Cela faisait maintenant quelque jours que Caleb étaient rentré à la maison et même si Eden ne le disait pas forcement, cela lui faisait du bien de savoir que son mari était rentré, même s’ils ne s’étaient pas remis ensemble et qu’il n’avait toujours pas rejoint le lit conjugal, il était au moins là pour leur princesse Penny mais aussi pour elle. Depuis son retour, elle avait diminué sa consommation d’alcool, non seulement parce que Penny était donc plus souvent à la maison puisqu’elle n’allait pas chez son père et Eden ne voulait pas que sa fille la voit en tant qu’alcoolique mais aussi parce qu’elle avait promis à Caleb de faire au moins des efforts sans même allé voir un spécialiste a début, essayant d’elle-même et voyant après si elle en avait vraiment besoin. C’était vraiment loin d’être facile, rester sobre alors que les tentations étaient vraiment trop forte que ce soit en passant devant un bar ou bien les fêtes du voisinage qui étaient quand même régulière ne l’aidait pas vraiment. Elle craquait quelques fois d’ailleurs en journée, mais elle ne sortait plus le soir pour boire jusqu’à ne plus se rappeler qui elle était et n’avait plus de bouteille à la maison, c’était déjà un grand pas et il fallait la féliciter. En tout cas pour le moment elle ne craquait que très peu et ça, c’était grâce à sa famille car sans eux, elle n’en serait pas là elle le savait parfaitement.

En tout cas, il était près de midi lorsqu’elle se stoppa devant un restaurant où elle avait l’habitude de fréquenter le midi avec son mari durant leur pause déjeuner. Cela faisait des mois qu’ils n’en avaient pas fait une l’un avec l’autre. Avant qu’elle prenne des résolutions elle passer sa pause lorsqu’elle travaillait et finissait toujours par boire et au final n’allait pas travailler l’après-midi, laissant son institut à ses employées. Il faut dire que manger seule n’avait rien d’amusant. Elle aurait pu manger avec des amies mais elle n’en voyait presque plus depuis qu’elle s’était replié sur elle-même. Alors ce midi-là, elle ne savait pas quoi faire car elle savait parfaitement qu’elle allait craquer. Sa fille mangeait à la cantine de l’école, Caleb elle n’en savait trop rien et la tentation de revenir à ses vieilles habitudes était trop forte. Alors, devant ce restaurant elle pensa à son mari et elle savait qu’avec lui, elle arriverait à tenir le coup. C’est pourquoi elle prit son portable dans son sac à main alors qu’elle s’était garé avec sa voiture et composa le numéro de Caleb qu’elle ne connaissait que trop bien, surtout en étant sobre. « Salut Caleb c’est moi… Tu fais quoi pour le déjeuner ? … Ok tant mieux, je me demandais si ça te tentais qu’on déjeune ensemble… Ça te dit ? Ta pause est à quelle heure ? D’accord on se rejoint dans vingt minutes dans le restaurant de d’habitude alors… A toute à l’heure ! » C’était donc une bonne chose de faite, ils allaient manger ensemble et l’envie de boire un verre allait être moins présente au moins… Du moins il fallait qu’Eden tienne au moins vingt minutes dans ce restaurant sans craquer, cela n’allait pas une mince à faire. En tout cas, elle sortit donc de sa voiture afin d’aller réserver une table. Par chance le restaurant n’était pas complet alors ils allaient pouvoir manger ici. Alors qu’un serveur vint lui demander si elle voulait boire quelque chose en l’attendant, elle fut fière d'elle lorsqu’elle répondit : « Juste de l’eau s’il vous plait ». Cependant,  il fallait vite qu’il arrive car elle n’était pas sur de tenir encore longtemps même si son envie que tout le monde soit fière ‘elle était présente, elle n’était pas sûr de pouvoir tenir longtemps alors que des voisins de tables buvaient… Ces vingt minutes allaient être longues…

