Sujet: L'amour est à réinventer. ღ Jagger & Sky Lun 25 Fév - 23:42
Jagger & Sky
Cela faisait plus d'une heure que j'étais sous la pluie, devant l'interphone, à essayer d’amadouer la concierge pour qu'elle me laisse rentrer. J'en étais arrivée à un tel point, que j'avais essayé de gagner mon entrée en racontant simplement l'histoire de ma vie, telle qu'elle fut, et telle qu'elle est. J'essayais de gagner en maximum de cohésion, j'évitais les phrases trop pompeuses, ou trop anecdotiques pour ne pas avoir l'air d'une mythomane. En somme je narrais ma biographie comme si je jouais ma dernière carte. Alors lorsque j'arrivais à aujourd'hui, à la situation dans laquelle j'étais, mes mots s'emballèrent. Je m'efforçais toujours cette cohérence, qui devait être le signe ultime de mon authenticité. Plus les mots filais, plus l'espoir que j'y apportais s’échappait.
« J'espère que vous comprendrez... Vous, vous êtes toujours là ? »
L'interphone n’émettait plus aucun son. Puis j'entendis un grincement. Je tourna la tête. En guise de réponse les pans de l'entrée m'ouvraient lentement leurs bras. Mon regard longea ce merveilleux mécanisme, je dus restée devant plusieurs secondes avant que je ne réagisse. Puis ma tête se rapprocha de l'interphone, et dans un sourire étouffé, je prononça :
« Merci. »
Là encore, il n'eut pas de réponse. Sur mon visage perlée d'une pluie fine, mon sourire s'agrandissait. Alors je fis quelques pas dans cette terre que j'avais convoitée. Je devais avoir l'air d'un enfant qui avait gagné l’accès à un de ses manèges auxquels il avait longtemps était réprimé. Mes pas laissèrent se profiler mon ombre. Jusqu'à ce que j'atteigne sa porte. Elle n'était pas exceptionnelle, elle avait l'air de toute ses portes industrielles qui se donnent un air chic. En fait, je croit que l'on a la même porte. Puis je leva ma main à la hauteur de mes épaules, dans la ferme intention de signaler ma présence. Pourtant quelque chose m'y empêcha, j'étais à la fois prête et à la fois indécise. Je me disais que finalement je n'avais aucune raison de le voir ; que dira-t-il d'ailleurs à ma vue, lui qui nous a fuit. Mais il y a la concierge, ce sermon que j'avais fait pour en arriver là, toute trempée. Mon manteau avait bu toute l'eau, mes vêtements commençaient à prendre la forme de mon corps, quant à mes talons, ils étaient remplis à ras bords d'eau. J'étais habituée à ce temps... Tout d'un coup, le tonnerre gronda, et me fit toquer à sa porte. Un premier geste, suivi d'un deuxième. J'étais ainsi face à ce que je redoutais le plus. J'avais si souvent évité le sujet, je me suis absentée en Inde, j'ai évité tout contact... Pourtant j'avais cette brûlante envie de renouer avec le passé. De longues secondes s écoulèrent devant sa porte. Mon impatiente monta peu à peu. Alors je tourna les yeux vers le jardin. Mes pas suivirent mon regard. Malgré le temps qui se profilait, on pouvait aisément imaginer un magnifique jardin, un champ des possibles en somme. Petit à petit mon regard s'offrit au vide, et j'apercevais dans ce jardin, un jardin de souvenirs, où les rires, les sourires éclosent. Je souris, tout en croisant mes bras. Je me souvenais des moments agréables avec mon frère et Jagger. J'étais alors noyée dans mes pensées.
