« Je sors, je ne sais pas quand est-ce que je rentre. Oui oui mamie si je ne rentre pas je préviens comme d’habitude ! » Cria une jolie blonde à sa grand-mère qui se trouvait à l’étage alors qu’elle se trouvait à la porte d’entrée, prête à partir lorsqu’elle aura enfilé sa veste et prit ses clés. Samara devait rejoindre Cléo sa meilleure amie chez elle, tout simplement pour passer une soirée entre fille et après, c’était à voir si elles allaient sortir ou pas. Enfin il y a de fortes chances pour qu’elles restent simplement chez la plus jeune. En même temps en général c’est Samara qui entraine la seconde à des fêtes et en ce moment, disons qu’elle n’a pas forcement la tête à ça actuellement et ça risque d’être cela durant les prochains mois.  Enfin elles verront bien au moment venu, elles n’y sont pas là encore. En tout cas, voir la jeune femme qui est sa meilleure amie depuis son arrivée ici l’année dernière et pouvoir parler de tout et de rien, mise à part quelques détails comme l’identité du père de l’enfant qu’elle portait allait lui faire du bien. Après tout, Cléo est la seule à être au courant de sa grossesse et elle compte bien sur le fait que cela reste ainsi. Samara pensait passer une bonne journée, enfin, elle avait tout faux.

Prenant bien soin de fermer à clé derrière elle, elle fit quelques pas dans l’allée du jardin afin de prendre sa voiture et d’aller chez sa meilleure amie mais elle se stoppa net. Qu’est-ce qu’il foutait là lui au juste ? Liam… Son ex petit ami Liam… Celui qui l’avait lâchement abandonné comme le reste de ses camarades alors qu’elle avait le plus besoin de lui que n’importe quand dans sa relation, celui qu’elle ne pensait ne plus jamais revoir. Samara avait une folle envie de lui demander des explications, de lui en foutre une ou encore de faire comme elle l’avait fait à Los Angeles, c’est-à-dire fuir, sans un mot. Le pire la dedans, ce qui mettait la belle Samara hors d’elle c’était bien l’attitude qu’il avait eu en lui disait qu’il était ravie de la savoir en vie. Non mais c’est quoi son problème là au juste ? « Contente de voir que tu sais que j’existe ! » S’il voulait jouer à cela, alors elle allait jouer. Peut-être que lui semblait lui en vouloir d’être partie et de ne donner pas de signe de vie malgré ses appels et textos, elle lui en voulait de ne pas avoir été présent et de l’avoir abandonné malgré ce qu’elle traversait. Elle passa donc à côté de lui dans le but d’aller rejoindre sa meilleure amie. Si elle avait envie de voir Cléo, son envie de le fuir une nouvelle fois était encore plus forte. Il y avait que lui ou presque pour la rendre comme ça ‘faible’ comme le se le disait seule. D’autre personnes, elle les aurait insulté, lui non, du moins pas tout de lui, cela lui faisait véritablement mal de le voir après ce qu’il lui avait fait, ou plutôt pas fait, c’est-à-dire la soutenir. Pourtant, ouvrant sa portière, elle posa son sac à main et finalement la claquant et se retourna, énervée. « Je peux savoir ce que tu fais dans MA ville ? » Winnipeg ce n’est pas sa ville loin de là mais elle a fui Los Angeles pour venir sans ce coin paumé, elle préfère rester dans le froid du Canada plutôt que de revenir là où elle a grandi, dans la chaleur de la Californie, c’est pour dire ! Pourquoi venait-il lui gâcher cela ? Savait-il qu’elle habitait là ? Et puis, comment avait-il su elle avait fui il y a un an ? Ses parents devaient être les seuls à le savoir, son ancienne psy aussi peut-être.