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Il y a tellement de tentation pour qu’elle craque que cela en devenait plus que difficile à chaque minute qui passait. La tentation était trop forte entre ses voisins de tables qui buvaient, la carte de vins que lui avait déposés le serveur en même temps que le menu même si elle attendait son mari, sans savoir à quel point cela lui faisait mal d’avoir ce genre de carte et qu’elle était à deux doigts de lui commander un verre en attendant que Caleb sorte du travail et vienne la rejoindre dans le restaurant où ils avaient l’habitude de venir déjeuné avant que le drame n’arrive, lorsqu’ils étaient heureux et qu’aucun évènement n’était venu tout gâcher. Pourtant elle aurait pu le faire, commander un verre incognito, le boire et rendre le verre vide immédiatement avant qu’elle ne soit plus seule et qu’on remarque sa faute. Seulement elle ne voulait pas. Non seulement parce que Caleb s’en rendrait forcement compte car il la connaissait suffisamment pour voir lorsqu’elle avait ne serait-ce qu’un verre mais aussi parce qu’elle ne devait pas le faire, elle n’avait pas le droit de re-craquer, de faire ça à sa fille et aux chances de retrouver son époux comme avant. D’ailleurs, afin de se souvenirs de cela, même si les simples pensées allaient suffire, elle sortit son téléphone portable de son sac à main et ne détachait pas son regard de la photo qu’elle avait mis en fond d’écran il y a peu de temps. Sur celle-ci on pouvait voir son mari, sa fille et elle heureux comme la famille qu’ils avaient été. Celle-ci dernier de plus d’un an, alors qu’ils avaient fait une sortie à Disneyland en famille, la première visite de leur fille chérie. Tous les trois semblaient heureux et les sourires qu’on pouvait voir étaient véritablement sincères. C’était sans doute l’une des dernières photos qu’on pouvait voir d’eux comme ça. Enfin il y en avait eu d’autres depuis mais soit on pouvait voir Eden enceinte ou alors le jour de la naissance de leur petite puce disparu. Ce genre de photos, Eden les avaient toutes effacés de son portable puisque le simple fait de les voir la laissés en larmes et inconsolables et c’est sûr que si elle aurait vu ce genre de photo à cet instant, elle aurait craqué à coups sur et pas qu’un peu, tant pis de ce qu’aurait dit Caleb en la voyant saoul. Mais bon, heureusement cela n’arriva pas. Elle fut sortie de ses pensées par l’arrivé de Caleb qui était venu l’embrasser dans le cou, trop distraite pour l’avoir attendu arrivé, elle avait légèrement sursauté et un sourire était venu s’installé sur les lèvres. « Je suis là, ne t’en fais pas. Merci de m’avoir appelé, je ne te laisserai pas tomber, jamais... » Ces simples mots avaient pour effet de la réconforter, cela lui faisait véritablement du bien de les entendre puisque cela lui rappelait à quel point elle avait de la chance de l’avoir auprès d’elle ces derniers temps et que son retour à la maison l’avait fait changer et en bien naturellement. « Merci à toi d’être venu, je n’avais pas envie de manger toute seule et puis, cela faisait un moment qu’on avait pas mangé ici ! » Elle n’avait pas envie de lui dire mot pour mot qu’elle avait eu peur de craquer sans sa présence mais elle n’avait pas besoin de mot pour qu’il le comprenne de lui-même. Mais c’est sûr qu’elle ne voulait pas l’avouer à voix haute, le vivre était suffisamment dur pour ne pas en rajouter en parlant. Mais dans la sienne, elle avait l’impression que tout redevenait comme avant alors que c’était véritablement différent, mais c’était déjà un bon début pour un possible retour du couple Calen, comme leurs amis les avaient appelés autrefois. « Ca va depuis ce matin ? Je suppose que ce n’est pas facile… » Le regardant dans les yeux, essayant de ne penser à rien qu’à l’instant présent et à sa présence et non au verre de vin qu’était en train de boire un homme plus loin et qu’elle avait bien remarqué, elle lui répondit simplement par un « Ca va, j’ai été pas mal occupé à l’institut pour penser à autre chose, les habituées ont l’air heureuse de mon retour d’après leurs dires… Et toi, beaucoup de travail ? » Ne pas parler de sa difficulté à tenir et tout ce qui allait avec était ce dont elle avait besoin. S’il le fallait, elle parlerait de la pluie et du beau temps, tant qu’elle ne parlait pas du mot qui commençait en A et finissait par un L.