Sujet: Re: L'amour est à réinventer. ღ Jagger & Sky Mar 26 Fév - 18:27
“L'amour est à réinventer”
Sky & Jagger
Encore une seule phrase sur la stratégie géopolitique adoptée par la Chine et je crois que je me jette par la fenêtre. Oui du rez-de-chaussé, et alors? Ça reste une fenêtre jusqu'à preuve du contraire. Ils me tuent, littéralement, ça fait une semaine, soit sept jours entiers que je me suis fait personne. Rien, nada, même pas un coup vite fait dans les toilettes. Rien! Tout ça à cause de ce fichu examen sur les stratégies géopolitiques depuis la fin de la guerre froide. Sans blague, la première fille que je croise je me la fait, peut importe qui c'est, même la femme du concierge. Je crois que j'ai besoin d'une cigarette pour décompresser là. Je déteste ça, fumer, ça pue et c'est mauvais pour la santé mais ça me permet de me vider la tête quand je ne peux pas aller courir ou m'envoyer en l'air. J'ai commencé à fumé il y a deux ans, quand j'ai déménagé ici, quand je me suis brouillé avec Gabi et avec Sky. Merde, peut importe ce que je suis entrain de faire j'en reviens à penser à ces deux ... personnes.
Merde il pleut dehors, on va pas sortir fumer sur la terrasse ce soir, je vais me contenter de la fenêtre entrouverte pour faire sortir la fumée. Baa oui, c'est hors de question que toute la maison pue la clope dès qu'on entre!
Qui ose me déranger? Pas possible d'avoir deux minutes de répit dans ce pays? Je demande pas grand chose, juste le temps de fumer ma clope. Seigneur si tu m’entends, fais quelque chose pour moi! « J'arrive. » murmurai-je en sachant pertinemment que celui ou celle qui me dérangeait ne pouvait pas m'entendre. Je pris le temps de ranger ma cigarette tant convoitée dans son paquet et de rassembler mes affaires de cours qui s'éparpillaient tant sur le sol que sur la table à mangé. Je m'appliquai à faire un tas, oubliant presque qu'un imbécile idiot m'attendait derrière la porte d'entrée.
Je faisait tourner la clé dans la serrure de la porte avant d'abaisser la poignée et d'ouvrir la porte pour découvrir, à ma plus grande surprise: personne. Si quelqu'un essaye de me rendre fou, dites lui qu'il va y arriver! Dans le doute je m'avançais sous le porche pour vérifier qu'il n'y a bel et bien personne et que je ne serai plus dérangé pour ce soir. Et en plus il pleut, j'ai pas envie de sortir me mouiller moi, je veux fumer ma clope et aller me coucher, un point s'est tout!
Forcément, s'il n'y avait eût personne ça aurait été trop facile. Mais d'après la silhouette qui se dessinait grâce à l'ombre des éclairages publics, il s'agissait sans nul doute d'une femme. Hallelujah, Dieu entend donc mes prière depuis le début de la semaine. « Excusez-moi. » lançai-je à la personne qui me tournait le dos sans pour autant quitter le porche qui me protégeait de la pluie. Que voulez-vous, je suis quelqu'un de courageux. Et elle avait plutôt intérêt à se dépécher de répondre si elle ne voulait pas que je la laisse sous la pluie. Et si elle n'était pas là pour s'envoyer en l'air, autant qu'elle rentre chez elle. Je suis pas propriétaire d'une auberge tout de même.
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Je suis désolée, je n'ai pas l'habitude d'écrire mes rp à la première personne mais je vais m'améliorer promis Si ça ne te convient pas j’arrangerai quelques petites choses ;)
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Sujet: Re: L'amour est à réinventer. ღ Jagger & Sky Mer 27 Fév - 15:24
Jagger & Sky
La pluie continuait à tomber. Les gouttes formaient devant moi presque un écran, où se projetaient mes souvenirs. Je me souviens, c'était la première année de mon arrivée, m'être souvent assise dans un coin de la cuisine près de la fenêtre ; j'avais d'ici une vue impeccable sur la globalité du jardin. Pourtant à cette vue, j'émettais toujours un soupire. A vrai dire , le jardin était un vulgaire terrain vague, laissé longtemps en friche. Alors un jour, Alicia, le mère de Gabriel, m'avait demandée pourquoi je restais ici. Je lui témoignais, qu'en Inde, même si la terre était plus sèche qu'ici, mes parents et surtout mes grands-parents avaient tout fait pour faire pousser ne serait-ce le plus petit des végétaux. Alicia poussa elle