Alors là, si elle s’y attendait à le voir là. Pour dire la vérité, si quelqu’un lui avait dit qu’aujourd’hui en sortant de chez elle elle tomberait sur Liam, son ex petit ami, le premier qui ait compté, celui qu’elle connait depuis presque toujours et dont elle n’a pas eu la moindre nouvelle depuis son départ, elle aurait ri à la personne qui lui aurait dit cela. Enfin si elle n’avait pas la moindre nouvelle, c’était bien de son initiative à elle. Après tout elle a ignoré ses appels, effacés ses sms sans les lires et les quelques fois où au téléphone son père ou sa mère lui avaient dit que Liam était venu chez eux en espérant la voir, elle leur raccrochés au nez. Etait-ce à cause de ses parents qu’il est ici ? Après tout ils étaient les seuls à le savoir alors comment pouvait-il l’être ? A moins que ce soit le plus grand des hasards mais bon, ça elle en doute fortement. Comment avaient-ils pu leur faire ça ? Ok ils le connaissaient depuis qu’il est gamin mais ça ne leur donne pas le droit, n’ont-ils pas vu qu’elle avait souffert, en parti à cause de ce crétin ? Enfin bref, elle ne voulait pas le voir et c’est sans doute pour cela qu’elle avait essayé de le fuir avant de finalement se retourner et lui demander des explications sur sa présence ici. Elle avait besoin de savoir, en fait il y a pas mal de chose dont elle avait besoin de savoir, mais une chose à la fois. Lorsqu’il répondit à sa question par une blague, elle n’avait pas envie de rire mais plutôt de lui en foutre une histoire de lui chasser l’envie de rire. Au lieu de cela, elle croisa les bras, restant contre sa voiture, loin de lui, comme s’il avait la peste. « Je vois que tu es toujours aussi drôle, Liam, ça fait plaisir ! » Elle n’avait pas dit cela sèchement, elle l’avait dit d’une voix lasse. Elle avait besoin de comprendre pourquoi il était venu au Canada, plus précisément à Winnipeg dans sa ville et là, à Snowflake Lane, dans sa rue, là où elle vit depuis maintenant plus d’un an. Alors comme ça il avait besoin de la voir ? Après tout ce temps ? Pensait-il que c’était le bon moment-là ? En réalité, ça ne sera jamais le bon, elle a trop souffert par sa faute. Pourtant, elle était toujours là alors qu’une porte de sortir était présente puisqu’elle avait sa voiture, non pas pour l’écraser même si l’envie était présente mais pour fuir, fuir loin, loin de lui. « Tu penses pouvoir débarquer avec ta belle petite gueule et que je vais te sauter dans les bras c’est ça ? Tu crois que tu peux arriver ici comme avant après ce que tu as fait, ou plutôt ce que tu n’as pas fait ? » Lui en somme, il ne lui avait rien fait, rien qui pourrait justifier une rupture. Enfin si, justement, parce qu'i’ n’a pas été là pour elle, parce qu’il a laissé tout le monde la rabaisser alors que c’était elle la victime, parce qu’il lui a tourné le dos et qu’elle a dû s’enfuir, partir de sa ville natale où elle avait tous ses souvenirs pour venir se terrer ici. Elle le détestait, ô ça oui. Elle le détester d’être là, d’être lui, de la rendre comme ça, faible comme elle en a toujours eu horreur alors qu’elle est une fille forte sans sa présence, une vraie garce même. Elle le détestait d’avoir laissé les autres faire de sa vie un enfer, elle lui en voulait pour tellement de chose. Mais aussi, elle se détestait elle-même de réagir comme ça parce qu’elle savait une chose, si elle le faisait ce n’était pas pour rien, mais ça, elle ne l’avouera jamais, ni à elle, ni à lui, ni à personne d’autre d’ailleurs.