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Passer du temps à l’extérieur de la maison était sans aucun doute une bonne idée. Non seulement il y avait quelques souvenirs néfastes qui pouvaient les empêcher de réellement discuter pour arranger les choses surtout que c’est entre ces murs que ces deux-là se sont méchamment prit le temps à de nombreuses reprises, frôlant parfois même la demande de divorce, mais aussi, parce qu’ils avaient besoin de passer du temps, rattraper aussi peut-être le temps perdu mais aussi revenir là où ils avaient des souvenirs heureux là au moins. Cela faisait bizarre de revenir ici où ils venaient tellement souvent et où elle n’était pas revenu depuis, sans lui elle ne pouvait pas, cela lui faisait plus de mal que de bien. D’ailleurs, revenir ici, c’était comme si elle revenait dans sa tête lorsqu’ils étaient encore heureux, avant que le drame n’arrive. Finalement Eden avait vite été rejoint par son mari qui avait montré sa présence par un tendre bisou dans le cou, ça aussi ça lui avait manqué. « Comment aurais-je pu refuser une telle invitation ? Depuis trop longtemps, je parierai que les serveurs ont changé… mais il faudrait qu’on vienne un jour ici avec Penny, je la vois bien avoir de la glace au chocolat jusque sur le nez. » La belle Eden ne put faire autre chose que de rire en imaginant la scène, où Penny serait vraiment adorable avec de la glace au chocolat jusque le nez, en train de se régaler car c’est son dessert préféré, tout comme elle. Bref, pour le moment, elle se contenta de répondre à la première partie de sa réplique : « Je pense que tu as raison, la serveuse qui te draguait ne doit plus travailler ici sinon elle serait déjà là à savoir ce que veut Monsieur ! » Elle avait dit cela avec un petit sourire. Dans le temps lorsqu’ils venaient régulièrement manger ici, c’est vrai que l’une des serveuses semblait intéressée par Caleb, il n’y avait pas de toute vu comment elle le regardait limite en bavant et semblait vouloir être à la place d’Eden. A l’époque, Eden avait ressenti un peu de jalousie il n’y a pas à dire mais c’était surtout devenu un sujet de rigolade où ils en avaient beaucoup plaisantés. Même aujourd’hui elle s’en souvenait. « C’est vrai qu’on n’a pas encore eu l’occasion de venir avec notre princesse, les vacances scolaires sont bientôt là donc on pourra venir dès que tu voudras ! » C’est vrai que venir ici en famille alors que Penny n’est jamais venu jusqu’à aujourd’hui, étant trop jeune avant et maintenant, autant dire que c’était compliqué mais maintenant, cela pouvait leur faire du bien. « Tu es la meilleure, il faut bien le reconnaitre. Si elles te l’ont dit, c’est qu’elles doivent le penser, parce qu’aucune autre ne t’arrive à la cheville. Beaucoup de travail oui, enfin surtout des réunions à gogo, avec des questions difficiles à régler, mais bon… Tu me connais, Den. » Avant, Eden était une excellente esthéticienne, elle le savait parfaitement avant cela mais bon, elle n’avait plus le même état d’esprit avant cela et elle ne venait plus vraiment, même plus du tout à un moment donné du coup, on ne pouvait pas dire qu’elle était encore la meilleur, mais bon, elle allait essayer de se reprendre en main sur tous les plans et donc au niveau professionnel également. « C’est surtout qu’elles avaient l’habitude de me voir, elles s’habitueront bien vite aux petites nouvelles que j’ai engagés et qui font un superbe travaille pour me remplacer. Oui je te connais… mais j’espère que je ne t’ai pas dérangé durant une réunion tout à l’heure ! » Eden avait toujours eu le chic pour déranger Caleb en l’appelant au téléphone lorsqu’il était en réunion soit par son téléphone portable