TORONTO, CANADA.
Je marchais pour rejoindre ma chambre avec ma sœur. Je revoyais mon père étalé au sol une mare de sang sur la moquette entourant sa tête, je n’avais pas cherché à voir en voyant ma sœur les mains dans le sang de mon père, je l’avais pris avec moi quand le cri strident de ma mère ce fit entendre. Les gémissements et hurlement de cette dernière raisonnait dans tout l’appartement. Je courrais avec ma sœur qui marcha sur l’un de ses jouets qui trainaient encore dans le couloir.
« C’était quoi ça ? » Une voix que je ne connaissais pas venait de me faire comprendre qu’il avait entendu cette satanait peluche quand elle rentra en contact avec le pied de ma sœur. Je me planquais sous le lit avec Nahomé. Ma main faisait pression sur la bouche de ma petite sœur, j’étais paniqué, mon regard fixait la porte qui était entre-ouverte. J’espérais que ma sœur n’allait pas crier et que moi j’allais aussi pouvoir me retenir car l’un des hommes présent avait décidé d’où venait ce bruit. J’entendais des pas se rapprocher de nous, la porte s’ouvrit un peu plus, c’était Lucky notre chien. Un jeune berger-allemand de neuf mois. Il était grand, il venait nous voir alors je le fis partir en jetant une peluche qu’il aimait nous piquer. Je protégeais ma sœur et moi-même alors que l’homme cru que c’était le chien qui avait fait ce bruit, un bruit sourd et horrifiant ce fit entendre, notre Lucky couina avant de se taire. Je pouvais voir ses pattes arrières, il ne bougeait plus tout comme mon père. Ma sœur s’était endormie, je la serrais contre moi n’osant tout de même pas retirer ma main de sa bouche de peur qu’elle ne se réveille et se mette à hurler. L’homme était entré dans la chambre regardant partout quand je sentis mes pieds se faire traîner, je me retrouvais face à cet homme. Il avait une cicatrice au-dessus de l’œil, je n’avais pas le temps de le regarder parfaitement que Naho’ venait de sortir de dessous le lit essayant de s’enfuir, je ne savais pas si elle y était parvenue. Je recevais des coups et m’emmena à ma mère qui n’était pas morte simplement dénudée et apeurée. Lorsqu’elle me vu, elle se leva pour me prendre contre elle, mais l’homme la tira par les cheveux pour qu’elle la faire lâcher l’emprise qu’elle avait sur moi. L’un d’eux sortit l’arme et me la pointa au visage, je pleurais, sanglotant en laissant un tas de gémissement de peur s’extraire d’entre mes lèvres. Il avait l’intention de me tuer, quand il alla appuyer ma mère se jeta entre l’arme et moi. La balle fini par terminer son chemin en pleine tête de ma mère qui tombé sur moi. Le second homme commençait à engueuler le premier.
« T’es con ! On devait la ramener vivante. » L’homme qui venait de râler m’attrapa par la peau du cou me soulevant en finissant par me balancer sur la table de chevet de ma mère. Plus rien … je n’avais plus aucun souvenir.
Je me retrouvais à l’hôpital interrogé par la police qui me demandait si j’avais la possibilité de d’écrire ces deux hommes. Je ne voulais pas répondre, la seule chose que j’avais en tête c’était ce que je venais de vivre.
« Où est ma sœur ? » Je sanglotais essayant de parler le plus clairement possible du haut de mes douze ans. Les deux hommes présent dans ma chambre ne me répondait pas, ils avaient l’air incertain au sujet de ma sœur, ils me laissèrent là avec mes questions aux sujets de cette soirée sans même répondre à la question que je leurs avais relancés avant qu’ils ferment la porte de ma chambre d’hôpital. On m’avait donné un sédatif pour que je me repose, mais je pensais sans cesse à ma sœur alors je ne m’étais pas vu m’endormir. J’avais dormir une journée et une nuit. Une dame des services sociaux venaient d’arriver dans ma chambre à peine mes yeux s’étant ouvert.
« Bonjour Loki. Je suis Cheryl , je vais m’occuper de toi. » Je la regardais, ce regard complaisant qu’elle posait sur moi, m’énervait.
« Où est ma sœur. » Les sanglots d’y a deux jours venaient de s’évanouir pour un ton agressif et interrogateur. Mon regard s’ancra dans le sien soufflant doucement.
« Ta sœur est avec votre oncle. » Mon oncle ? Je restais là, ne connaissant aucun membre de ma famille mes parents s’étaient tout ce qu’on avait.
« Je n’ai pas d’oncle. » Elle déposa sa main sur la mienne en souriant.
« Si, mais vous n’aviez jamais rencontré votre famille du moins cet oncle, là, c’est le frère de ta maman bonhomme. Vous allez vivre avec lui et sa famille. » Je secouai la tête, ne comprenant rien.