Il était le sujet qui avait pu la faire pleurer comme il l’avait fait. Bon à l’époque c’était aussi toute la situation dans laquelle elle se trouvait qui la bouleversait mais il avait tout de même été responsable d’une partie des larmes. C’était la première fois que ses parents l’avaient vu de cette manière, la dernière fois ici. Malgré ses allures de garce qu’elle avait déjà à cette époque, elle était réellement amoureuse de lui si bien qu’après lui, elle ne faisait plus confiance en aucun mec. Bon actuellement il y  Harrison mais ce n’est pas la même chose, pas du tout même. Et puis bon, ce n’est pas pareil. D’ailleurs, elle ne pensait même pas à sa vie actuelle, au fait qu’elle se retrouvait enceinte à tout ça… Là, elle pensait juste à son ex petit ami dont elle avait une fille envie de le frapper au visage et aussi à quel point elle le détestait. Elle le détestait autant qu’elle se détestait elle-même de le prendre de cette façon. C’est une nouvelle Samara qui se trouve ici, c’est une Samara qui est censé se montrer forte et ne rien ressentir pour ne pas souffrir au final alors pourquoi elle le vivait si mal, pourquoi elle n’arrivait pas à montrer qu’elle n’était pas totalement perdue de le voir là ? La meilleure chose à faire aurait été de fuir, ne plus voir sa tête totalement craquante. Mais il fallait qu’ils aient cette conversation qu’ils n’ont jamais eu tous les deux.« Au moins on est d’accord sur quelque chose c’est un bon début : t’es qu’un pauvre con ! » Dit-elle sèchement. Elle avait envie de le prendre au mot et l’écouter sur le fait de lui en foutre une, c’est ce qu’il méritait. Pourtant, elle ne voulait pas faire ce qu’il lui disait. Quoi que, l’idée de lui foutre sa main dans sa tronche lui restait toujours à l’esprit. « T’es désolé ? A ouais, c’est sûr que ça change tout. » Comme si ses simples mots allaient effacés ce qu’elle avait traversé seule, si seulement. Ça serait tellement simple si en entendant juste trois petits mots, soit « je suis désolé » ça changé quelque chose, ça les faisaient revenir en arrière, l’évitait d’avoir pleuré comme elle l’avait fait, la faire revenir à los Angeles où elle ne pouvait même plus y aller puisqu’elle s’y sentait mal. C’était impossible que tout s’arrange pour de simples mots. Pourtant, même si elle ne comptait pas l’avouer, savoir qu’il était désolé lui faisait du bien, au moins, il admettait qu’il avait tort et le connaissant, il ne fait pas cela tous les jours, il devait vraiment se sentir stupide. « Dis-moi juste : pourquoi ? » Samara avait besoin de comprendre pourquoi il avait laissé les autres lui faire la misère sans même la croire elle. Ils se connaissaient depuis toujours, elle était amoureuse de lui, comment avait-il pu croire qu’elle l’avait trompé comme les autres avaient dit. Enfin, que ce soit ça ou le fait qu’il pensait qu’elle mentait, c’était la même chose : elle lui en voulait de ne pas avoir eu confiance en elle. Sans même attendre qu’il dise quoi que ce soit, elle continua sur sa lancée. « Je t’aimais Liam, je t’aimais putain ! Et toi t’as préféré croire les autres. Je n’aurais jamais pu penser que toi, tu me laisse tomber pour ça ! » Que ses soit disant amis la laisse tomber l’avait étonné mais pas tant que ça mais lui, non, elle pensait trouver une épaule sur qui se reposer. Au lieu de cela, elle avait été seule. Elle avait perdu sa réputation, ses soit disant amis et son petit ami qu’elle connaissait depuis presque toujours. Elle avait donc besoin de savoir, plus d’un an plus tard la raison du pourquoi il l’avait abandonné. Cela n’allait rien changer à sa vie peut-être, mais elle avait besoin de savoir ce qu’il lui avait reproché.