lorsqu’il ne pensait pas à l’éteindre, soit via son assistante qui finissait toujours par lui transférer ses appels après qu’elle pousse un petit coup de gueule comme quoi elle était sa femme et que ce n’était son assistante à la noix qui allait l’empêcher de lui parler. Eden-Pearl a beau être poli la plupart du temps, il ne faut pas non plus exagérer, elle ne va pas laisser une femme l’empêcher de parler à son mari. En tout cas, heureusement qu’il est toujours joignable même durant ses réunions car c’est quand même durant l’une d’elle que la jolie blonde a commencé à accoucher de leur première enfant alors il valait mieux qu’il le sache et puisse prendre le premier avion à destination de Winnipeg. Mais alors qu’elle était en plein dans ses pensées, ses yeux dérivèrent vers un homme à une table un peu plus loin, ou plutôt au verre qu’il portait à ses lèvres. Diner ici n’était peut-être pas vraiment une bonne idée car elle était vraiment tentée par des inconnus et elle n’arrivait pas à penser à autre chose. Heureusement, Caleb semblait l’avoir vu, elle le devinait grâce à son regard, à la façon dont il lui tenait la main mais aussi, par ces mots. « Regarde-moi dans les yeux ma chérie, pas le reste… Une envie particulière d’un menu ? Ou de partir en vacances tous les trois ? Ca fait depuis longtemps qu’on n’a pas eu l’occasion de partir en famille…. » Il voulait qu’elle pense à autre chose et dans un sens c’était réussi qu’elle pensait à leur petite famille qui se reconstruisait petit à petit. Eden reprenait tout juste le travail donc prendre des vacances seraient sans doute mal vu mais tant pis, elle en avait besoin, ils en avaient tous besoin chez les Rowling. « Pourquoi pas prendre quelques vacances loin de Winnipeg pendant quelques jours, rien que tous les deux, Penny sera vraiment heureuse, et moi encore plus ! » Elle avait serré sa main lorsqu’elle avait dit cela. Oui, elle voulait passer du temps avec les deux personnes les plus importantes de sa vie, son époux et leur petite princesse qui allait sans doute être toute excité en recommençant à faire des sorties tous les trois, cela faisait tellement longtemps que des vacances familiales n’avaient pas été prises.

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On ne peut pas oublier des mois de déchirement, surtout que ce qu’ils ont vécu avant de se séparer était une épreuve insurmontable. Elle ne pensait pas à sa tromperie même si elle s’en voulait énormément, mais elle pensait bien sûr à ce qu’on souhaite le moins à des parents, la perte d’un enfant. Ils ne pouvaient pas oublier c’était certain mais on peut tout de même aller de l’avant malgré le passé. Enfin pour cela, il fallait non seulement de l’envie des deux coté et aussi le fait qu’ils soient véritablement près à se battre pour ça. Caleb était revenu vivre chez eux, c’était déjà un grand pas et pour Eden, le simple fait qu’elle essaye d’arrêter la boisson, était un point très important, cela montrait que le couple qu’il formait avant pouvait se reformer dans les prochains instants, ils n’y avaient pas de raisons pour l’inverses. Après tout, ils avaient jetaient leurs armes, s’étaient expliquer, exprimer sur leurs sentiments toujours présent, ils avaient une magnifique fille et puis, ils n’avaient personne d’autre dans leur vie. Tout pouvait donc présager qu’ils se remettent ensemble mais ils laissaient les choses faire. Mais bon, vu l’entré de Caleb et leurs petits gestes tendres, montraient qu’ils n’avaient pas vraiment besoin d’y penser, cela se faisait tout naturellement. « Pas faux, elle a dû trouver beaucoup mieux que moi, j’en serais presque contrarié, si je n’avais pas la femme la plus magnifique de ce restaurant