« Écoute mon grand je vais te laisser parler avec cette dame, décris lui ou parle lui des hommes qui ont fait sa à ta famille. » Je secouai ma tête pour dire d’accord à la femme, laissant la seconde me poser des questions tentant de faire travailler ma mémoire sur cette soirée qui commençait à s’effacer, un blocage ou une sorte de protection voilà comment avait nommé cela la femme faisant les portrait-robot.
...
NEW-YORK, AMERIQUE.
J’avais froid. Ma sœur se collait à moi, c’était assez bizarre de dormir encore à nos âges respectifs dans le même lit, mais ma sœur n’arrivait pas à se séparer de moi. J’avais quinze ans et elle douze ans. On habitait avec notre oncle et sa famille. Une grande famille. Ils avaient cinq garçons, ils avaient désiré une fille, mais impossible et la mère ne pouvait plus faire d’enfant. Alors, moi je vivais dans le sous-sol de cette maison tandis que ma sœur avait une grande chambre en haut. J’étais l’enfant non désiré, je savais pertinemment pourquoi ils nous avaient acceptés, juste pour avoir ma sœur parmi les leurs. Moi, je n’étais là que par obligation. Je ne faisais que bêtises et chaque chose que je disais était tournée en ridicule par toutes les personnes de la famille. Ma sœur se sentait bien, malgré qu’elle n’ait confiance qu’en moi ce qui en était encore là preuve au vu de l’endroit où elle dormait ce soir. Je la sentais remuer ce qui m’empêchait moi de dormir, je serrais sa main doucement alors qu’elle se réveillé.
« Loki ? Loki ? » Je souriais en la prenant dans mes bras, elle rêvait sans cesse d’être sous le lit ce fameux soir revivant sa soirée. Elle avait couru jusqu’au voisin frappant de toute ses forces. Je ne savais pas ce qui en était pour les hommes ayant causé la perte de notre famille, mon oncle refusait de me parler, limite ce qui était arrivé à sa sœur ne l’intéressait pas tant qu’il avait Nahomé pour sa femme il était heureux.
« Je suis là .. Ça va aller. » Elle posait son regard triste dans le mien , m’arrachant le cœur.
« Maman me manque et papa aussi. » Elle affichait une petite moue sur son visage , je venais l’embrasser sur la joue souriant doucement.
« On est ensemble et un jour on ira les voir , comme je t’ai expliqué sur leurs tombe. » Ma sœur avait beau être traité comme une petite princesse, elle ne supportait pas ces personnes qui étaient de notre famille, ils étaient horrible avec moi et elle le voyait. J’étais blessé, mais je voulais tenir bon pour elle et ne pas montrer mon désarroi.
Une nouvelle fois. Je me retrouvais devant le bureau du principal avec l’un de mes cousins, m’accusant d’être l’auteur de la connerie qu’ils avaient fait avec ses frères. J’avais déjà eu droit à plusieurs blâmes et forcément j’allais devoir dire adieu au championnat d’hockey. Le sport et ma sœur étaient ce qui me faisait tenir dans cette vie, je n’avais rien d’autre. Les amis ? Pas tellement , il faut dire que mes cousins faisaient tout pour que je sois la risée de l’endroit. Enfin, heureusement, ils n’étaient que trois à être dans le même collège que moi, les deux autres étaient au lycée. Je sentais le regard menaçant de mes cousins, je n’avais pas intérêt de parler, mais comme toujours je n’avais pas l’intention de me taire. Une fois dans le bureau du proviseur , je racontais que je n’y étais pour rien et comme toujours il me croyait, je finissais par sortir du bureau évitant mes cousins. Je pouvais aller tranquillement à l’entraînement de hockey. L’équipe était formé de plusieurs mec venant de différent bahut, du coup je me sentais facilement à ma place. L’entraînement débuta jusqu’à sentir un palet se finir dans mon dos, ce n’était pas mes coéquipiers, mais mes cinq cousins. L’entraîneur n’était pas là et l’un des membres de ma supposé famille se jeta sur moi pour me plaquer contre la glace. J’allais me défendre, rien à faire. Je le frappais de manière forte , comme si ma vie en dépendait à cet instant, je finissais par lâcher prise sous la demande de l’entraineur qui appela leur père et mon oncle. Quand il arriva , il me regarda ordonnant à ses fils de rentrer. Une fois seul , il me gifla de manière violente.
« Ne t’avise plus de toucher à l’un des membres de cette famille que ce soit Nahomé ou mes fils, car croit moi les accidents arrivent vite. » Je soufflais et au lieu de me taire, j’en rajoutais une couche.
« Nahomé n’est pas ta fille , tu n’es rien pour elle ! » Je venais de faire une belle erreur, sa main se termina une nouvelle fois dans ma figure, ce n’était pas une simple gifle, mes son poing fermé qui venaient de s’abattre sur ma figure. Depuis cet accident, j’avais été enfermé dans ma chambre, le sous- sol, pour ne pas voir ma sœur, je mangeais les restes comme un chien et le soir avant de me coucher je devais ranger et faire la vaisselle et ne pas essayer de voir ma sœur.