Liam, ce prénom représentait réellement beaucoup de chose pour la belle Samara. Il était le premier dont elle était tombé amoureuse et le dernier également puisque depuis leur soit disant rupture, elle a fait une croix sur l’amour, rejetant tout sentiments. Du moins, elle a essayé, elle a essayé et est persuadé d’avoir tiré un trait mais cela n’est qu’un mensonge et malheureusement, elle en est conscience même si elle ne le dira pas, à quiconque, elle n’aime pas se sentir faible, c’est un fait et là, elle avait comme la sensation que c’est ce qu’il lui arrivait. Etre là, ressentir encore quelque chose pour quelqu’un qui l’a fait souffrir, cela ne lui ressemble pas, pas ce qu’elle souhaite montrer aux gens en tout cas. Foutaise, personne ne la connait réellement, même elle ne semble plus se reconnaitre. L’écoutant parler, elle répondit d’une manière qui se voulait être ironique. « Oui c’est sûr, j’étais tellement une pétasse que j’ai pris un plaisir monumental à l’accuser d’avoir essayé de me violer. Ou alors qu’est-ce qu’on a dit de moi aussi, à lui, que j’avais couché avec lui. Tu crois sérieusement que je t’aurais trompé ? Tu crois vraiment que je me foutais de toi après tout ce qu’on a traversé ? » Ils étaient heureux ensemble, assez du moins pour se faire confiance sur ce point. Du moins, c’est ce que la blonde pensait. Il faut croire qu’elle avait eu tort, qu’ils ne pensaient pas pareil de leur relation. Oui, elle s’est beaucoup remise en question après être parti sans le moindre mot pour Liam qu’elle connaissait pourtant depuis aussi loin qu’elle s’en souvienne. Croisant les bras, le regardant avec son regard qui montrait bien que si elle pouvait le tuer par un simple regard elle le ferait cela, il le savait s’il la connaissait aussi bien qu’avant. « Ouais on ne peut pas revenir en arrière, je me demande bien ce que tu peux faire là ! » Oui, si c’était pour se faire pardonner c’était loupé. Elle n’arrivait pas à oublier ce qu’il lui avait fait, elle en avait tellement souffert en réalité. Mais le simple fait qu’elle soit là, qu’elle tremblait légèrement. Elle détestait être comme ça. Que ce soit à Los Angeles ou encore ici à Winnipeg, elle a toujours détesté être comme cela pour n’importe quel gars. A Los Angeles, il n’y avait que Liam pour la foutre dans cet état sans même s’en rendre compte, ici c’était plus compliqué et ça le serait davantage si jamais il n’était pas là juste pour elle et qu’il restait en ville. Elle risquait de le voir et vu comment elle se trouvait là, c’était signe qu’elle ne le détestait pas autant qu’elle ne voulait l’admettre. Comme on dire, entre la haine et l’amour il n’y a qu’un pas. Malheureusement, ça serait tellement plus simple de simplement le détester et pouvoir faire de sa vie un enfer comme elle aimerait le faire.

Alors que Liam lui disait de réfléchir sur les raisons qui faisait qu’il était là. Si elle croyait au prince charmant et à toutes ses conneries qu’on nous lit quand on est gosse, Samara se serait dit qu’il était venu pour elle. Seulement, elle ne croit pas à l’amour, elle ne croit pas au fait qu’on puisse quitter beaucoup de chose juste pour ses beaux yeux et son caractère de merde. C’est pour cela, qu’au lieu de réfléchir, elle lui posa une question : « Tu… Tu… Tu es là combien de temps ? » Bah oui, elle ne pouvait pas imaginer qu’il était là non pas pour deux ou trois jours mais bien pour au moins l’année entière. Il était impossible pour la jeune blonde d’imaginer qu’il était là pour elle. Juste pour elle, il avait quitté les études prometteuses de Los Angeles, surtout que s’il faisait ce qu’il souhait lorsqu’ils étaient ensemble c’est-à-dire acteur, il avait plus d’opportunité qu’au Canada.