aussi un soupire ; elle confessa qu'elle avait toujours rêvée d'un immense jardin, mais que ni elle, ni Gabriel n'avait le temps d'y remédier. Alors une lueur illumina son visage. Elle me demanda d'aller moi-même choisir des plantes et faire ce que je voulais dans ce jardin. Je n'étais pas contre, et accepta. Elle m'offrit un billet en guise d'argent. A cette époque, ces billets me faisaient l'impression de détenir un lingot d'or. J'étais alors honorée et paniquée par la somme d'argent qu'on me confiait. Alicia me confirma que cet argent était tout à moi. Puis avant de retourner à son travail, elle se retourna et m'annonça que Gabriel m'accompagnerait afin de me diriger vers les meilleurs magasins. Là , je ne pouvais pas décliner l'offre : elle m'avait offert de l'argent et la réorganisation de son jardin. Je soupira une fois de plus. J'ai dû passer la matinée la plus horrible de ma vie. Gabriel, qui devait avoir 16 ans, se comportait comme un enfant. « T'as bientôt finit ? » ,« T'en a pour combien de temps ? », « C'est quand qu'on part ? », bref je n'avais qu'une envie : l'étrangler. Je ne pouvais pas lui faire la morale, on était en public. Oui, tacitement, on avait toujours conclu qu'on ne se battrait, ni s'insulterait en public... Ce qui était plutôt une bonne chose. Pourtant, j'étais décidée à le rallier à ma cause, après tout il s'agissait aussi de son jardin. Je lui proposais et lui demandait donc son avis … En vain. Son seul argument était : « C'est pas mon truc. » accompagné d'un regard vers la droite ou vers la gauche, qui sous-entendait clairement qu'il s'en foutait. Nous avions mis, je crois, plus de deux heures pour nous décider... Enfin, pour que je me décide réellement. De retour à la maison, à peine avais-je posé les courses, qu'il était déjà parti, évanouis dans la nature, ou mort en route : ce que j'espérais fortement. Coup de pelle, râteau, graines, voilà ce qui rythma mon après-midi. Du moins, jusqu'à ce que j'entende un « Marco » suivit d'un « Polo », signe de ralliement de deux imbéciles … Oui mon frère et Jagger. Je n'avais pas eu besoin de me retourner pour sentir leurs présences. J'avais pour habitude de les éviter, du moins au début mais cette fois-là, je savais très bien ce qui se tramait. Ils devaient avoir mes deux jets d'eau, que j'avais achetés. Malheureusement pour moi, je n'avais pas pensé à en acheter un troisième. Ils attendaient sûrement que je bouge. Alors je pris deux poignées de terre et les jeta en leur direction, avant de courir comme une folle prendre un seau ou quelques chose dans le genre. Malgré tout, je fus bien trempée, et la seule chose que j'avais réussie à trouver, était un pistolet à eau. Ce jeu dura toute l'après-midi, jusqu'à ce que nous commencions à avoir froid. J'avoue que nous étions vraiment pas beaux à voir, pétris de boue, trempés, même le jardin était devenu un vrai marécage. Alors lorsque nous avions arrêté les hostilités, je fusilla mon frère du regard. Il comprit très vite, et rétorqua que l'idée venait de Jagger. Les mains sur mes hanches, je soupira. Je détourna alors mon regard vers lui, et je lui fis remarquer, qu'il pourrait alors au moins s'excuser de cette idée stupide. Jagger prit son air hautain, fit un semblant de révérence, en guise d'ironie, et répondit : « Excusez-moi. » Je me retourna. Sortie de mes songes, la silhouette de Jagger se dessinait sur le perron même de sa demeure. Je mis quelques instants à comprendre. Puis je m'approcha de lui. Au fur et à mesure que mes pas raccourcissaient la distance qu'il y avait entre nous, son image se précisa. Il n'avait à vrai dire pas changé, il était toujours le même, bien habillé, bien coiffé, toujours prêt à accueillir un magnifique demoiselle. Peut-être attendait-il quelqu'un ? Pensais-je. J'arrivais près de lui. La lumière qui s'échappait de sa porte encore ouverte, m'englobait entièrement. Alors je lui lançais : « Bonsoir Monsieur Felming. ». Je souri simplement d'un air narquois, puis je rajouta tout en regardant autour de moi : « Il fait un temps remarquable, n'est-ce pas ? » . A peine avais je dis ces mots que je le tira dans le pluie. Oui je déteste les inégalités, si je suis mouillée, lui aussi devra l'être. Je rigola.