en face de moi… » Si cela aurait pu l’énerver ? Ça c’était sûr et certain il n’y avait pas à dire. Mais bon, Caleb s’était rattraper et ce n’était pas vraiment le moment de faire une crise alors que la femme en question n’était pas là et que même avant, Caleb semblait ne voir qu’elle c’est pour dire à quel point elle n’avait pas à lui faire la moindre crise de jalousie même si d’une manière, il saurait qu’il retrouvait totalement sa Eden ou ‘Den’ Comme il aimait parfois l’appeler. « Ça va, monsieur se rattrape ! » dit-elle avec un petit sourire, dans le même genre de ton qu’elle aurait pu avoir dans le passé pour tout avouer. Tout était beaucoup plus facile depuis quelques temps, ils n’avaient plus besoin de réfléchir pour se parler, tout sortait naturellement et cela faisait vraiment du bien à voir non ? Une chose est sure, leur familles et leurs amis seraient fière d’eux de les voir ainsi et surtout quelqu’un en particulier, leur petite Penny. « Dès que tu voudras... Je réussirai à me débrouiller pour vous rejoindre et passer du temps avec vous… » Eden avait hâte, elle voyait que Caleb aussi et ne parlons même pas de Penny, elle la connaissait assez pour le savoir alors tout cela présagé un diner au restaurant, en famille, merveilleux. « D’accord, on en reparlera en temps voulu alors ! » Maintenant que les choses s’arrangeaient, ils avaient bien sur le temps, tout le temps qu’ils voulaient même pour ce petit diner en famille au restaurant, mais justement, ils venaient de se retrouver alors Eden pensait que le plus tôt serait le mieux, c’était comme si en venant ici tus les trois, cela montrait qu’ils retrouvaient leur petite famille qu’ils chérissaient. « Je ne suis pas d’accord, Eden. Peut-être que tes petites nouvelles fourniront un travail satisfaisant, mais toi tu es la meilleure que j’ai pu rencontrer. Et surtout ne me sors pas mon inexpérience dans ce domaine, s’il te plait. Hum, disons une réunion très longue et ennuyeuse à souhait, ton coup de téléphone était une véritable bénédiction… » Heureusement pour lui qu’il l’avait lui-même remarqué sinon elle lui aurait dit elle-même : il n’avait pas d’expérience dans le métier d’esthéticienne, il n’allait pas dans son centre et on ne peut pas dire que son propre métier de banquier ressemble de près ou de loin à cela, c’est complètement différent. Il serait bizarre de faire le moindre rapprochement. Mais bon, Caleb l’avait toujours connu alors qu’elle travaillait dans ce domaine, du moins lorsqu’il l’avait rencontré, elle venait tout juste de terminer sa formation et était employé dans un institut, elle était bien loin de la femme qui a son propre centre qu’elle est aujourd’hui et donc, il l’avait vu gravir les échelons et c’est d’ailleurs lui qui l’avait poussé à ouvrir son propre centre. « Mouais, comme tu l’as dit, ce n’est pas vraiment ton domaine, m’enfin bon, on ne va pas épiloguer la dessus non plus. Il faut croire qu’après toutes ces années, nous sommes toujours en connections alors, vu toute les réunions interminables que j’ai dérangé par un simple coup de fil ! » C’était peut-être une manière pour elle de parler du passé qu’ils avaient ensemble et qui était heureux. Oui il y avait tellement d’exemples que ça serait bien trop long de tous les citer. Et puis, Eden en avait profité pour mettre en avant le fait qu’il y avait toujours cette espèce de connexion entre eux, connexion qui avait toujours été présente malgré les mois qu’ils avaient passés loin de l’autre mais ça, ils étaient vraiment trop butés et trop remontés l’un contre l’autre qu’ils ne s’en rendaient même pas compte. « Et on partirait quand ? J’imagine bien Penny sauter partout, même sur notre lit. Etre en