Hummmn il est quelle heure ? J'entend du bruit et ça me réveille, enfin à moitié. J'entrouvre les paupières... Le jour est tout juste levé, ça doit être Dylan qui part travailler. Parfois j'étais bien content de ne pas avoir de boulot, j'allais pouvoir rester bien confortablement vautrée sur mon matelas, la couverture presque entièrement par terre mais peu importe il faisait chaud. Je refermait les yeux quand le bruit de la porte qui claquait me fit sursauter. La vache ça fait mal aux oreilles ! En tout cas hors de question pour moi de me lever maintenant, j'avais encore beaucoup de sommeil à rattraper, j'étais un vrai loque humaine la et puis je m'étais couché très tard hier. D'ailleurs maintenant que j'y pense je ne me rappelle même pas de tout ce qu'il s'est passé la veille au soir. Bref on s'en fou, je veux dormir ! Je me recalais donc correctement et me rendormais en moins de deux.
Et bien je peux vous dire que j'ai bien dormis ! A midi passé j'étais encore les yeux bien clos, dans mon lit. Et j'y serais sûrement resté si je n'avais pas entendu frapper. Qui ça pouvait bien être ? A cette heure ci ? Enfin quoi que non en fait l'heure ça allait mais ici ? J'veux dire les gens qui connaissaient Dylan savaient bien qu'ils bossaient et ceux qui me connaissaient moi... Non franchement je ne vois vraiment pas qui pouvait bien débarquer ici. Zola ? Non ma sœur m'aurait très certainement prévenue avant de débarquer. Je pris mon portable et.. Merde évidemment plus de batterie, en fait je n'allait peut être pas prendre le temps de l'allumer pour voir si j'avais des messages alors que quelqu'un attendait devant la porte. Je me décidais donc à me lever, en caleçon et marcel, les cheveux en pétard, une mine de pas réveillé et j'évitais ensuite tout ce qui traînait par terre, c'est à dire majoritairement des fringues, pour arriver jusqu'à la porte et ouvrir.
Ben ça alors pour être une surprise ça en était une ! Blonde, grande, fine, yeux de biche, petit sourire tout à fait craquant, pas de doute c'était bien la chef du FBI. C'est vrai que je lui avais passé mon adresse, j'avais complètement oublié. "Oh heu... Salut ! C'est le bordel mais entrez allez-y" Je laissais la porte ouverte et repartais m'asseoir sur mon lit non loin. Je ramassais le paquet de cloppe qui était par terre et m'en prenais une "Vous fumez ?" Je soulevais ma couverture et retrouvais un de mes briquets, chose que je perd tout le temps.
Samedi 9H. Je me levais doucement, aujourd'hui c'était mon jour de repos après une semaine de boulot non stop. Je prenais donc mon temps; je me levai et descendis dans la cuisine pour me faire un café. Quand celui-ci fut prêt, je m'allumais ma cigarette et je la fumais tout en buvant mon café. Une fois ceci fait, je décidais de commencer à m'installer un peu : déballer mes cartons. Voilà une semaine que j'étais arrivée ici et je n'avais toujours rien rangé. Je commençai donc par ranger, aménager la cuisine. Ma cuisine plutôt grande, ouverte sur le salon avait beaucoup de rangement, je pouvais donc mettre tous mes appareils de cuisine, mes ustensiles, mes plats etc sans empiéter sur une autre pièce de la maison. Samedi 11H. Voilà, ma cuisine était rangée, il manquait quelque chose, ha oui ! Ma photo de mariage avec Jules, mon regretté mari. Je restais planté debout en plein milieu de la cuisine, à regarder la photo, les larmes commençaient à couler sur mes joues. Ce qui me sortit de ma torpeur fut mon téléphone qui se mit à sonner. Je posais alors le cadre sur le bar qui séparait mon salon de ma cuisine puis je répondis au téléphone, c'était un de mes hommes : « - Capitaine, on m'a dit qu'hier Jasper Lockwood avait été aperçu pas loin d'une grosse soirée où beaucoup de drogue se promenait. Vous m'aviez dit de vous prévenir si on le voyait approcher de loin ou de prêt ces substances alors voilà. - Oui merci beaucoup Miller, bonne journée. » Jasper, jeune homme grand, musclé, cheveux châtains/brun un peu en pagailles. Un bel homme. Ce Jasper je l'avais arrêté pour de la vente de drogue, mais aucunes charges n'avaient été retenues contre lui, fautes de preuves. Après l'avoir interrogé, après lui avoir un peu parlé, j'avais été prise de peine pour lui, je voulais l'aider à se sortir de ce cercle infernal que provoquait la drogue. Je repris donc mon téléphone, cherchant à l'appeler, messagerie direct. Tant pis, j'irais le voir chez lui sans le prévenir. Je montai donc à l'étage pour prendre une douche et m'habiller (habillée d'un jean-slim, d'un petit haut à manche trois-quart, de tennis et les cheveux regroupé en un chignon coiffé-décoiffé). Samedi 12H. J'arrivais enfin chez Jasper. Je toquais à sa porte aucune réponse ; je re-toquais donc une deuxième fois. La porte s'ouvrit. Jasper se trouvait devant moi, en caleçon et marcel, les cheveux décoiffés, de petits yeux : je le réveillais donc. Il était surpris et me proposa de rentrer, C'est donc ce que je fis, je le suivis jusqu'à son lit, éviter tout ce qui traînait par-terre, les sourcils froncés. « - Oui merci, j'en veux bien une. » Il venait de me proposer une clope, je ne dis jamais non à une clope. Je sortis mon briquet ma poche pour l'allumer.
