Noah venait de rentrer de cours. Il avait dit quelques heures plus tôt à Jules qu’il voulait lui parler. En effet, il regrettait le fait de s’être servi de la jeune femme pour enfin foutre une claque à ses ex potes. Il appréciait énormément sa colocataire. Mais il n’avait pas assumé de l’avoir embrassé devant tout ses potes. Enfin, cela lui avait beaucoup plus mais il avait eu tellement peur que cela ne soit pas réciproque qu’il s’en était excusé. Il regrettait de ne pas lui avoir déclaré sa flamme tantôt. Du coup, il voulait réparer son erreur et il avait décidé de se lancer. Peur que cela ne fasse pas son effet, peur de tout perdre, tout raté. Mais s’il ne se lançait pas, il ne saurait jamais. C’était donc l’heure, ou plutôt la soirée de vérité.

Sa colocataire n’était pas encore arrivée. Noah commença à préparer un petit repas, pas bien compliqué, mais se mit aux fourneaux.  Il voulait tenter une attention plus particulière que simple service rendu à sa colocataire. Puis pendant que cela cuisait, il alla dans sa chambre se préparer. Il retira son t-shirt et pantalon puis mit une chemise et un autre pantalon, plus habillé. Puis la porte s’ouvrit. Jules venait d’arriver. Noah retourna en cuisine et sourit à Jules.

« Hum…. ce soir c’est moi qui prépare le repas, Mademoiselle. »

Puis il reprit la parole :

« Puis j’aurais à te parler, mais rien de grave ». Il lui sourit.

Il était vrai que pour une fois, Noah avait quitté plus tôt que Jules. C’était généralement bien rare et très souvent l’inverse. Le jeune homme c’était précédemment changé, histoire d’être mieux habillé qu’a l’accoutumé. Noah voulait d’abord s’excuser de sa réaction devant ses amis, mais voulait se raviser. Il voulait assumer ce qu’il avait fait et déclarer sa flamme a sa colocataire. Celle-ci lui demanda donc si sa journée c’était bien terminée. Sa journée de cours, oui. Mais sa vraie journée, cela reste à voir. En effet, peut être qu’il se prendrait un vent et que celle-ci ne se terminerait donc pas bien. Mais ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Quoiqu’il arrive, c’était maintenant qu’il fallait se lancer. Et pas dans trois mois, car il serait surement trop tard.

« Bah écoute, ma journée c’est terminée plus tôt que prévue, ma prof d’histoire était absente. Du coup je suis rentré et je me suis dit que je pourrais faire à manger pour nous deux ce soir. »

Mais Noah avait une autre idée derrière la tête en effet.

«  Et toi sinon ? Tu racontes quoi de beau ? »

Noah écouta ce qu’avait fait Jules de sa journée. Il était vrai que la jeune femme avait un programme plus chargé que lui. Noah avait des cours certes, mais étant en sport étude, une partie de son planning était donc consacré au sport, au basket. Mais il avait été quelque peu déçu de ne pas être allé en histoire, l’une des rares matières qu’il appréciait. Mais bon, cela pouvait donc lui permettre de faire la popote pour sa colocataire et lui avouer enfin ce qui le rongeait depuis quelques mois maintenant. Le jeune homme venait de terminer sa popote. Il répondit à Jules :

«  J’ai bien fait de faire la cuisine ce soir alors si tu es crevée ? Tu n’as juste qu’à mettre les pieds sous la table. C’est moi qui sers ce soir en plus. »

Noah sourit. Il décida de se lancer.

« Tu te rappelles tantôt à l’université ? J’ai dit que je devais te parler, mais rien de bien grave, bien au contraire. »

Son cœur battait de plus en plus fort, Noah manquait de piquer un phare.

« Écoute pour tout a l’heure, le baisé devant mes potes. Je t’ai dit que je n’assumais pas… et bien … je voudrais revenir sur mes propos. J’ai fait ça par provocation mais … dans ma tête … c’était mesuré. Même si je t’ai fait croire le contraire, pour moi c’était sincère. Cela fait des semaines que je n’ose pas me l’avouer, te l’avouer… mais je t’aime. »

Noah eut un léger bug. Il s’était lancé.  Il espérait que cela allait être réciproque.