Samara avait l’impression que la dernière fois qu’elle l’avait vu, c’était il y a des années de cela. Pourtant, elle l’avait vu la veille de son départ, par hasard dans la rue où ils ne s’étaient pas adressés la parole, où Samara avait baissé le regard, lui avait fait comme s’il ne l’avait pas vu et par la suite, la jeune femme avait versé quelques larmes. Elle qui jugerait de partout de ne pas pleurer pour un mec, voilà qu’elle craquait totalement à cause du seul qui le pouvait. Le seul qu’elle ait vraiment aimé et avec qui elle s’était totalement dévoilée. Le seul qui la connaissait enfin jusqu’à cette histoire. Enfin bref, elle avait l’impression de ne pas l’avoir vu depuis un siècle et d’un autre côté, que c’était hier tellement les souvenirs étaient présents. Pas les meilleurs souvenirs certes mais il y en avait tellement des tas avec Liam qu’il y en avait des heureux aussi. Sam ne pouvait s’empêcher d’y penser en le voyant, mais le souvenir de ceux où il lui avait brisé le cœur revenait sans cesse. Si bien que c’était totalement compliqué dans ses esprits. « Je n’en sais rien Liam, ok ? Je n’en sais rien. J’aimerais que ce soit simple, mais ce n’est pas le cas. » Elle aurait pu lui dire que de toute façon ça ne servait à rien, qu’elle ne voulait pas de ses excuses, elle ne voulait pas le revoir et que c’était clair, net et précis. Toutefois, c’était plus fort qu’elle, elle ne pouvait pas. Aussi énervée qu’elle l’était, elle avait aussi besoin d’en savoir plus, autant du pourquoi il était ici mais aussi, ce qu’il attendait.

L’entendant lui dire un compliment, la blonde se contenta de lever les yeux au ciel tout en soufflant. Comme si elle allait lui retomber dans les bras parce qu’elle lui dit qu’elle est belle. Comme si de simples compliments allaient tout effacer le passé. Ça serait tellement simple. La jeune femme était toujours aussi énervée face à cet idiot. « Un an ? Attend mais t’es pas seulement de passage ? Qu’est-ce que tu fais de tes projets de comédien à Hollywood ? » Il venait de lui confirmer qu’il n’était pas là juste pour la voir puisqu’il était en vacance ou il ne savait quoi. Il était là définitivement, enfin un an c’est long quand même. Surtout au vu des projets professionnels qu’il avait. Autant dire que Samara était réellement perdue. Perdue sur ce qu’elle devait penser de la situation, sur ce qu’elle voulait ressentir. Elle veut le détester, elle en a besoin, pourtant, tout ce qu’elle fait là, c’est ne pas pouvoir s’empêcher de vouloir en savoir plus, elle ne veut pas se faire de fausses idées même si tous les signes sont là. « Pourquoi maintenant ? Pourquoi venir après plus d’un an ? Si t’étais venu plus tôt je… » Plutôt, ça aurait été plus simple, plus tôt, elle ne serait pas aussi perdue. Oui, c’était clair et net, plus tôt, elle n’était pas enceinte, de son professeur en prime. Alors, même si elle pouvait lui donner de nouvelles chances avec du temps, c’est lui qui partirait loin d’elle en l’apprenant. Cela ne servait à rien qu’elle se prenne la tête toute seule si oui ou non elle devait lui donner la moindre chance de s’expliquer davantage ou autre, les évènements ont surement choisit pour elle malgré elle. Toutefois, le voir là, même si la colères étaient toujours aussi présente, elle oubliait presque le fait qu’elle était enceinte, qu’elle allait surement se faire expulser du lycée ou encore qu’elle allait peut-être se retrouver à la rue quand sa famille allait savoir qu’elle avait couché avec un professeur. Samara était complètement paumée fasse à celui qui était apte à la rendre comme ça. Prenant finalement son portable pour envoyer rapidement un message à sa meilleure amie, elle lui dit envoya simplement « Je ne peux pas venir, je t’expliquerais. A plus tard bisous » pour finalement se rapprocher sans savoir pourquoi de Liam et lui dire « Bon, je pense que tu n’es pas venue ici juste pour me dire ça alors, tu veux quoi là maintenant ? Parce que si on reste là et que mes grands-parents sortent, je ne donne pas cher de ta peau ! » Ce qui était totalement faux, ils ne sont même pas au courant de cette histoire. Mais elle ne voulait pas rester dans la rue, elle ne voulait pas non plus parler avec lui ou partir… En somme, elle était toujours aussi paumé de voir Liam, ici à Winnipeg, devant elle.

