devait se battre avec ses frères et sœurs pour qu'ils fassent ce qui était bien.

« -Non, tu as raison...pourquoi tu assumerais tes actes et serait un père responsable ? Après tout, on survit très bien avec un seul parent, on en est la preuve vivante, non ? C'est vrai quoi...c'est pas comme si on avait eu à subir le regard des autres enfants, les murmures de leurs parents, les préjugés des gens qui nous entouraient. Vivre avec un seul parent c'est une partie de plaisir, au fond c'est un service que tu rends à ton fils en refusant de le reconnaître. Tu lui assures une vie géniale comme ça !» commençais-je, ne faisant que lui rappeler ce que nous même avions subi étant plus jeunes.

Avoir été élevée par notre père, et seulement notre père ne m'avait jamais posé de problème, je le respectais pour avoir tout fait pour nous, pour avoir soulevé des montagnes à chaque fois que l'un de nous en avait besoin. Je ne doutais pas du fait que Raven soit prête aux mêmes sacrifices pour son fils, car devenir parent changeait les personnes, j'en avais la conviction. J'avais changé depuis que Skyler était sous ma garde, et bien qu'elle soit ma sœur, j'étais persuadée que le processus était le même lorsqu'il s'agissait de son propre enfant, qu'il était même amplifié, décuplé.

Le rejoignant dans la cuisine, je serrais la mâchoire en l'entendant demander ce que nous allions manger le midi, comme s'il pensait que la conversation allait se terminer comme ça et que nous allions en rester là. Je refermais la porte du frigo d'un geste sec, ne me préoccupant pas de savoir s'il retirerait sa tête à temps.

« -Sérieusement Zac, quand est-ce que tu vas prendre un peu de plomb dans la cervelle ? T'es plus un gamin, t'es un adulte maintenant, et il serait temps que tu agisses en conséquences. Il s'appelle comment ton gosse ? » demandais-je brutalement, m'adossant au montant de la porte, les bras croisés.

Je sentais bien que cette conversation n'inaugurait rien de bon, et que le ton ne tarderait pas à monter entre nous. Mais il était temps que quelqu'un lui dise enfin la vérité sur son comportement puéril, et s'il me voyait comme la grande sœur qui jugeait chacun de ses faits et gestes, qui le surveillait un peu trop, qui l'étouffait, qui lui cassait les pieds, et bien j'étais prête à endosser ce rôle, aujourd'hui, et chaque jour qui suivrait jusqu'à ce qu'il change d'avis concernant ce fils qu'il avait eu.

« -Et n'ai même pas le culot de me dire que ça me regarde pas ! Ton fils est mon neveu, il fait parti de notre famille, et à ce titre, j'ai plus que mon mot à dire dans cette histoire ! » lançais-je en sentant la colère monter en moi, et envahir chacune de mes cellules.
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MessageSujet: Re: I'm just kidding. Or not... - [Camélia]   I'm just kidding. Or not... - [Camélia] EmptyJeu 15 Aoû - 16:07

 
« I'm just kidding. Or not... »
Serrant les dents, il avait ignoré purement et simplement la remarque de sa sœur, préférant pour cela détourner la conversation sur le repas du déjeuner. Cela n'avait pas été facile de garder son calme lorsqu'elle avait évoqué leur enfance avec un seul parent, le regard des autres enfants, les murmures de leurs parents et les préjugés des gens comme elle le disait si bien, mais pour autant qu'il en savait, ils s'en étaient bien sorti quand même. Être élevé seulement par leur père avait sans doute été la meilleure chance qu'ils avaient eu et jamais Isaac ne se permettrait de dire le contraire. Il leur avait tout donné, faisant passer leur bonheur avant le sien, ne cherchant pas à refaire sa vie avec une autre femme, imposer à ses trois enfants la présence d'une inconnue. Isaac se doutait qu'il n'aurait pas été vraiment accueillant face à une nouvelle présence féminine, il lui aurait sans doute fait la misère, pure égoïste qu'il était ; mais maintenant qu'il y repensait, il trouvait cela triste que son père n'ait pas cherché à être heureux lui-aussi, même si cela allait à l'encontre de l'avis de son fils. Peut-être qu'il avait été heureux de cette manière, dans ses choix de vie, dans l'éducation de ses trois enfants sans chercher une présence féminine dans sa vie. Il l'espérait. De toute manière, il n'était plus là pour leur dire si cela avait été le cas ou pas. Il ne regrettait pas non plus l'absence de sa mère. Aujourd'hui, il vivait son abandon comme une chance de la vie. C'est sans doute ce que cette femme leur avait offert de mieux, sa pure et simple inexistence. Elle pouvait très bien être morte à l'heure qu'il était, cela lui faisait une bonne jambe. Elle était déjà morte pour lui de toute façon.