Noah commença à être soulagé. Cela avait l’air d’être réciproque pour Jules aussi. Qu’aurait-il fait si cela ne l’avait pas été ? Alors aussi pour elle c’était réciproque ? Le jeune homme sourit. Tout se bousculait dans sa tête. Il ressentait quelque chose de très fort envers Jules. Il l’avait fait. Enfin il l’avait fait. Il était tout content, il aurait été un chien il aurait remué la « queue ». Ce baisé n’était pas un simple baisé de provocation comme il avait avoué mais bien plus. C’était de l’amour inavoué qu’il avait enfin fait éclater au grand jour. Noah était vraiment amoureux. Puis Jules lui demanda pourquoi elle alors qu’il avait toute les filles à ses pieds ? Il ne l’avait même pas remarqué puisqu’il était attiré indéniablement par Jules.

« Parce que j’avais toute les filles à mes pieds ? Sincèrement je ne l’ai jamais remarqué je n’étais attiré que par toi tu étais dans mes pensées. Mon amour t’a toujours été réservé. »

Noah se leva puis décida de prendre de nouveau les devant. Puis il se décida à aller embrasser Jules en la prenant par la taille. Il s’approcha doucement d’elle, de ses lèvres puis profiter de son baiser qu’il attendait tant.

« Je t’aime et n’aimerais que toi. »

C’était donc réciproque. C’était officiel. Ils étaient enfin ensemble. Noah aimait Jules. Jules l’aimait. Que demander de plus ? Le jeune homme était sur un nuage. Son petit nuage. Leur petit nuage. Ce premier baisé était pour Noah un grand soulagement et un grand moment de bonheur. Enfin, il avait dévoilé au grand jour son amour pour sa colocataire. Pour le moment, pas de questions à se poser. Profiter. Juste profiter de leur bonheur naissant. C’était la priorité, l’unique. Noah sourit. Il allait pouvoir se pavaner devant ses ex amis comme quoi qu’il s’était mis avec Jules. Puis cela allait surement faire rager les filles qui lorgnaient sur lui. Il ne les avait mêmes pas remarquées. De toute façon, il n’avait que d’yeux pour sa colocataire, enfin sa petite amie dorénavant. L’avantage d’être colocataire, c’était qu’ils vivaient déjà ensemble. Même chambre séparée mais ils vivaient ensemble. Puis fréquenter la même université. La meilleure façon de se voir encore plus, tout le temps, tous les jours. Noah était accro. Il savait qu’il allait se faire charrier par ses collègues du sport. Mais tout cela, il s’en fichait royalement. Il était amoureux et c’est tout ce qui comptait.

« Moi je t’aime depuis un moment, mais j’avais peur de te l’avouer. Mais finalement, je ne regrette en aucun point. J’avais peur que cela ne soit pas réciproque. Mais dorénavant, c’est chose faite. Je veux profiter de notre bonheur, la vie sera plus belle maintenant que nous sommes ensemble. »

Noah embrassa de nouveau Jules, profiter de ses lèvres était un bonheur. Il en était fou amoureux, ça, il en était sur et certain. Puis il lui susurra à l’oreille quelques mots doux :

« Tu es magnifique »

Noah était sur un nuage, enfin pour lui, il n’était guère sur Terre depuis qu’il avait ouvert son cœur. Mais apparemment il ne rêvait pas. Quoiqu’il en soit, la boule au ventre qu’il avait avant de passer aux aveux s’était dissipée. Il était aux anges et rien ne pouvait arrêter son bonheur plus que naissant ici. Il ne laisserait rien ni personne leur faire obstacle dorénavant. Il serait prêt à faire un malheur à quiconque oserait leur chercher des noises. Maintenant, il devait penser et vivre a deux. Il était plus que prêt à laisser sa vie de célibataire de côté pour vivre avec Jules. Il avait tellement attendu ce moment que pour lui, tout était naturel. Quand le jeune homme complimenta sa petite amie, celle-ci le lui retourna. Il en était presque à rougir. Il l’embrassa une nouvelle fois, comme accro à ses lèvres. C’était même une certitude. Quoiqu’il arrive, il était accro à presque tout chez elle, sauf certaines choses qu’ils n’avaient guère pu encore faire. Il sourit puis dit :

« Tu as faim ? Je voulais faire ça à la romantique mais avec toutes ses émotions, ton si beau regard m’a rassasié. Je t’aime comme tu ne peux pas savoir. »

Il était vrai que la soirée avait prit une tournure plus qu’excellente. Nos deux amoureux presque introvertis s’étaient enfin avoué leurs sentiments. Et cela n’était pas trop tôt pour Noah. Il avait voulu de plus en plus le faire sans oser. Maintenant que cela avait été fait, il était le plus heureux. Noah avait l’appétit coupé par toute ses émotions, c’est pour cela qu’il avait demandé à Jules si elle, elle avait faim. Elle lui répondit par la positive, en lui caressant la joue. Noah était assez romantique dans le fond. Il en était presque à rougir de ces marques de tendresses. Il n’était guère pudique, mais plutôt réservé. Du coup, il se décolla a contrecœur de la jeune femme pour aller les servir.