La grande aventure. Ma sœur et moi avions réussis à prévoir notre départ. Elle ne voulait pas rester avec eux, elle ne supportait plus le fait de ne pas avoir le droit de me voir. Elle n’était pas dans mon établissement, ils l’avaient mis dans une école privée histoire d’être sûr qu’on ne se verrait pas. Mais, j’allais la voir pendant la pause du midi , quand il était possible de nous voir. On parlait, prévoyait des choses. Je me dirigeais vers l’arrêt de bus qui emmener jusqu’au second arrêt où on pourrait prendre un train pour le Canada. Retour casse départ. J’attendais ma sœur qui arriva tout sourire aux lèvres. Je la prenais contre moi.
« Comment ça va ? » Demandais-je en embrassant son front.
« Bien et je suis pressée. » Elle posa sa main sur ma joue pour la caresser, on était fusionnelles et présent l’un pour l’autre sauf quand notre famille nous séparait.
« On va y arriver, j’y crois pas. » Le bus venait de se garer devant nous , on montait à l’intérieur pour nous rendre jusqu’à Chicago. Ma sœur s’était endormie, comme à chaque fois qu’elle grimpait en voiture ou dans un bus, impossible pour elle de ne pas laisser ses paupières la bercer dans un profond sommeil. Une fois arrivée je la réveillais pour qu’on descende et qu’on ne loupe pas notre train. On s’enregistrait quand la police m’arrêta et accompagna ma sœur jusqu’à une voiture. On nous ramena jusqu’à New-York. Tandis qu’elle rentra chez ce que ces flics appelaient notre chez nous, moi mon oncle me ramena ma valise avec mes affaires.
« Tu restes loin de nous ! Sinon, je dis que je t’ai surpris en train de toucher ta sœur et elle finira dans un hôpital psychiatrique ,car elle préfère te défendre toi le monstre que tu es ! » Je ne bougeais pas, je réalisais que je perdais ma sœur dans les deux car et que dans le second je ferais de sa vie un enfer.
Ce fût comme ça que je finis par vivre chez mon entraîneur qui me fit signer pour une nouvelle équipe me faisant passer chez les prochains espoirs. Il m’envoyait au Canada. J’étais mal en signant ses papiers, mais au moins ma sœur ne chercherait plus à me revoir. Je devais l’éviter pour ne pas lui dire la vérité, qu’importe ce que notre oncle lui avait dit. Elle était bien là, même malheureuse, un jour elle finirait par retrouver le sourire.
WINNIPEG, CANADA.
Un nouveau match à Toronto. A chaque fois que je quittais Winnipeg pour jouer là où j’avais vu le jour, j’allais voir mes parents, enfin leurs tombes. Ma sœur me manquait et c’était affreux de ne pas avoir de nouvelle d’elle, mais je n’avais pas d’autre choix quand j’avais pris la décision de partir. La première fois que je refusais de me battre pour elle, mais je la protégeais en faisant ça.
« Mec on sort tu viens avec nous ? » Je regardais les mecs de l’équipe me proposer une sortie, je ne pouvais pas refuser, après tout j’étais inutile là dans ma chambre seul. Je me levais me préparant alors que l’un des mecs était encore dans ma chambre.
« Bon tu comptes me le dire ce que tu fais la journée en ville , surtout que tout à l’heure je t’ai vu sortir de chez les flics .. J’ai même cru que tu avais été arrêté. » Je rigolais en le regardant , finissant par souffler un peu.
« Non, mais là tu es loin de la vérité. Juste je connais quelqu’un qui y travail et je voulais le voir, rien de bien exceptionnel ,ma vie n’est pas fantastique. » Je souriais espérant que l’excuse lui suffirait pour cette fois. En vrai , la journée quand l’entrainement était fini , j’allais voir la police voir les nouveautés qu’on savait sur notre affaire. J’en avais appris des choses, ma mère était une ancienne droguée qui s’était prostituée et les hommes étaient sans doute des hommes de mains de l’homme qui était son mac. Enfin, elle avait mis tout ça derrière elle en fuyant , mais apparemment le passé nous rattrape toujours.
Je me promenais en ville quand je reconnu au loin la chevelure doré qui marchait sur le trottoir d’en face. Un sourire s’esquissa sur mes lèvres le temps de rejoindre le trottoir d’en face.
« McCauley ! » Criais-je pour qu’elle s’arrête. Je souriais doucement en venant face à elle une fois qu’elle fût retournée. Je la regardais dans les yeux, ce regard qui ne laissait rien paraître d’elle pourtant on pouvait lire les émotions qu’elle éprouvait et celle qui paraissait dans son regard à cet instant n’était pas cool pour moi. Je la voyais tenir son portable en main et ma main alla rejoindre cette dernière , la caressant avec mon pouce avant de prendre son téléphone dans ma main.
« Tu veux le récupérer ? Ce soir tu dînes avec moi , et tu le récupéreras après manger. » Je risquais gros , si elle voulait ,elle pouvait m’envoyer ses frères, j’avais déjà eu à faire à mes cousins alors des frères, ça devait être aussi facile à maîtriser.