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Ps: Non c'est moi, j'aurais dû te demander ce que tu préfères #Sorry#. Tu veux que l'on change ? Sinon c'est cool
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Sujet: Re: L'amour est à réinventer. ღ Jagger & Sky Sam 2 Mar - 16:59
“L'amour est à réinventer”
Sky & Jagger
Le temps n'était vraiment pas propice à donner envie au jeune homme de rester sous son porche toute la nuit. Alors que Jagger commençait vraiment à se demander si l’intéressée l'avait entendu, la silhouette féminine se retourna et fit quelques pas en la direction du brun. Il ne pouvait pas en croire ses yeux. La lumière diffusée par les lampadaires de la rue éclairait parfaitement le visage de l'inconnue qui n'était, en fin de compte, pas si inconnue que ça. La bouche ente-ouverte, aucune son ne sortit de la bouche du canadien tandis que la silhouette s'approchait de lui sans un bruit.
Son visage lui rappelait tellement de choses. Déjà, bien sûr, son amitié révolue avec Gabriel avec qui il avait fait bien plus que les 400 coups. Toutes les premières expériences de Jagger s'étaient passées avec ce mec là: sa première cigarette -qu'il avait détesté- mais aussi ses premiers verres d'alcool et sa première fille. Tous les deux étaient inséparables ... ou presque. Ensuite tous ces moments passés avec elle, à se chamailler comme des enfants de maternelle. Il adorait ça, taquiner l'indienne sur ses origines et sur tout ce qui pouvait le faire rire - et il en fallait peu. Enfin tous les sentiments étranges qu'il s'était tué à enfouir sous une tonne de sarcasme, de travail acharné, de sexe et d'alcool. Tous les moyens avaient été bon pour oublier cette fille et cette sensation de bonheur qui envahissait le jeune homme à chaque fois qu'il la voyait, l'entendait, la touchait, la sentait.
Il n'avait donc pas rêvé il y a deux semaines de ça, quand il avait vue Sky dans une rue de la ville alors qu'il s'achetait un café. Sur le coup il pensait qu'il que ça n'avait été qu'une hallucination, une de plus comme lorsqu'il venait de quitter Ottawa et qu'il voyait Gabriel et Sky à chaque coin de rue.
« Bonsoir Monsieur Felming. ». dit la jeune femme en souriant une fois qu'elle fut arrivée juste devant Jagger. Il la regardait, ne sachant que dire ou que faire, comme si son cerveau était aux abonnés absent depuis qu'il l'avait reconnu. « Il fait un temps remarquable, n'est-ce pas ? » ajoutait-elle comme s'ils se faisaient la conversation, comme s'il ne s'était rien passé de bizarre ces deux dernières années. « A qui l'dis-tu. » dit-il sans aucun entrain. Et, comme pour l'achever psychologiquement, Sky tira le jeune étudiant sous la fine pluie canadienne. Il ne savait même pas quoi dire, s'il avait le droit de se débattre ou non, de rire ou non. Il ne savait pas pourquoi elle était là et ne pouvait se détendre. Peut-être était-il arrivé quelque chose de grave à Gabriel, ou à elle ... Elle rigolait, son rire sonnait comme une douce musique aux oreilles de Jagger qui commença, à son tour, à rire. Elle était si jolie ce soir, plus que quand il l'avait quitté, elle avait grandit.
Discrètement Jagger regagna le perron de sa villa sans quitter des yeux l'indienne qui riait. D'un air dépité il passa la main dans ses cheveux trempés et repensa à la douche qu'il avait prit à peine une heure avant. Il était bon pour recommencer mais peut-être que cette fois il partagera sa douche avec une certaine jeune femme brune... « Que fais-tu là Sky? » demanda-t-il subitement. Ça sonnait comme un reproche et Jagger tenta de se rattraper en faisait un sourire angélique à l’intéressée qu'il n'invita même pas à entrer. De toute façon il savait très bien que l'indienne ne se gênerait pas pour entrer lorsqu'elle en aurait l'envie.