Elle ne savait pas quoi lui dire. Elle ne savait même si elle pouvait lui dire qu’il n’avait pas à espérer ou non. Dans un sens, elle aurait aimé savoir et lui faire croire le contraire mais même Samara ne savait pas. Il n’était pas n’importe quel question, c’était Liam et ça voulait dire quelque chose pour elle. Elle l’avait aimé comme une dingue, dans un sens elle l’aimait encore mais il était aussi celui qui lui avait brisé le cœur. Elle ne pouvait donc pas répondre, trop perdue. Finalement, la blonde décida d’être honnête en lui disant simplement. « Tu sais quoi ? si tu avais tenté de reprendre contact avec moi les semaines qui ont suivies… tu sais quoi… Je t’aurais pardonné. Je t’aurais pardonnée parce que tu es toi et que tu n’es pas n’importe quel mec que je me tape. » Si la blondinette n’était pas autant remontée contre lui, elle aurait sans doute fondit en larme. Elle avait envie mais il était hors de question qu’il la voit faiblir. Elle voulait se montrer forte et les larmes, c’est une faiblesse, faiblesse qu’il ne méritait pas. Il ne méritait même pas qu’elle soit autant perdue pourtant, c’était ainsi. « Tu n’aurais pas dû venir, tu vas vite regretter, c’est pourrit ici, faut vraiment être obligé de partir de Los Angeles pour venir ici ! » Et hop, encore une fois c’était pour montrer qu’il était en parti du fait qu’elle était venu se terrer ici, parce qu’elle avait été seule et qu’elle n’avait pas eu le courage de se battre contre tout le monde. Elle n’avait pas été courage c’est un fait mais peu de monde aurait supporté tout ce qu’elle a vécu. Que toute sa vie se chamboule en seulement quelques jours, à partir du moment où le professeur avait essayé d’abuser d’elle et surtout depuis qu’elle l’avait dénoncé. Elle est belle l’esprit de solidarité entre élèves… ils avaient tous prit le partie du professeur et non de la victime. Alors que Liam avait limite fait un monologue et qu’elle allait encore lui balancer une méchanceté à la figure, elle fut comme bloqué en l’entendant lui dire qu’il l’aimait. Bien sûr, elle n’allait pas lui sauter dans les bas, ça serait mal la connaitre, pourtant elle sentit sa gorge se serrer et ses battements de cœurs battre à une vitesse folle. Toutefois, elle ne voulait pas qu’il remarque que cela l’avait touché, qu’elle n’était pas insensible à ce genre de phrase. C’est donc pour cette raison qu’elle ne dit rien, se contentant de le regarder avec son air mauvais tout en croisant les bras. De toute façon, que pouvait-elle dire ?

La jeune femme ne savait pas pourquoi elle lui avait dit que s’il voulait discuter il fallait ailleurs sinon il allait en quelque sorte se faire tuer par ses grands parents, dans un sens elle voulait qu’il s’en aille et maintenant elle ne voulait pas qu’il parte. Pourtant, même si elle avait tentée de lui dire que s’il voulait parler, il fallait le faire autre part qu’au milieu du quartier et il semblait prendre cela autrement, lui disant qu’il ne voulait pas qu’elle ait des ennuis. Levant les yeux au ciel, comme si elle allait avoir des ennuis, cette pensée la faisait doucement rire. Samara va être dans a merde oui, même avec ses grands-parents mais ce n’est pas parce qu’elle parle à son ex petit ami, c’est bien autre chose. A côté de la vérité, ils seraient mêmes capables de vouloir la ranger avec Liam, même s’il lui a brisé le cœur, il semble parfait pour elle plutôt que le professeur avec qui elle sera infiniment lié par le gosse qu’elle porte actuellement. Tout ce qu’elle comprenait la toute de suite, c’est qu’il fuyait et ce n’était pas la première fois malheureusement. « Ouais, donc encore une fois tu te barres. C’est ça, ciao. Adieu ! » Samara était complètement incompréhensible. Elle disait qu’elle ne voulait plus le voir, et maintenant qu’il partait, elle lui en voulait de le faire. Oui, il est assez difficile de la suivre mais c’était Samara Williams après tout. Parfois, il ne faut même pas chercher à la comprendre.