Il aurait très bien pu lui répliquer qu'elle n'en savait rien, l'envoyer bouler en bonne et due forme, cela le titillait fortement, mais il trouva l'incroyable force de se taire et de recevoir chaque commentaire comme des remarques insignifiantes qu'il valait mieux ignorer. Et il y arrivait. Enfin, jusqu'à ce qu'elle referme violemment la porte du frigidaire d'un coup sec et qu'il réussisse à retirer sa tête juste à temps, juste avant de finir décapiter par la porte d'une mini chambre froide. Quand est-ce qu'il allait prendre un peu de plomb dans la cervelle ? Quand elle aura compris qu'elle n'était pas sa mère et surtout quand elle arrêtera d'agir comme telle. Non, il n'était plus un gamin. Il avait vingt-deux piges putain. Il était assez grand pour prendre ses responsabilités et agir en conséquences comme elle le disait. Et il avait pris sa décision, la décision qui était pour lui la meilleure, la seule possible, aux conséquences les moins fâcheuses. Ne pas rentrer dans cette histoire d'enfant, de reconnaissance parentale et tout ce qui s'en suivait. Alors si elle pensait que son petit air supérieur, ses allures de grande sœur moralisatrice et son ton accusateur allaient changer quelque chose, et bien elle se trompait lourdement. Elle devrait changer son fusil d'épaule quand il était encore temps, il gardait son calme mais il n'était plus loin du précipice, de l'explosion. Encore heureux qu'elle n'ait pas cité leur mère parce qu'il aurait littéralement pété un câble. « Il s'appelle Jude, satisfaite ? », glissa-t-il comme un sifflement de serpent entre ses dents avant de la pousser sans ménagement et surtout sans s'excuser avant de quitter la cuisine.

Non mais pour qui se prenait-elle ? Il n'avait plus l'habitude de se faire dicter ses lois par sa sœur et il avait oublié combien cela l'exaspérait. Cette foutu manie qu'elle avait à toujours vouloir le couver, l'étouffer, lui dire sa façon de penser comme si sa parole était celle d'un saint et qu'il devait accepter toutes les sentences qu'elle jugerait bon d'appliquer. Il n'avait jamais aimé ça, ne l'avait jamais accepté. Ce n'était pas aujourd'hui que cela allait changer. Il allait quitter la pièce quand il se rappela qu'il avait faim et aux vus de la situation, il était hors de question qu'il reste manger avec sa sœur. Il n'était pas fou, enfin pas assez pour accepter les regards noirs de reproches et les pics acerbes qu'elle ne manquerait certainement pas de lui lancer. Il passa de nouveau à côté d'elle, sans lui adresser le moindre regard, et ouvrit la porte du frigo pour y chercher son repas. Il attrapa le plat contenant les restes de viande de la veille, un pot de cornichon et une bouteille de coca entamée de moitié avant de refermer la porte et de poser le tout sur le comptoir. Il ajouta un paquet de chips avant d'en rajouter un deuxième et de prendre le tout dans les mains en se disant qu'il reviendrait pour chercher le dessert. Cela allait être un repas simple et parfait en tête à tête avec sa playstation. Mais c'était sans compter sur sa chère et tendre sœur qui se planta devant la porte, refusant de le laisser aller où bon lui semblait. Ce qu'elle était chiante quand elle s'y mettait. « Laisse-moi passer. ». Il n'y avait pas la moindre trace d'amabilité dans ses mots mais il n'avait pas cherché à forcer le passage. Voyant qu'elle ne bougeait pas d'un pouce et ne voulant pas se battre avec elle, il rebroussa chemin en posant sa bouffe sur la petite table du salon, s'affalant sur le canapé et allumant la télé. « T'as raison, je suis aussi bien là. », dit-il en ajoutant un de ces sourires de gamins énervants qu'il savait si bien faire.
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MessageSujet: Re: I'm just kidding. Or not... - [Camélia]   I'm just kidding. Or not... - [Camélia] EmptyLun 19 Aoû - 19:07

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Je n'avais même pas eu le temps d'assimiler le prénom de l'enfant, ni même de réagir que je dus m'appuyer contre le mur, incrédule, alors qu'Isaac m'avait poussé sans ménagement hors de son chemin, m'éjectant aussi facilement que si j'avais été une poupée de chiffons. Nous nous étions parfois disputés autrefois, comme tout frère et sœur à mon avis, mais jamais il n'avait fait preuve de la moindre trace de violence envers moi. Il ne m'avait jamais poussé pour me faire bouger de son chemin, tout comme je ne lui avais jamais mis d'autre claque que celle qui avait résonné lors de son retour. Et qu'il avait plus qu'amplement mérité.