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Y'a pas de souci, je vais tout de même continuer à la troisième personne pour pas que ça soit un massacre complet Mais tu peux rester à le première personne, personnellement ça ne me choque pas si on utilise pas la même personne pour écrire :)
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Sujet: Re: L'amour est à réinventer. ღ Jagger & Sky Mer 6 Mar - 18:05
Jagger & Sky
Réunis sous la pluie, mes yeux le fixèrent. Je savais pertinemment qu'il n'apprécierait pas. Jagger est à vrai dire comme un chat ; l'eau, il en a horreur, vous comprenez ce n'est pas bon pour ces cheveux, enfin pour son style. Mon sourire s'allongea. Près de lui, de sa présence réelle, je me sentais revivre. Alors lorsqu'il regagna le perron, je lui emboîtai le pas. Je me rapprochais de la lumière, qui émergeait de son entrée. Il eut un court instant sans qu'un mot ne s’échappe de ma bouche, ni de la sienne. Je pensai à ce moment là, que le passée, ce laps de temps qui nous avait réunis, serait difficile à ressasser. Je pensa, qu'il en voudrait sûrement à mon frère, que ces paroles, si nouvelles et étonnantes, ne l'avaient certainement pas laissé de marbre, non cela devait être comme le refrain persistant d'une musique qu'on essai en vain d'oublier... En vain.
« Que fais-tu là Sky? »
Cette phrase avait brisé le cour de mes pensées, comme celui du silence qui nous avait enveloppé. Je l'avais à peine rejoins sur le perron, que ses paroles, à l'apparence si attaquante, avaient retenues toute mon attention. Sur le coup, j'avoue, que je ne sus répondre. Je ne savais pas sur quel ton je devais le prendre. Mon regard questionna son visage, et en guise de réponse, il souri. Il doit simplement me demander ça comme ça... Après tout c'est normal, moi-même, j'aurais fait pareil, pensais-je. Alors je relevais ma tête, je retins une mèche mouillée qui glissait sur mon visage, puis je répondis posément : « Gabriel a emménagé ici. Il m'en a tenu informé par un simple SMS... Enfin tu connais Gabriel, ses SMS sont toujours très courts. Alors je suis allée le voir, on... On a rattrapé le temps perdu, et il m'a dit que tu vivais aussi dans le coin... Donc je me suis dit : « Et si j'allais voir Jagger, pour l'emmerder, ça serait pas mal ça ! ». Et me voilà ! Content ? »
Je souris d'un air forcé, à la dernière remarque que je venais de lui adresser. Puis avant même qu'il ne put ajouter quelques autres choses, j’ajoutai, le regard perdu en direction de l'entré : « Ah ! Et pour la concierge : elle a crut que j'étais une de tes victimes d'un soir. Du coup, elle n’a pas cherché à comprendre... »
Je savais que mon mensonge était à double tranchant : soit il mord à l’hameçon, soit il ne me croit pas. Et je savais très exactement, que Jagger ne me croirait pas, il ne me connaît que trop bien, et sait que lorsque je mens, je délivre toujours le signe qui me trahit. Alors je préférai lui tourner le dos, et finalement entrer dans sa maison. Les mains croisées sur ma poitrine, je traînais mes pas. Mon regard épousa toutes les formes, que proposait sa demeure. Pendant quelques instants, il me semblait, inconsciemment, chercher quelques choses de nous, de Gabriel ou de moi. Le moindre indice, photos, figurine, bref quelque chose de familier. Un frisson parcouru mon échine. Le froid commençait à s'installer durablement dans mes vêtements quasi trempés. Même si sa maison offrait la chaleur suffisante, cette sensation ne se décollait, à l'instar de mes vêtements, de mon corps. Ma tête se tourna vers lui, et je lui demandai : « Dis, t'aurais pas quelque chose pour que je puisse me sécher ? Une serviette, ou même un rechange, je n’en serais pas contre... Tu dois bien avoir ça, en signe de cadeau de tes douces prétendantes. »
Mon ton était léger, quoique irritant sur les bords. De toute façon, il était comme celui d'autre fois, comme avant. Non je ne veux rien changer, pas même qui je suis, juste... Juste pour lui.
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#Sorry#. Tu veux que l'on change ? 