Des fois je me pose des questions. Pourquoi, quand les gens voient un cas désespéré, ils veulent à tout prix les aider ? Les faire remonter la pente ? Je n'ai pas envie qu'on m'aide moi et je suis très bien au fond du gouffre, je ne suis pas capable d'évoluer je suis un abrutit finit. Il y a bien certaines personnes qui n'en avait rien à foutre de moi et qui me regardait d'un air supérieur alors pourquoi tout le monde n'est pas comme ça. Et puis surtout elle quoi, la ça bouleverse toutes les lois de la logique ! Elle était flic et qui plus est la chef d'une équipe du FBI ! Qu'est ce qui a bien put se passer dans sa tête quand elle m'a vu pour ce dire que non, elle n'allait pas m'arrêter mais essayer de m'aider. Je n'en sais rien. Peut être que son rêve au final était de faire carrière en hôpital psychiatrique ou encore de devenir psychologue tien ! Je n'étais pas dans sa tête après tout. Mais bon même si les raisons qui l'avait poussé à venir jusqu'à moi aujourd'hui restaient incompréhensible elle avait au moins l'avantage d'être une visite agréable. Après tout elle n'était pas méchante, bien au contraire, et puis elle avait un physique et un naturel qui ne pouvait pas laisser un homme normalement constitué indifférent. Enfin, je n'irais pas jusqu'à dire que je suis normalement constitué mais pour ce qui ai d'aimer la gente féminine la je crois que je suis absolument dans la norme, peut-être même un peu trop parfois.
Je la fit entrer quand même, je n'allais pas la laisser sur le pas de la porte. En revanche le studio lui n'était pas du tout accueillant je dois bien l'avouer ! Un bordel pas possible et puis sans oublier que je n'étais pas vraiment dans une tenue tout à fait... décente ! Oui c'est le mot ! Mais bon je n'allais pas m'excuser, après tout elle n'avait pas prévenue qu'elle passait ce n'est donc pas vraiment ma faute. Je retournais sur mon lit que j'avais au final quitté quelques minutes à peine et prenais une clope, lui en proposant une au passage. Allez savoir pourquoi j'étais persuadé qu'elle ne fumait pas, mais il se trouve qu'à ma plus grande surprise « - Oui merci, j'en veux bien une. » et elle avait même déjà le briquet. Je reposais le paquet après lui avoir passé et allumais la mienne pour tirer un coup. "Alors vous êtes là pour quoi ?" Parce que c'est bien beau tout ça mais ça m'étonnerait qu'elle soit venue juste pour voir si j'avais bien rangé ma chambre et fumer une clope. Bon j'avais déjà une très forte idée de ce qu'elle venait faire mais autant lui poser la question. On ne sais jamais, elle venait de me surprendre une fois alors pourquoi pas deux ? "C'est amusant quand même, ma mère ne ce soucis plus de moi et vous qui ne me connaissez pas venez jusqu'ici pour voir si tout vas bien" Avouez que c'est peu courant.
Le studio de Jasper était.. très en bazar: des vêtements par terre, de la vaisselle partout, et encore d'autres choses. Je n'étais pas maniaque mais la c'était vraiment très impressionnant si je puis dire. Je le regardais tout en fumant ma cigarette, je me demandais pourquoi je voulais essayer de l'aider, pourquoi je m'accrochais à cet espoir qu'il s'en sorte. Après tout j'étais une flic, je devrais plutôt l'arrêter car il possédait de la drogue, au lieu de venir chez lui pour lui parler, pour voir comment il allait. Je ne me comprenais vraiment pas, depuis la mort de ma famille c'était la prof fois que je trouvais un intérêt pour quelque chose, pour quelqu'un .. Il s'était rassit sur son lit, sa tenue n'était pas très conventionnel mais je ne pouvais pas lui en vouloir, après tout, j’étais venue sans le prévenir. Je tirait sur ma clope quand il me demandais pourquoi j'étais la, il était vrai qu'il ne devait pas trop comprendre la raison de ma visite. Je devais alors lui répondre le problème était que je ne connaissais pas trop cette raison, j'avais juste eu envie de passer. Je pris donc a parole :
«- Je suis venue vous voir pour savoir comment vous allez, si vous avez avancer comme par exemple essayer de chercher du travail.. »
Je le regardai alors, essayant de voir une quelconque réaction pour voir s'il ne me prenais pas trop pour une timbrée. Je ne savais pas trop pourquoi, ni comment mais j'avais cet envie de le voir, de l'aider, de lui parler. J'avais une crainte, c'était qu'il prenne la fuite, enfin, façon de parler, qu'il ai peur de mon dévouement pour lui et qu'il mette de la distance entre nous. C'est un homme charmant, je suis sûre, très gentil. Quelque chose chez lui m'attirait. Il fit alors une remarque qui eu le don de me marquer : je m'occupais limite plus de lui que sa mère le faisait. Je ne savais pas si devais le prendre mal ou non..
«- Et bien désolé, si cela vous gêne je peux m'en aller. Je vous ai déranger c'est vrai j'aurais du me douter que vous dormiriez encore, ce n'est que midi.. »
Je ne savais plus trop ou me mettre, je tirait sur ma cigarette, taff après taff, inquiète de sa réaction.