J'avais les poings serrés, tentant de maîtriser mes nerfs, alors qu'il retournait faire ses emplettes dans le réfrigérateur, préparant le repas qu'il avait visiblement décidé de passer loin de moi. Son comportement me dépassait. Évidemment, si j'avais appris moi aussi que j'étais père, théoriquement parlant bien sûr, j'aurais eu peur, mais jamais je n'aurais pu abandonner mon enfant, pas en sachant par expérience à quel point cela était dur à vivre. On pouvait se passer d'un parent, nous y étions parvenus, mais il ne fallait pas nous leurrer non plus concernant le fait que cela n'avait pas vraiment été une partie de plaisir chaque jour.

Je le suivais du regard alors qu'il emportait ses victuailles entre ses bras, croisant les miens sur ma poitrine en le jaugeant d'un air mauvais quand il m'aboya de le laisser passer, ne lui faisant pas ce plaisir. Il alla finalement s'installer sur la table basse du salon, emportant son repas avec lui, avant d'allumer la télé, me gratifiant au passage de l'un de ces sourires qui me donnait envie de le secouer dans tous les sens dans l'espoir vain de connecter ses deux neurones et de le faire réagir. Je perdais patience avec lui, j'en avais conscience, je n'arriverais jamais à lui faire entendre raison, et c'était on ne peut plus frustrant.

J'allais donc me planter devant la télé, le pointant de l'index, ayant désormais renoncé à me montrer aimable, compréhensible, diplomate ou seulement maîtresse de moi même, je ne voulais plus le ménager ou lui cacher le fond de ma pensée, même si je ne doutais pas que cela lui passait bien au dessus de la tête.

« -T'es vraiment qu'un petit merdeux Zac. Un pauvre gamin perdu, pourri par la vie qui sait rien faire d'autre qu'être un putain d'égoïste. T'as été égoïste y'a trois ans en te barrant, ça m'étonne pas que tu le sois toujours autant aujourd'hui. Je pensais jamais dire ça, mais je suis bien contente que papa ne soit pas là pour voir le pauvre type que t'es devenu !» lâchais-je en ayant augmenté le ton malgré moi, le transperçant de mon regard.

Sans lui accorder un autre coup d’œil, je quittais la pièce à pas rapides, m'arrêtant cependant sur le seuil de la porte, avant de me retourner à nouveau, le visage dur et accusateur.

« -J'en ai marre de me battre contre toi, contre Sky, contre la terre entière. Tu veux être un sale gosse qui pourrit tout ceux qui l'entoure, vas-y, fais toi plaisir, j'en ai plus rien à foutre. La seule chose que tu vas réussir à faire avec ton comportement puéril, c'est finir par éloigner toutes les personnes qui tiennent un minimum à toi. Tu rends un service à ton fils en refusant de le reconnaître, on sait tous les deux que t'aurais pas assuré, t'aurais fini par te casser à nouveau quand ta vie aurais fini par te soûler. Fuir, c'est ce que tu fais de mieux de toutes façons.» achevais-je le ton beaucoup moins venimeux, tant j'étais lasse de son comportement.

Et j'avais rejoins la cuisine, me servant une nouvelle tasse de café. J'avais les mains qui tremblaient de colère, de rage, ou peut-être même d'incompréhension, si ce n'était les trois mélangés. Notre père s'était battu contre le monde entier pour nous éduquer, et j'avais toujours pensé qu'il nous avait suffisamment bien éduqué pour faire de nous ce que l'on appelait communément des gens biens, des personnes responsables. Pourtant si on se fiait au comportement de Paul, c'était loin d'être l'évidence même. Je perdais patience avec lui, je prêchais en vain, et j'en avais bien conscience. S'il voulait foutre sa vie en l'air qu'il ne fasse, qu'il la détruise comme il savait si bien détruire celles des autres.
Récupérant ma tasse à café, je rejoignais rapidement la véranda à l'arrière de la maison, que j'aimais appeler mon antre de paix, espérant que les lieux et la vue sur le jardin verdoyant sauraient apaiser mes nerfs.
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