« Je resterais bien des heures dans tes bras mais je doit aller nous servir. Après tout, il ne faut pas gâcher. »

Noah sourit. Il s’affairait en cuisine, mettant quelques minutes les plats à réchauffer. Quelques instants plus tard, tout était prêt sur la table. Il prit le temps de prévenir Jules.

« Vous pouvez passer à table mademoiselle. »

Puis il sourit, presque bêtement, mais totalement amoureux, plus que jamais. Mais une fois installé, Noah ne perdit pas de temps avant de se perdre dans le regard de sa bien aimée.

Jules appréciait le repas que Noah avait préparé. Sans s’auto congratuler, Noah se débrouillait en cuisine, ce qui changeait de la cafeteria. Leur regard avait lui aussi changé, il fallait l’avouer. Maintenant, Noah appréciait plus que tout de noyer son regard dans celui de Jules. Il était encore plus beau depuis quelques instants. Regarder les yeux d’une fille amoureuse et s’y perdre, s’y noyer, cela faisait encore plus chavirer le cœur de Noah. Il ne regrettait en aucun cas son déballage de sentiments.

« C’est vrai que je ne me suis pas raté sur ce coup » Puis il tira la langue en clignant de l’œil. Parfois, même si ce n’était pas son genre, il se vantait à voix haute. Mais cela, juste pour taquiner. Il n’y avait rien de ben malsain derrière.

« Tu sais, avoir enfin déballé mes sentiments me rends léger comme l’air. Je suis heureux d’être avec toi. Heureux que cela soit réciproque. »

Noah la regardait de nouveau dans les yeux, plongeant son regard dans le sien. Puis il rajouta :

« Je t’aime ».

Puis ils continuèrent un peu de manger mais Noah n’avait guère plus de place pour finir son assiette. Etre amoureux le rassasiait, déjà qu’il avait souvent un appétit d’oiseau. Quand on le voyait manger avec bon cœur, c’était quelque chose d‘exceptionnel.

Nos deux tourtereaux mangeaient tranquillement.des échanges de je t’aime et de petits mots doux se baladaient à profusion entre les deux jeunes gens, le nouveau petit couple qui venait de se former. Après avoir terminé son assiette, même s’il n’avait guère plus faim. Il s’étala donc sur la chaise, signe qu’il avait trop mangé. Sa boudine prit un peu de volume, signe que son estomac était bien rempli. Puis peu de temps après, Jules proposa d’aller se regarder un film en amoureux, dans le salon. Il était totalement opérationnel pour un film, de quoi digérer tout en se lovant dans le canapé. L’un contre l’autre, en tête à tête. Rien de mieux que de clôturer une si belle soirée, un bon petit film blottis l’un contre l’autre.

«  Oh oui un film. Cela me tente fort bien un petit film en amoureux, blottis l’un contre l’autre. »

Ils avaient l’habitude par le passé très proche de regarder des films ensemble. Mais cela n’était guère pareil. Maintenant, tout avait changé en effet. Noah prit le temps de débarrasser la table puis d’aller préparer la télé. Il n’avait pas très chaud, il apporta donc une couette au cas où. Il adorait se blottir sous une couette pendant un film.

« Qu’est ce qu’on se regarde ? »

Nos deux tourtereaux venaient de terminer de manger puis de ranger la vaisselle. De quoi être tranquille pour le lendemain, sans laisser trainer les corvées. Noah avait horreur de laisser trainer les corvées, du coup il s’arrangeait toujours pour les faire au plus vite. Quoiqu’il arrive, tout cela était terminé pour la journée. Un bon film les attendait devant la télé. Enfin fallait-il le choisir encore. Jules accorda donc pleine confiance a Noah pour lui laisser le choix. Il était vrai que c’était souvent lui qui prenait la décision du film. La jeune femme qui était maintenant sa petite amie n’était guère difficile dans les films. Ils s’accordaient donc très facilement.