présence de mes deux princesses, ce serait un pur bonheur, peut-être les retrouvailles qu’on attend depuis si longtemps… » Ils ne s’étaient pas retrouvés totalement à proprement parlé mais ce n’était pas loin, à quelques efforts près et ils redeviendraient les ‘Calen’ que tout le monde connaissait bien dans le quartier sans même faire partit de leur cercle d’amis proches. Alors des vacances en familles, ne pouvaient que leur rapprocher surtout que les dernières remontaient à loin, trop longtemps même. « Je ne sais pas, il faudrait qu’on se trouve des dates où on pourra poser nos congés en même temps, notre princesse sera vraiment toute contente, j’ai hâte de voir sa bouille lorsqu’elle le saura. Enfin ce que j’ai surtout hâte, c’est d’y être ! » Ouais, retrouver son Caleb et passer du temps avec leur fille et lui, cela n’avait pas de prix. Si on les voyait là tous les deux, vu la manière dont ils avaient de se regarder dans les yeux, se sourire etc. on ne pouvait pas imaginer la moindre seconde tout ce dont ils ont traversés dans leur vie et dans leur couple. Et cela, ça montrait une seule chose : qu’ils étaient vraiment en train de recoller les morceaux par des paroles et des gestes et que tout redevenait comme avant, à l’époque où ils étaient tellement heureux que rien ni personne ne pouvait les séparer.

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Caleb et Eden était plus proche qu’ils ne l’avaient été durant ses derniers mois. En effet, ils s’étaient expliqués, son mari était du coup revenu vivre chez eux même s’ils ne dormaient toujours pas encore et maintenant lorsqu’ils parlaient, il y avait de la tendresse et on pouvait bien remarquer qu’ils étaient fou l’un de l’autre. Avant, à chaque fois qu’ils parlaient, ils ne pouvaient faire autre chose que de s’insulter et là, ils étaient totalement adorables, ils redevenaient le couple qu’ils étaient avant ainsi que les parents parfaits pour leur petite Penny. En tout cas, être ici leur faisait du bien même si être entouré de personnes qui boivent n’aidait pas franchement Eden mais c’était comme ça, elle n’allait pas rester enfermé pour ne croiser personne qui consomment de l’alcool indéfiniment. « Mais je suis tout à fait honnête, et si je voulais me rattraper, je crois que je ne dirais surement pas ça. » Ils arrivaient à retrouver leurs habitudes d’avant. Plaisanter, rire, tout cela leur faisait du bien puisque c’était leur quotidien avant, rire, avant c’était exactement ce qu’ils faisaient toujours, à l’époque où ils semblaient réellement heureux et que leur vie était tout bonnement parfaite. « Ah bon, tu dirais quoi pour te rattraper ? » Demanda-t-elle avec un sourire en attendant sa réponse. Bah ouais, elle voulait bien savoir ce qu’il dirait pour se rattraper. Lui faisait un clin d’œil, elle but une gorgé du verre d’eau posé devant elle. « A toi ce domaine, et à moi les chiffres bien compliqués. Il faut croire que nos années communes ne s’efface pas, au contraire, tout se reconstruit. Quant aux réunions, ne t’en fais pas, entendre ta voix est toujours beaucoup plus agréable que de devoir justifier pourquoi on ne peut pas accorder un prêt, ou pourquoi la mairie doit faire des économies… » Depuis leur rencontre, tous les deux étaient bien différemment et c’est sans doute cela qui les avait rapprochés. Eden avait toujours eu l’impression qu’il était celui qu’il lui fallait. C’était comme s’ils se complétaient à merveille. Aujourd’hui encore, elle s’en rendait compte. « Oui chacun ses domaines, c’est toujours cela qui a fait notre force, d’être différent l’un de l’autre. Si entendre ma voix te fait passer de bonnes heures au travail, je t’appellerais tous les jours s’il le