«  Pas de problèmes, je vais voir ce que j’ai dans ma chambre. D’ailleurs, il faudrait qu’on discute pour savoir comment on fait pour dormir maintenant. »

Noah souriait en regardant Jules, avant d’aller dans la chambre. Il revint avec une pile de dvd. C’est vrai que malgré que leur relation soit toute neuve, il fallait qu’ils s’arrangent pour savoir s’ils dormaient déjà ensemble ou s’ils attendaient encore.

« Notre relation est toute neuve, faut voir si on se sent déjà prêt à dormir ensemble, ou s’il est préférable que l’on prenne notre temps. Tout dépendra de toi poussin. »

Noah venait de l’appeler poussin. Il souriait encore plus. Quoiqu’il arrive, il regardait sa pile de dvd avant de proposer un choix.

«  La Ligne Verte, ça te va ? »

Il attendit la réponse de jules avant d’aller mettre le dvd dans le lecteur.

Nos deux jeunes tourtereaux discutaient du film ensemble. Ce qu’ils allaient regarder ce soir. Leur choix s’arrêta sur la ligne verte. Noah adorait ce film et fut content que Jules apprécie aussi la proposition. Lui qui était prêt du lecteur dvd prépara donc le film. Ils venaient d’évoquer leur relation naissante, concernant le partage de chambre. Il ne l’avait pas brusqué et avait donc demandé comment ils pouvaient gérer cela. Jules préféra attendre, ce que Noah comprit sans problèmes.

« Ne t’inquiètes pas pour ça, je comprends totalement. Je mettais juste la chose sur la table, je préfère en parler. »

Puis Noah s’assit près de Jules. Il prit un morceau de couverture et chercha à la câliner. Il l’embrassa puis lança le film. Il adorait ce film qui le faisait pleurer à chaque fois qu’il le regardait. La fin l’attristait toujours, même s’il voulait se blinder. Il ne pouvait s’en empêcher. Quoiqu’il advienne, il se sentait bien auprès de Jules. Se dire qu’ils commençaient enfin quelque chose à deux. Que leur vie prenait un nouveau tournant. Ils s’aimaient et c’était le principal. Le film commençait et Noah se sentait bien.

« Moi aussi je vais essayer de pas verser ma larme, il m’attriste trop ce film, surtout la fin. »

Nos deux jeunes tourtereaux étaient blottis l’un contre l’autre devant le film qu’ils avaient choisis. Noah connaissait la ligne verte par cœur mais il ne pouvait s’empêcher de le regarder régulièrement. La fin l’attristait toujours mais il savait pertinemment qu’il allait lâcher une larme à la fin. Ils se câlinaient blottis l’un contre l’autre, sous une couverture bien chaude. Noah avait toujours ce petit rituel quand il regardait la télé, même en été. Bien sur, la couette était plus légère l’été que l’hiver.

«  Oh j’aime ce passage, il me fait rire, avec Percy, il m’énerve ce personnage mais j’adore comment qu’ils l’embêtent. »

Puis Noah se mit à rire  au passage donné. Nos deux tourtereaux se tenaient la main.

« Tu sais que j’aime ce premier moment à deux ? »

En effet, c’était leur première soirée en amoureux. Ils ne voulaient guère brusquer les choses. C’est pour ca qu’ils dormiraient les premiers temps en chambre séparée. Noah n’était pas pressé, il préférait que tout se déroule pour le mieux, il prendrait son mal en patience.

Vu de l’extérieur, notre jeune formait un beau petit couple. Regarder un film en tête a tête, en amoureux, sous une couette chaude et douillette. C’était quelque chose de simple mais quoi plaisait et suffisait à Noah. Leurs sentiments étais avoués et réciproque, ce qui avait grandement soulagé le jeune homme. Il était fou amoureux de sa colocataire, dorénavant sa petite amie. La scène préférée de Noah était passée. Il s’était payé une bonne tranche de rire. Ils parlaient de temps à autre, concernant leur relation naissante surtout. C’est alors qu’il lui répondit :

« Moi aussi je t’aime et je veux que cela dure pour la vie, l’éternité. Entre nous, je veux que cela soit magique. Seul l’avenir nous dira quoi et comment sur notre histoire. Mais pour moi, elle est très prometteuse. Je veux garder de cet instant magique le meilleur. Je t’aime et t’aimerais tout le temps. »

Puis il se perdit complètement dans le regard de Jules, oublient le déroulement du film. Il était absorbé par le regard de sa petite amie qui était si beau. Il ne s’y perdait pas. Il s’y noyait.