faut. » Maintenant qu’elle le retrouvait, elle allait être différente de la Eden qui broyaient du noir lorsqu’elle était seule lorsque sa fille était chez son père. Elle reviendrait celle qu’elle était avant mais il allait tout de même lui falloir du temps car cela n’allait pas être simple. « De toute manière, je ne pense pas qu’on me dira quelque chose. Il faudrait qu’on pense à elle pour notre destination, genre une attraction en famille, non ? Moi aussi, vraiment… » Partir tous les trois, loin de Winnipeg et prendre du bon moment en famille allaient être parfait. Eden voyait déjà la tête réjouit de leur puce en apprenait qu’ils allaient partir en famille, comme autrefois. Avec eux, elle savait qu’elle allait pouvoir arrêter l’alcool qui la rongeait totalement. Ils étaient sa force et elle était plus accroc à sa famille qu’à cette foutu boisson. « Oui je pense que ça pourrait être une bonne idée, un endroit où on passera un excellent moment en famille tous les trois. » Alors qu’elle ne s’attendait pas du tout à ce genre de révélation de son époux, elle ut vraiment touché par les mots qu’il prononça, la regardant droit dans les yeux, sa main toujours dans la sienne. Caleb avait toujours ce petit truc pour la faire fondre et des mots comme ça c’était juste… magique pour la belle blonde ! « Eden, je sais que tu n’es pas forcément à l’aise ici, qu’il y a des tentations, mais je veux te faire comprendre que je suis là, que je serai toujours là pour toi, pour Penny, et pourquoi pas pour notre autre enfant, si un jour, on devait agrandir à nouveau la famille. Ce que je veux te dire, c’est que j’en ai assez, assez de la chambre d’amis, je veux te retrouver, pouvoir me promener main dans la main avec toi dans les rues, te serrer dans mes bras le soir, et tout ce qui nous caractérise. Ma Den, tu es tout.. » S’ils ne se trouvaient pas dans un endroit public, au plein milieu d’un restaurant, elle lui aurait sans doute sauté dessus. Après tout, Eden n’avait attendu que ça. Si durant leur séparation elle ne faisait que de lui crier dessus ou l’insulter lorsqu’ils se croisaient, la plupart du temps pour que leur fille aille avec l’un ou avec l’autre, il lui avait manqué depuis la première seconde où il avait franchi le seuil de leur maison, des valises à la main. En même temps ce n’était pas comme si elle avait été infidèle parce qu’elle ne l’aimait plus, elle l’avait été car il s’éloignait à cause du travail et surtout à cause de l’alcool alors que c’était le tout début de son addiction. « J’ai besoin de toi au quotidien, aujourd’hui comme jamais… Je sais que j’arriverais à aller mieux et ça c’est seulement grâce à notre princesse et à toi. Vous êtes absolument toute ma vie et… j’ai besoin de retrouver notre relation d’avant, j’ai aussi envie que tu regagnes le lit conjugal. Je veux retrouver Caleb, je veux nous retrouver… Calen tu te souviens ? » Elle avait dit cela en ne lâchant à aucun moment sa main, elle la serrait même encore plus fort puisque c’était la seule façon qu’elle avait de le toucher à cet instant. Calen avait été un surnom que leur donnait leur proche pour caractériser leur couple, puisqu’ils étaient un exemple à suivre en matière de couple et d’amour. En tout cas, Eden n’a pas fait référence au fait qu’il avait parlé d’avoir un autre enfant, pour le moment elle ne se sentait pas prête. Elle mourrait d’envie d’agrandir leur famille mais la perte de leur petite dernière était encore récente et elle avait bien trop peur qu’une nouvelle grossesse mène au final au même incident quelques jours après l’accouchement. Elle était morte de trouille à l’idée de perdre un autre enfant.

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